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Mandchourie

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Mandchourie, région historique du nord-est de la Chine, qui comprend les actuelles provinces de Heilongjiang, de Jilin et de Liaoning.

Le nom de la région (appelée aujourd’hui en chinois Dongbei Pingyuan) provient de Mandchou, qui désigne un peuple d'origine mongole proche, du point de vue ethnologique, des Toungouses. Une partie de la Mandchourie occidentale a été rattachée à la région autonome de la Mongolie-Intérieure en 1949. Les principales villes de la Mandchourie sont Shenyang, Harbin, Dalian, Fushun et Anshan.

2   DE LA DYNASTIE DES HAN AU ROYAUME DES JIN

La dynastie chinoise des Han (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.) a instauré une présence militaire et des colonies dans une grande partie de la région, mais après son effondrement, les dynasties suivantes se sont contentées d’exercer un contrôle limité sur le sud de la Mandchourie. Vers 712, les Toungouses établissent le royaume de Bohai qui, à son apogée, domine quasiment toute la Mandchourie et le nord de la Corée. Ce royaume est renversé en 926 par la population mongole des Khitans (ou Khitaïs). La Mandchourie est alors intégrée, avec des territoires de la Mongolie et du nord de la Chine, au royaume des Khitans, qui est dirigé par la dynastie des Liao. Les tribus Djurtchets, assujetties aux Toungouses, eux-mêmes sous la domination des Liao, proclament l'indépendance de leur propre royaume (Jin) en 1115. Ils font également alliance avec la dynastie chinoise Song, détruisent l'empire des Khitans, avant de se retourner contre leurs alliés et d'envahir le nord de la Chine en 1127. Les Song sont alors contraints de se réfugier dans le sud et de créer un État croupion, que l'on appelle la dynastie Song du Sud. L'empire Jin est, à son tour, détruit en 1234 par les Mongols, qui prennent la Mandchourie avant de s'emparer du pouvoir à Pékin et de dominer la Chine.

3   DE LA DYNASTIE MING À LA FIN DE L’EMPIRE

La dynastie Ming, qui rejette le pouvoir mongol en 1368, fait à nouveau passer la Mandchourie sous l'autorité de la Chine. Toutefois, profitant de l'affaiblissement des Ming, les tribus Djurtchets retrouvent leurs forces et s'unissent. Elles prennent alors le nom de Mandchou et envahissent la Chine en 1644, instaurant la dynastie mandchoue des Qing, qui dirige la Chine jusqu'en 1911. Les autorités mandchoues commencent par juguler le développement de la Mandchourie, notamment en interdisant l'immigration chinoise dans la région jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ; des colons chinois s'installent néanmoins en Mandchourie avant cette date. Les empiètements continuels des Russes à la frontière nord, sur le fleuve Amour, aboutissent (après le siège de la forteresse russe d’Albazine) à la négociation en 1689 du premier accord sino-russe (traité de Nertchinsk, négocié par les jésuites Jean-François Gerbillon et Tomás Pereira pour le compte de l’empereur Kangxi), traité revu en 1858 et en 1860 au détriment des intérêts chinois. Il est alors décidé d'établir la frontière sino-russe le long des fleuves Amour et Oussouri.

Vers la fin du XIXe siècle, les Chinois forment environ 80 p. 100 de la population mandchoue. Les vastes ressources exploitables de la Mandchourie deviennent l'enjeu d'une lutte pour le contrôle de la région entre la Chine, la Russie et le Japon. Après la défaite chinoise dans la guerre sino-japonaise (1894-1895), le Japon exerce son pouvoir pendant une brève période sur la péninsule de Liaodong. En 1896, la Russie obtient une concession de vingt-cinq ans sur le sud de la péninsule, qui comprend Dairen (aujourd'hui Dalian) et Port Arthur, ce qui lui permet de construire, entre 1897 et 1904 (grâce à l’apport de capitaux privés), une voie ferrée pour relier Vladivostok au Transsibérien. La Russie occupe la Mandchourie de 1900 jusqu'à sa défaite dans la guerre russo-japonaise de 1904-1905. Les intérêts russes dans le sud de la Mandchourie passent alors aux mains des Japonais.

4   DE L’OCCUPATION JAPONAISE À LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE

En 1931, les Japonais profitent de leur position forte sur la péninsule de Liaodong pour envahir et occuper toute la région : ils annexent la province chinoise de Jehol aux trois provinces de Mandchourie en 1933, et donnent à cet ensemble le nom de Manchoukouo. Il s'agit, en réalité, d'un État vassal dominé par les Japonais, qui existe de 1934 à 1945, sous la souveraineté purement formelle de Xuantong, dernier empereur, entre 1908 et 1912, de la dynastie Qing. Soucieux de transformer cet État en un tremplin pour de futures aventures militaires, les Japonais font du Manchoukouo la région la plus industrialisée de la Chine. Après la défaite du Japon dans la Seconde Guerre mondiale, la Mandchourie est occupée pendant une courte période par les troupes soviétiques (1945-1946), qui pillent la région au moment de leur départ. Malgré cela, la Mandchourie reste le cœur industriel de la Chine.

En 1949, une partie de la Mandchourie est rattachée à la région autonome de la Mongolie-Intérieure, qui vient d'être créée. Les territoires restants sont divisés en six provinces formant la région du Nord-Est. Celle-ci est l'une des six grandes unités administratives de la Chine. Le nombre des provinces chinoises est réduit à quatre en 1954, et à trois en 1956, ce qui correspond à la situation actuelle. Vers la fin des années soixante, les troupes soviétiques et chinoises se sont opposées à plusieurs reprises le long de la frontière mandchoue.

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