Databac

Malte

Publié le 02/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Malte. Ce document contient 603 mots soit pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Echange.



1PRÉSENTATION

Malte, en maltais et en anglais (langues officielles) Malta, pays insulaire d’Europe du Sud situé au centre de la mer Méditerranée et constitué par les îles de Malte, Gozo, Comino et Filfola. Sa capitale est La Valette.

2MILIEU NATUREL

Située à 80 km au sud de la Sicile, l’île principale, Malte, a une superficie de 246 km². La superficie totale du pays est de 316 km². C’est le plus petit État de l’Union européenne. L’île principale est constituée par un plateau karstique de faible altitude (son point culminant s’élève à 239 m) et très aride. Trois usines de dessalement doivent assurer une partie de son approvisionnement en eau. Le climat, de type méditerranéen, présente des étés chauds et secs, et des hivers froids et humides. La température moyenne est de 19 °C. Les précipitations annuelles sont d’environ 560 mm.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Caractéristiques démographiques

La population de l’archipel maltais était estimée en 2008 à 403 532 habitants, soit une densité moyenne de 1 277 habitants au km², l’une des plus élevées du monde. Les ressources en eau de l’île étant très limitées, cette densité de population est une donnée fondamentale qui pèse sur le développement du pays. La population est citadine à 90 %. Malgré les retours au pays, qui compensent le ralentissement démographique, un nombre important de Maltais vivent à l’étranger. La Valette, capitale et principal port de Malte, compte 7 137 habitants. Victoria, sur l’île de Gozo, en accueille environ 6 400.

3.2Langue et religion

Le maltais, la langue officielle, est proche de l’arabe, mais utilise un alphabet et une structure grammaticale latins. L’anglais et l’italien sont largement utilisés. Les habitants de l’archipel sont majoritairement catholiques.

3.3Éducation et culture

L’enseignement est gratuit et obligatoire entre 5 ans et 16 ans. L’université de Malte à Msida a été fondée en 1592. La population maltaise tire son originalité de son insularité ainsi que des diverses influences (sicilienne, italienne, grecque, arabe, française, anglaise, etc.) qu’elle a pu subir en raison de sa situation géographique et de la diversité de ses occupants successifs.

3.4Institutions et vie politique

Selon la Constitution de 1964, révisée en 1974, 1987 et 1989, Malte est une démocratie parlementaire. Le chef de l’État est le président, désigné par le Parlement pour un mandat de cinq ans. Il nomme le Premier ministre, chef du gouvernement, parmi les membres du Parlement. Assisté par un cabinet, le Premier ministre est responsable devant le Parlement, composé de 65 membres élus pour cinq ans au suffrage universel.

Les partis politiques de Malte sont le Parti nationaliste (PN, conservateur), le Parti travailliste de Malte (MLP, social-démocrate) et l’Alternative démocratique-Alliance pour la justice sociale (AD-AGS, écologiste).

4ÉCONOMIE

Malte est dépourvue de ressources naturelles, mais elle est dotée d’une position géographique stratégique au sud de l’Europe. Elle dispose d’une économie prospère et d’un niveau de vie relativement élevé, reposant sur le commerce extérieur, le secteur manufacturier (composants électroniques et médicaments), les services financiers et le tourisme. Malte a intégré l’Union européenne en 2004. En 2006, le produit intérieur brut de Malte s’élevait à 6,4 milliards de dollars. Le taux de croissance atteignait 3,4 % en 2006.

4.1Agriculture, industrie et services

Les terres cultivées représentent 31,3 % du territoire (2005). Le climat permet la culture de primeurs (oignons, pommes de terre, oranges), de céréales et de fleurs, mais la forte densité de population et la pauvreté du sol rendent nécessaires les importations de denrées alimentaires. On trouve de petits élevages de volailles, porcs, bovins, chèvres et moutons.

Malte occupe une place importante dans la construction navale, ainsi que dans l’entretien des navires et des plates-formes pétrolières. Elle possède également la quatrième flotte commerciale au monde au milieu des années 2000. Connue pour ses pavillons de complaisance, Malte a accru l’efficacité de ses contrôles avec l’aide de l’Union européenne, ce qui lui a permis de passer de la « zone noire « à la « zone blanche « du protocole de Paris en mai 2006. Les autres activités du pays sont la production de matériel électronique (plus de la moitié des exportations sont constituées au milieu des années 2000 par les semi-conducteurs produits par le groupe STMicroelectronics), de plastique et de médicaments. Au premier rang des services, le tourisme joue un rôle économique très important (il emploie environ un tiers de la population active) et génère près de 319 millions de dollars de revenus chaque année. Malte a accueilli 1 124 000 touristes en 2006.

4.2Échanges

Malte a rejoint la zone euro le 1er janvier 2008, et adopté la monnaie unique européenne selon le taux de conversion suivant : 1 euro = 0,429300 lire maltaise. Les faces nationales des pièces en euros émises à Malte représentent le temple mégalithique de Mnajdra, les armoiries de Malte et la croix de Malte. Les principaux produits d’exportation sont les composés électroniques, le textile, l’équipement de transport et les produits manufacturés de base ; Malte importe surtout des aliments, des combustibles et des matières premières. Ses principaux clients sont la France, les États-Unis et Singapour et ses principaux fournisseurs sont l’Italie, le Royaume-Uni et la France.

5HISTOIRE
5.1Préhistoire et Antiquité

Les premières traces de vie humaine à Malte remontent au Ve millénaire av. J.-C., et la préhistoire du pays reste présente à travers de nombreux vestiges de temples mégalithiques. L’exceptionnelle situation géographique de Malte au cœur de la Méditerranée explique l’ancienneté de sa colonisation et la diversité de ses occupants. Devenu une colonie phénicienne au ixe siècle av. J.-C., l’archipel est occupé par les Grecs en 736 av. J.-C., passe sous la domination de Carthage au vie siècle av. J.-C., puis de Rome (218 av. J.-C.). Malte est christianisée vers 58 ou 60 apr. J.-C. par saint Paul. Après la chute de l’Empire romain, les îles sont livrées aux Vandales, aux Ostrogoths puis aux Byzantins (533), avant d’être envahies par les Arabes en 870, puis conquises par le royaume de Sicile en 1091. En 1530, l’empereur Charles Quint donne Malte aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem chassés de Rhodes. Devenus les chevaliers de Malte, ils marquent fortement de leur empreinte l’archipel jusqu’au xixe siècle. Les fortifications de Jean Parisot de La Valette, qui donne son nom à la capitale, permettent à Malte de résister au siège des Ottomans en 1565. Au cours du xviiie siècle, les îles sont un point de passage très actif pour les navires reliant la France aux pays de la Méditerranée orientale.

5.2La domination britannique

En 1798, Napoléon Bonaparte conquiert Malte, mais la population résiste et fait appel au Royaume-Uni ; les Français doivent se retirer deux ans plus tard. Le traité de Paris de 1814 reconnaît les Maltais comme sujets britanniques. Le xixe siècle voit la montée de revendications nationalistes, et les Britanniques doivent concéder, en 1849 et 1887, des constitutions augmentant le nombre d’élus maltais au Conseil législatif. En 1921, à la suite de violentes émeutes, une Constitution instaurant un Parlement est établie, mais suspendue en 1930 en raison de l’agitation croissante. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Malte est un indispensable point d’appui pour les offensives britanniques en Libye. Elle sait résister aux terribles bombardements italiens et allemands et, en 1943, après la déroute de l’Axe en Afrique du Nord, sert de base pour le débarquement allié en Sicile. La lutte pour l’indépendance reprend dès la fin du conflit.

5.3L’indépendance

En 1947, Malte accède à l’autogouvernement, tout en restant colonie britannique. En 1955, le pays obtient le statut de dominion, réclamé par Dominic Mintoff, dirigeant du Parti travailliste. Après la victoire du Parti nationaliste de George Olivier aux élections de 1962, le Parlement vote l’indépendance de l'État de Malte. Celle-ci est officiellement accordée par les Britanniques en mai 1964 et proclamée le 21 juillet. Malte devient membre de l’Organisation des Nations unies (ONU) le 1er décembre de la même année.

5.4Alternance politique et intégration européenne

Aux élections de juin 1971, le Parti nationaliste est battu, et Dominic Mintoff devient Premier ministre d’un cabinet travailliste. Le 13 décembre 1974, Malte devient officiellement une République. La vie politique du pays est marquée dans les années qui suivent par son neutralisme et son non-alignement dans les affaires internationales, puis par une coopération étroite avec la Libye à la fin des années 1970. Les relations se tendent en 1980, en raison d’un conflit sur les droits de forage pétrolier. En décembre 1981, le gouvernement Mintoff obtient un troisième mandat de cinq ans. En décembre 1984, Mintoff démissionne et est remplacé par C. Mifsud Bonnici. Après seize ans d’opposition, les nationalistes remportent les élections de mai 1987 et leur chef, Eddie Fenech-Adami, devient Premier ministre. Le parti conserve sa majorité aux élections de février 1992. En 1990, Malte et la Libye renouvellent leur traité de coopération bilatérale jusqu’en 1995. La même année, Malte demande son adhésion à l’Union européenne. La candidature de l’État est rejetée en 1993, principalement en raison de sa petite taille.

Les élections législatives d’octobre 1996 sont remportées par le Parti travailliste, et le nouveau Premier ministre, Alfred Sant, annonce qu’il envisage de resserrer les liens avec la Libye. Son gouvernement gèle le processus d’intégration à l’Union européenne et ne peut éviter la majoration des droits de douane et des taxes à l’importation. En septembre 1998, Eddie Fenech Adami succède à Alfred Sant au poste de Premier ministre. Le nouveau gouvernement conservateur relance les discussions avec Bruxelles et axe son action sur la mise en œuvre des réformes nécessaires à l’adhésion à l’UE.

Lors du Conseil européen de Copenhague de décembre 2002, Malte fait partie des dix pays désignés pour rejoindre l’UE en 2004. Le 8 mars 2003, elle est la première à organiser un référendum pour ou contre son adhésion à l’UE. Le leader de l’opposition travailliste, Alfred Sant, continue à promouvoir un accord de partenariat avec l’UE et appelle ses électeurs à voter non, nul ou à s’abstenir. Finalement, le « oui « l’emporte avec 53,65 % des suffrages, la participation s’élevant à 91 %. Deux jours plus tard, le Premier ministre Eddie Fenech Adami décide de convoquer des élections législatives le 12 avril suivant afin d’entériner ce choix. L’opposition, qui continue à faire campagne contre l’adhésion européenne, obtient 47,6 % des voix (31 sièges), tandis que les électeurs donnent la victoire au Parti nationaliste (PN) pro-européen du Premier ministre avec 51,7 % des voix (34 sièges). Eddie Fenech Adami, reconduit dans ses fonctions, dispose donc d’une majorité stable pour mener à bien l’intégration de son pays au sein de l’Union européenne. Dès le 16 avril 2003, il signe à Athènes le traité d’adhésion de Malte à l’UE, qui est célébrée le 1er mai 2004. Entre temps, au mois de mars 2004, Lawrence Gonzi, leader du Parti nationaliste, est devenu Premier ministre. Il remplace Eddie Fenech Adami, élu président de la République par le Parlement, qui succède à Guido di Marco.

Le 13 juin 2004, les Maltais sont 82 % — c’est le record parmi les 25 pays membres — à participer à la première élection du Parlement de l’Union européenne élargie, où ils disposent de 5 sièges. Le Parti travailliste (MLP), eurosceptique, l’emporte avec 48,42 % des suffrages (3 sièges) devant le Parti nationaliste, au pouvoir (39,76 % des suffrages, 2 sièges). En juillet 2005, le Parlement ratifie à l’unanimité le traité établissant une Constitution pour l’Europe. En 2008, le Parti national fait campagne sur ses résultats économiques (baisse de la dette publique et du déficit public passé de plus de 10% du PIB en 2004 à 1,6 % en 2007, taux de croissance supérieur à 4 %, hausse des investissements directs étrangers…). Il remporte de justesse les élections législatives (49,3 % des suffrages et 33 sièges) devant le Parti travailliste (48,8 % des suffrages et 32 sièges). Alfred Sant, dont la formation politique subit le troisième échec en dix ans, quitte la direction du Parti travailliste. Lawrence Gonzi est reconduit dans ses fonctions à la tête du gouvernement.

Liens utiles