Maldives

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Maldives, en divehi Divehi Raajje, pays insulaire d’Asie méridionale, situé dans le nord de l’océan Indien, au sud-ouest de la pointe que forme le sud de l’Inde. Sa capitale est Malé. Les Maldives sont membres du Commonwealth.

Les Maldives sont constituées de 1 190 îles coralliennes qui forment 26 atolls. La superficie totale est de 298 km². Les îles sont très basses — leur altitude ne dépasse généralement pas 2 mètres — et ne disposent que de faibles étendues de terres arables. Depuis le début des années 1980, en raison de la très faible altitude de leur territoire, les Maldiviens portent un intérêt tout particulier aux problèmes liés à l’environnement. Ils s’inquiètent notamment du réchauffement de la planète, qui provoque une élévation du niveau des mers face à laquelle la république insulaire est particulièrement vulnérable.

Le climat est tropical et humide. La température moyenne annuelle est de 26,7 °C, avec des variations saisonnières faibles. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1 524 mm, les pluies tombant surtout du mois de mai au mois de novembre.

La végétation, de type tropical, est principalement constituée de cocotiers et d’arbres à pain, mais la surface boisée ne représente que 3 p. 100 de la superficie totale. Bambous, hibiscus, eucalyptus ou encore bougainvillées ont été introduits.

La faune terrestre comprend des crabes, des geckos et plusieurs espèces d’oiseaux. Elle paraît pauvre face à l’immense richesse des fonds sous-marins. La faune maritime est en effet extrêmement variée : plus de 200 espèces de coraux et 1 000 espèces de poissons peuplent les eaux de l’archipel, aussi bien des petits poissons très colorés comme le poisson-clown que des tortues de mer, plusieurs espèces de raies, dont la raie manta, et de requins, dont le requin-baleine, inoffensif pour l’homme.

Les principales ressources sont tirées de la mer, mais les îles produisent également des fruits tropicaux. Les Maldives ne disposent d’aucune ressource minérale.

En 2008, la population des Maldives était estimée à 379 174 habitants, soit une densité moyenne très importante, de l’ordre de 1 264 habitants au km².

La population comprend des Indiens, des Cinghalais, des Arabes et des Africains. En 2008, 63,5 p. 100 des Maldiviens avaient moins de 24 ans. L’espérance de vie s’élevait à 65,1 années et le taux de fécondité à 4,66 enfants par femme. Plus de 97 p. 100 de la population est alphabétisée.

Les Maldives sont divisés en 19 régions administratives. Parmi les 1 190 îles qui constituent les Maldives, 201 sont habitées. Les atolls les plus peuplés sont Malé, Suvadiva et Tiladummati. Malé (83 000 habitants en 2003) constitue la capitale des Maldives et leur principal centre commercial.

La langue officielle des Maldives est le divehi, une langue indo-européenne voisine du cinghalais. L’islam est la religion d’État ; presque toute la population est de confession musulmane sunnite.

La première Constitution des Maldives a été promulguée en 1968 au moment de l’établissement de la république. Une nouvelle Constitution est entrée en vigueur en 1998.

Le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République élu par le Parlement tous les cinq ans. Son élection est confirmée par un référendum populaire. Assumant également les fonctions de Premier ministre, le président nomme un cabinet qui est responsable devant un corps législatif unicaméral de 48 membres (40 élus par pour cinq ans et 8 désignés par le président), le Majlis, ou Conseil des citoyens. Maumoon Abdul Gayoom assume les fonctions de président de la République et de Premier ministre depuis 1978. Il n’existe pas de partis politiques bien que ceux-ci ne soient pas expressément interdits par le régime en vigueur.

Les Maldives sont un pays pauvre. En 2006, le produit intérieur brut s’élevait à 927 millions de dollars. L’économie des Maldives est dominée par la pêche et de plus en plus par le tourisme, moteur de la croissance.

En 2000, le secteur primaire employait 13,7 p. 100 de la population active ; il contribuait à la formation de 11,2 p. 100 du PIB. L’agriculture repose essentiellement sur la production de noix de coco et de fruits tropicaux (mangues, bananes, patates douces et papayes). Elle est rendue très difficile en raison du manque d’eau douce, à tel point que 90 p. 100 des terres ne sont pas cultivables. La plus grande partie de la nourriture doit donc être importée.

La pêche en mer constitue la principale ressource (185 980 t en 2005). Les espèces les plus représentées sont le thon et la bonite. Les coraux et les coquillages sont également exploités.

En 2000, le secteur secondaire employait 19 p. 100 de la population active. Les activités industrielles se limitent à la transformation du poisson (bonite séchée), à la production de coprah à partir des noix de coco, à la fabrication de vêtements et à la construction de bateaux.

Le tourisme est en pleine expansion : en 2006, avec 602 000 entrées, il a rapporté 434 millions de dollars. Il constitue le principal débouché pour la population employée dans le secteur tertiaire.

La monnaie nationale est le rufiyaa (roupie des Maldives), qui se divise en 100 laari.

À l’origine, les îles Maldives sont peuplées par des populations bouddhistes de l’Asie méridionale. L’islam est adopté au xii^e siècle. Dans la seconde moitié du xv^e siècle, les Portugais font du commerce à Malé. Bien que les îles restent gouvernées par un sultan local, l’influence européenne se manifeste dans la région par la présence des Hollandais au xvii^e siècle puis par celle des Britanniques. En 1887, les îles Maldives deviennent officiellement un protectorat britannique.

Les Maldives accèdent à l’indépendance en 1965 sous la forme d’un sultanat et, en 1968, un vote populaire y établit la république. Les Maldives font notamment partie du Commonwealth et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Maumoon Abdul Gayoom accède aux fonctions de président de la République et de Premier ministre en 1978. Plusieurs tentatives de coup d’État jalonnent l’histoire de la République (1980, 1983, 1988 : les troupes indiennes sont appelées pour s’opposer à un coup de force fomenté par des mercenaires tamouls), mais tous échouent. En 2003, Maumoon Abdul Gayoom entame son sixième mandat à la tête de l’État. En 1992, il est intervenu au Sommet de la Terre à Rio (Brésil) pour attirer l’attention sur la menace que fait peser la montée du niveau de la mer, due au réchauffement planétaire, sur la survie des petits États insulaires. Afin de préserver l’avenir de l’archipel, les autorités maldiviennes cherchent à rassembler la population sur un plus petit nombre d’îles et à construire des digues.

La vulnérabilité de l’archipel se manifeste violemment le 26 décembre 2004, lorsque les Maldives sont touchées par un tsunami d’une rare ampleur, provoqué par un très violent séisme sous-marin (magnitude 9 sur l’échelle ouverte de Richter) survenu au large de l’île indonésienne de Sumatra. Le nombre des victimes du tsunami s’y élève à 82 morts et plus de 10 000 déplacés, tandis que les dégâts matériels sont innombrables, une grande partie de la capitale, Malé, ayant été inondée.