Malaysia.
Publié le 08/12/2021
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Malaysia. État fédéral de l'Asie du Sud-Est. La Malaysia est une
fédération composée de neuf sultanats et de quatre États non
monarchiques. Les différents États ont leur propre Assemblée
législative et leurs organes exécutifs. Au niveau fédéral, il existe un
Sénat, ou Chambre haute, et une Chambre des représentants
élue pour cinq ans, et devant laquelle est responsable le chef du
gouvernement (Premier ministre), lui-même en poste pour cinq
ans. Un conseil suprême de la fédération est élu pour cinq ans par
le Conseil des chefs des États fédérés ; son chef a rang de chef
de l'État. On trouve des partis religieux ou ethniques dans ce pays
où coexistent plusieurs communautés (Malais, Chinois) et
religions (isl?m, bouddhisme, hindouisme, christianisme).
Géographie.
La chaîne de la Main Range, qui culmine à 2 190 m au Tahan, forme l'ossature de la
péninsule Malaise. Cette longue chaîne granitique est flanquée de plusieurs alignements
latéraux escarpés, composés notamment de calcaires primaires, qui constituent de
spectaculaires karsts à pitons vers le nord ; le littoral est constitué d'une large plaine
continue à l'ouest, et d'une côte orientale plus accidentée et marécageuse à l'est. La
Malaysia orientale (Sarawak et Sabah) est adossée à plusieurs chaînes de montagnes
culminant au mont Kinabalu (plus de 4 000 m) et la séparant de Kalimantan (la partie
indonésienne de l'île de Bornéo) ; un ensemble collinaire central, disséqué par d'abondants
cours d'eau, précède enfin une zone littorale très marécageuse. La latitude équatoriale
détermine un climat toujours chaud (de 21o à 32 o C) et très pluvieux (entre 2 000 et
5 000 mm selon l'exposition et l'altitude) ; dans ces conditions, la grande forêt dense
hygrophile couvre près de 60 % du pays, tandis que la mangrove occupe la plus grande
partie du littoral.
La Fédération se définit elle-même comme multiraciale. Les populations de langue
malaise forment un peu plus de 60 % du total. Aux aborigènes proto-malais (Sakais,
Jakuns, Dayaks), peuples de la forêt, s'ajoutent les Deutéro-Malais, ou Malais proprement
dits ; venus d'Indonésie à partir du VIIe siècle, islamisés, ils constituent une population
rurale et détiennent les rênes du pouvoir politique. Les Chinois et les Indiens, recrutés au
XIXe siècle par les Britanniques pour la mise en valeur des mines et des plantations, sont
concentrés dans les villes. Si cet État est l'un des moins densément peuplés de l'Asie du
Sud-Est, il connaît la plus forte densité urbaine (à l'exception de Singapour, cité-État) : plus
de 40 % de la population du pays est concentrée dans les villes, sur la côte occidentale de
la péninsule. Une telle situation s'explique par l'histoire coloniale, l'exploitation de l'étain,
celle des plantations d'hévéas, et par l'activité portuaire qui en résulta ; Kuala Lumpur est
née précisément d'un village de mineurs. En 2005, le pays sera doté d'une nouvelle
capitale administrative, Putrajaya, édifiée au sud de Kuala Lumpur, qui restera la métropole
économique.
L'étain et l'hévéa sont à la base du développement économique du pays. Ces
ressources ont été complétées par le minerai de fer et les hydrocarbures. Les productions
de caoutchouc, de cacao et de bois tropicaux se placent aux premiers rangs mondiaux ;
celle d'huile de palme est la première du monde. La balance agricole est très excédentaire.
Des réserves considérables en minerai de fer à haute teneur sont activement exploitées
(État de Trengganu) avec la création à Penang, en 1966, de la première sidérurgie
intégrée, en collaboration avec Nippon Steel. Depuis 1975, la Malaysia est productrice de
pétrole (plus de 25 millions de tonnes exportées), exploité par les stations offshore à
Trengganu et à Sabah, et de gaz naturel au large de Sarawak (complexe de Bintulu). À
Sarawak également sont construites plusieurs centrales hydroélectriques. Ayant entrepris
un programme de développement fondé sur l'intervention de l'État pour l'implantation
d'industries d'exportation et sur l'appel aux investissements étrangers - les pays de la
zone Asie-Pacifique fournissant désormais plus de 60 % des sommes -, la Malaysia a
rejoint les rangs des « nouveaux pays industriels » : son industrie électronique est au
troisième rang mondial pour l'exportation des composants et son industrie automobile
(marque Proton) bénéficiera d'une seconde usine de production en 1999. Son essor
économique s'appuie sur un réseau de PME qui commandent plus de 90 % du secteur
industriel. Le pays s'équipe en outre pour devenir l'une des grandes destinations
touristiques.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
Malaysia - la grande mosquée, page 2995, volume 6
Malaysia - pêcheurs dans le détroit de Malacca, page 2995, volume 6
Malaysia - traitement du caoutchouc, page 2995, volume 6
nouveaux pays industriels - construction automobile à Kuala Lumpur, en Malaysia,
page 3485, volume 7
tropiques - plantation de palmiers à huile, en Malaysia, page 5299, volume 10
Histoire.
Le carrefour malais, à la jonction des océans Indien et Pacifique, s'affirma au XVe siècle
dans un espace culturel caractérisé par l'unité linguistique et l'emprise de l'isl?m. L'Occident
fut présent dès 1511 par l'intermédiaire des Portugais dans le grand port de Malacca,
conquis en 1641 par les Hollandais, qui devinrent pour plusieurs siècles les maîtres de
l'Indonésie. La péninsule Malaise ne se dissocia de l'Indonésie qu'à la fin du XVIIIe siècle,
lorsqu'elle passa sous contrôle britannique. Dès 1819, les Anglais fondèrent Singapour, où
des milliers de Chinois installèrent des plantations et ouvrirent des mines. Une première
Fédération des sultanats malais fut créée en 1891 pour simplifier l'administration et
favoriser l'exploitation de l'étain et de l'hévéa. Cette économie coloniale accéléra
l'immigration des Chinois et des Indiens. Lorsqu'en 1946 la Grande-Bretagne, conservant
Singapour, créa l'Union malaisienne, puis en 1948 la Fédération de Malaisie, des tensions
apparurent entre les diverses communautés nationales, notamment avec les Chinois,
écartés du pouvoir politique. Il fallut attendre 1957, après une période troublée par la
guérilla communiste, pour que la Malaysia accède à l'indépendance dans le cadre du
Commonwealth, sous un régime de monarchie élective : le trône revient, tous les cinq ans,
à l'un des sultans de la Fédération. En 1963, malgré de vives tensions avec l'Indonésie, les
Britanniques décidèrent d'adjoindre aux onze territoires de la Fédération Singapour, ainsi
que Sabah et Sarawak dans l'île de Bornéo, donnant naissance à la Fédération de GrandeMalaisie, ou Malaysia. En août 1965, Singapour fit sécession, et Lee Kuan Yew en proclama
l'indépendance. Membre de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA) depuis
1967, la Malaysia, soucieuse de sa neutralité, a misé, pour assurer son développement,
sur le capitalisme et le renforcement de ses structures fédérales. Le Front national y est le
parti au pouvoir depuis 1971 et, en 1995, il contrôlait douze Assemblées législatives sur
treize.
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Les corrélats
Abdul Rahman (Tunku)
ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique)
Asie
Asie du Sud-Est
Bornéo
Johore
Kedah
Kelantan
Kuala Lumpur
Malacca
Malais
nouveaux pays industriels - Des économies vulnérables
Pahang Darul Makmur
Penang
Perlis
Sarawak
Straits Settlements
Les médias
Malaysia - tableau en bref
Malaysia - carte physique
Malaysia - tableau en chiffres
Indonésie - carte physique
Asie - carte politique
Malaysia. État fédéral de l'Asie du Sud-Est. La Malaysia est une
fédération composée de neuf sultanats et de quatre États non
monarchiques. Les différents États ont leur propre Assemblée
législative et leurs organes exécutifs. Au niveau fédéral, il existe un
Sénat, ou Chambre haute, et une Chambre des représentants
élue pour cinq ans, et devant laquelle est responsable le chef du
gouvernement (Premier ministre), lui-même en poste pour cinq
ans. Un conseil suprême de la fédération est élu pour cinq ans par
le Conseil des chefs des États fédérés ; son chef a rang de chef
de l'État. On trouve des partis religieux ou ethniques dans ce pays
où coexistent plusieurs communautés (Malais, Chinois) et
religions (isl?m, bouddhisme, hindouisme, christianisme).
Géographie.
La chaîne de la Main Range, qui culmine à 2 190 m au Tahan, forme l'ossature de la
péninsule Malaise. Cette longue chaîne granitique est flanquée de plusieurs alignements
latéraux escarpés, composés notamment de calcaires primaires, qui constituent de
spectaculaires karsts à pitons vers le nord ; le littoral est constitué d'une large plaine
continue à l'ouest, et d'une côte orientale plus accidentée et marécageuse à l'est. La
Malaysia orientale (Sarawak et Sabah) est adossée à plusieurs chaînes de montagnes
culminant au mont Kinabalu (plus de 4 000 m) et la séparant de Kalimantan (la partie
indonésienne de l'île de Bornéo) ; un ensemble collinaire central, disséqué par d'abondants
cours d'eau, précède enfin une zone littorale très marécageuse. La latitude équatoriale
détermine un climat toujours chaud (de 21o à 32 o C) et très pluvieux (entre 2 000 et
5 000 mm selon l'exposition et l'altitude) ; dans ces conditions, la grande forêt dense
hygrophile couvre près de 60 % du pays, tandis que la mangrove occupe la plus grande
partie du littoral.
La Fédération se définit elle-même comme multiraciale. Les populations de langue
malaise forment un peu plus de 60 % du total. Aux aborigènes proto-malais (Sakais,
Jakuns, Dayaks), peuples de la forêt, s'ajoutent les Deutéro-Malais, ou Malais proprement
dits ; venus d'Indonésie à partir du VIIe siècle, islamisés, ils constituent une population
rurale et détiennent les rênes du pouvoir politique. Les Chinois et les Indiens, recrutés au
XIXe siècle par les Britanniques pour la mise en valeur des mines et des plantations, sont
concentrés dans les villes. Si cet État est l'un des moins densément peuplés de l'Asie du
Sud-Est, il connaît la plus forte densité urbaine (à l'exception de Singapour, cité-État) : plus
de 40 % de la population du pays est concentrée dans les villes, sur la côte occidentale de
la péninsule. Une telle situation s'explique par l'histoire coloniale, l'exploitation de l'étain,
celle des plantations d'hévéas, et par l'activité portuaire qui en résulta ; Kuala Lumpur est
née précisément d'un village de mineurs. En 2005, le pays sera doté d'une nouvelle
capitale administrative, Putrajaya, édifiée au sud de Kuala Lumpur, qui restera la métropole
économique.
L'étain et l'hévéa sont à la base du développement économique du pays. Ces
ressources ont été complétées par le minerai de fer et les hydrocarbures. Les productions
de caoutchouc, de cacao et de bois tropicaux se placent aux premiers rangs mondiaux ;
celle d'huile de palme est la première du monde. La balance agricole est très excédentaire.
Des réserves considérables en minerai de fer à haute teneur sont activement exploitées
(État de Trengganu) avec la création à Penang, en 1966, de la première sidérurgie
intégrée, en collaboration avec Nippon Steel. Depuis 1975, la Malaysia est productrice de
pétrole (plus de 25 millions de tonnes exportées), exploité par les stations offshore à
Trengganu et à Sabah, et de gaz naturel au large de Sarawak (complexe de Bintulu). À
Sarawak également sont construites plusieurs centrales hydroélectriques. Ayant entrepris
un programme de développement fondé sur l'intervention de l'État pour l'implantation
d'industries d'exportation et sur l'appel aux investissements étrangers - les pays de la
zone Asie-Pacifique fournissant désormais plus de 60 % des sommes -, la Malaysia a
rejoint les rangs des « nouveaux pays industriels » : son industrie électronique est au
troisième rang mondial pour l'exportation des composants et son industrie automobile
(marque Proton) bénéficiera d'une seconde usine de production en 1999. Son essor
économique s'appuie sur un réseau de PME qui commandent plus de 90 % du secteur
industriel. Le pays s'équipe en outre pour devenir l'une des grandes destinations
touristiques.
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Les livres
Malaysia - la grande mosquée, page 2995, volume 6
Malaysia - pêcheurs dans le détroit de Malacca, page 2995, volume 6
Malaysia - traitement du caoutchouc, page 2995, volume 6
nouveaux pays industriels - construction automobile à Kuala Lumpur, en Malaysia,
page 3485, volume 7
tropiques - plantation de palmiers à huile, en Malaysia, page 5299, volume 10
Histoire.
Le carrefour malais, à la jonction des océans Indien et Pacifique, s'affirma au XVe siècle
dans un espace culturel caractérisé par l'unité linguistique et l'emprise de l'isl?m. L'Occident
fut présent dès 1511 par l'intermédiaire des Portugais dans le grand port de Malacca,
conquis en 1641 par les Hollandais, qui devinrent pour plusieurs siècles les maîtres de
l'Indonésie. La péninsule Malaise ne se dissocia de l'Indonésie qu'à la fin du XVIIIe siècle,
lorsqu'elle passa sous contrôle britannique. Dès 1819, les Anglais fondèrent Singapour, où
des milliers de Chinois installèrent des plantations et ouvrirent des mines. Une première
Fédération des sultanats malais fut créée en 1891 pour simplifier l'administration et
favoriser l'exploitation de l'étain et de l'hévéa. Cette économie coloniale accéléra
l'immigration des Chinois et des Indiens. Lorsqu'en 1946 la Grande-Bretagne, conservant
Singapour, créa l'Union malaisienne, puis en 1948 la Fédération de Malaisie, des tensions
apparurent entre les diverses communautés nationales, notamment avec les Chinois,
écartés du pouvoir politique. Il fallut attendre 1957, après une période troublée par la
guérilla communiste, pour que la Malaysia accède à l'indépendance dans le cadre du
Commonwealth, sous un régime de monarchie élective : le trône revient, tous les cinq ans,
à l'un des sultans de la Fédération. En 1963, malgré de vives tensions avec l'Indonésie, les
Britanniques décidèrent d'adjoindre aux onze territoires de la Fédération Singapour, ainsi
que Sabah et Sarawak dans l'île de Bornéo, donnant naissance à la Fédération de GrandeMalaisie, ou Malaysia. En août 1965, Singapour fit sécession, et Lee Kuan Yew en proclama
l'indépendance. Membre de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA) depuis
1967, la Malaysia, soucieuse de sa neutralité, a misé, pour assurer son développement,
sur le capitalisme et le renforcement de ses structures fédérales. Le Front national y est le
parti au pouvoir depuis 1971 et, en 1995, il contrôlait douze Assemblées législatives sur
treize.
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Les corrélats
Abdul Rahman (Tunku)
ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique)
Asie
Asie du Sud-Est
Bornéo
Johore
Kedah
Kelantan
Kuala Lumpur
Malacca
Malais
nouveaux pays industriels - Des économies vulnérables
Pahang Darul Makmur
Penang
Perlis
Sarawak
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