MADAME DE STAEL

« MADAME DE STAEL : 1766-181'1.

Fille d'un célèbre ministre de Louis XVI, le banquier genevois Necker, elle fait partie de cette grande bourgeoisû internationale, aussi à l'aise en France qu'en Allemagne ou en Suisse.

Habituée à juger les gens et les choses avec la plus grande liberté, elle ne peut que déplaire à Napoléon ]er, qui la maintient loin de Paris pendant tout le règne.

Ayanl connu les philosophes pendant sa jeunesse, elle a tenu une véritable cour dans son domaine de Coppet en Suisse, subju­ guant par son intelligence et aussi son caractère passionné une pléiade d'admirateurs.

Sa liaison orageuse avec Benjamin Constant a fourni à celui-ci un remarquable roman-confes­ sion : Adolphe.

Mais auteur elle-mime, comme plusieurs, autres femmes de son temps, de deux romans, Corinne et Delphine, elle ne doit pas à ceux-ci de conserver une place en histoire litté­ raire.

Ses deux ouvrages de critique ont exercé une grosse influence sur l'évolution des esprits et ont préparé les idées nouvelles qui sont à l'origine du.

romantisme.

1800 : De la Litté'l"atu:re : Femme du xvme siècle par sa formation, elle adapte aux temps nouveaux certaines idées de ce siècle .

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a) Elle applique la fameuse théorie de Montesquieu sur les climats à la littérature : «Je me suis proposé d'examiner vuelle est l'influence de la religion, des mœurs et des lois sur la littérature, et quelle est l'influence de la littérature sur la religion, lei! mœurs et les lois.

Il me semble que l'on n'a pas suffisamment analysé les causes morales et politiques qui modifient l'esprit de la littérature.

» b) Elle reprend la thèse des c Modernes • sur la perfecti­ bilité indéfinie des lettres et des arts.

c) Comme facteur de progrès, elle retient surtout la liberté dans l'art; il faut s'affranchir de l'imitation des Anciens et de la mytholoaie; c'est déià l'esDrit du romantisme.

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