Lucien Leuwen

« Stendhal hésita entre plusieurs titres : L'Orange de Malte, Le Chas seur ve rt , Les Bois de Prémol et même Le Rou ge et l e Blanc, le Rouge représentant les idées républicaines et le Blanc l es opinions ro yalistes.

Premières éditions complète s, 1894 , 1927 .

TD A .J Lucien Leuwen La carrière du jeune Lucien L ucien Leuwen est élève à l 'École polytechnique.

Il en est renvoyé pour ses prises de position républicaines.

Nommé grâce aux relations de son père, riche et puissant, sous-lieutenant dans un régiment de lanciers à Nancy, Lucien y découvre toute une société provinciale : il côtoie les cercles royalistes légitimistes et les conspirations du docteur Du Poirier.

Peu à peu, Lucien Leuwen perd ses illusions sur l'armée qui s 'at­ tache plus à briser les grèves qu'à défendre les citoyens.

Trompant l'ennui par les mondanités, il s'éprend de Mme de Chasteller.

Mais, soupçonnant cette jeune veuve d'être enceinte d'un autre que lui, il fuit Nancy et l'abandonne.

Lucien obtient, grâce encore aux rela­ tions de son père, des postes où il doit servir dans de douteuses besognes, en truquant des élections ou en se mêlant des affaires de la Bourse.

A la mort de son père, sa famille étant ruinée, Leuwen reprend les affaires de celui-ci afin de subvenir aux besoins de sa mère.

Ce roman inachevé se termine sur le départ de Lucien pour Rome où il doit occuper un poste diplomatique.

Un roman riche mais inachevé L a genèse du roman est assez originale : Stendhal reçut d'une amie, Mme Gaulthier, un manuscrit in­ titulé Le Lieutenant.

Après avoir lu le texte et proposé des modifications, il décida de reprendre le sujet à son compte et d'écrire lui-même un roman.

Ce livre est pour partie autobiographique.

Comme Lucien, Stendhal a été républicain dans son adolescence par réaction aux idées bourgeoises de son père.

Pourtant, il précise dans la préface son attachement à la Charte royaliste de 1830.

De même, on are­ connu en Mme de Chasteller une ancienne maîtresse italienne de l'auteur.

Enfin, on peut rappeler que Stendhal désirait préparer Poly­ technique et dut y renoncer.

Lucien Leuwen met en scène un héros typiquement stendhalien, c 'est-à-dire une âme sensible et idéa­ liste aux prises avec une société corrompue et étriquée.

Stendhal n 'acheva pas la rédaction de son roman : il y manque une troisième partie au cours de laquelle Lucien et Mme de Chasteller devaient se marier.

XI\" SILC 1.1 ·.

Lucien Leuwen, chassé de !'École polytechnique pour ses idées républicaines, découvre la société provinciale elle milieu militaire.

Après l'échec de son amour pour Mme de Chasteller, il regagnera Paris et ses intrigues politiques.

«Qui croit au serment en France au­ jourd'hui ? Louis-Philippe même croit-il aux siens ? ». »