LUC ESTANG

« 1 / 2 LUC ESTANG Poète catholique, Luc Estang 1 voit en la poésie un « état de grâce:..

Le climat de son œuvre n'est pas pour autant angélique.

Estang vomit les tièdes et faciles abandons; il a toujours les yeux fixés sur le réel et sa misérable grandeur: Seigneur, pourquoi lq terre a-t-elle tant de prix Pour vous qui nourrissez le beau bûcher des âmes? Mais nous c'est le sol dur qui nous tient chaud au corps Nous ne demandons rien que famour de nos femmes Et l'orgueil tf être Uli homme en instance de mort.

Poésie de dialogue entre l'homme et son créateur, la poésie de Luc Estang ne réussit pas toujours à éviter le four desséchant de la rhétorique, bien qu'il se donne pour règle de peser ses mots au poids du cœur plutôt qu'au poids de l'intelligence.

Mais on n'en saurait contester l'unité mélodieuse et la ferme construction.

Ce lyrisme médité, ce didactisme discret, où la démonstration par l'image remplace souvent l'articulation rationnelle, ont une effi· cacité certaine.

Peu touché par le surréalisme, Luc Estang l'a été par Oaudel, par Péguy, et l'on ne peut pas ne pas · penser à Racine en écoutant des alexandrins comme ceux• ci: 1.

Né le 11 nGvembre 1911 à Paris.

Œuvres poétiques principales : Transhumances (Le beau navire), Puissance du matin (Seghers), Les Béatitudes (Gallimard), Le Poème de la mer {G.LM.), Les Quatre élé­ ments (Gallimard), D'IUle nuit noire et blanche (Gallimard), 2 / 2. »