Louis Le Vau1612-1670Il est né dans une famille d'architectes.

« Louis Le Vau 1612-1670 Il est né dans une famille d'architectes.

Son père avait peut-être travaillé à Fontainebleau.

Au XVIIe siècle, les Le Vau étaient trois frères architectes dont le plus illustre est Louis Le Vau. Formé certainement par son père.

Nous allons d'abord considérer les constructions qu'il fit pour les particuliers, qui datent presque toutes d'avant 1661.

Le premier ouvrage qui lui est attribué est l'hôtel de Bautru (1634-1637) où nom le voyons emboîter la manière des derniers du Cerceau.

Dès le début, le contraste avec Mansart est sensible : Le Vau base son style sur la tradition décorative.

Mais déjà L.

Le Vau donnait des signes d'individualité dans deux hôtels datant d'environ 1640.

A l'hôtel Tambonneau, rue de l'Université, traditionnel de plan (ailes entourant la cour) il emploie pour la première fois un motif qui lui sera cher : le double portique à trois arches décorant l'élément central de son bloc principal ; autre trait typique : l'ordre colossal de pilastres ioniques décorant la façade des jardins.

L'italianisme s'affirme. Mais à l'hôtel Hesselin, dans l'île Saint-Louis, Le Vau sait admirablement utiliser le site et n'hésitera pas à bouleversa le plan usuel, s'adaptant à la présence de la rivière.

Ensuite il travaille à l'hôtel Lambert (occupé dès 1644) situé à un des meilleurs endroits de l'île Saint-Louis : les ailes de chaque côté, contenant des pièces privées, s'articulent avec le bloc du fond (grand escalier) au moyen de deux vestibules.

Le vestibule de droite donne accès à une longue aile parallèle à la rue et contenant la galerie célèbre au plafond peint par Eustache Le Sueur.

Nous retrouvons le portique inauguré à l'hôtel Tambonneau mais plus classique.

Et surtout nous y voyons Le Vau entouré déjà d'une équipe de décorateurs (Cabinet de l'Amour, Cabinet des Muses) réalisant son idéal de mise en scène brillante.

Mais le bâtiment le plus important qu'il construisit avant de gagner la faveur royale est le château de Vaux-le-Vicomte (1657-1661) pour Fouquet, surintendant des Finances : le plan, adaptation de celui du Raincy, reprend la formule du bloc libre inaugurée à Blérancourt par Salomon de Brosse ; les appartements s'organisant en double épaisseur autour d'un vestibule carré, côté cour et un grand salon ovale, côté jardin.

Mais malgré l'importance qu'a cet ensemble, complété par le décor de Le Brun (dont celui-ci avait puisé l'idée en Italie) et les aménagements de Le Nôtre, véritable architecture d'essai de Louis XIV, nous devons noter les négligences de Le Vau dans l'emploi des ordres et une grande indécision dans l'organisation des masses (en particulier la saillie du salon ovale sur la façade des jardins n'est pas en relation avec le reste de cette même façade).

A la chute de Fouquet (1661) il sut gagner la faveur de son rival Colbert et par lui devint l'architecte attitré de la Couronne : toute son “ équipe ” allait passer au service du roi. Depuis 1654 d'ailleurs il était l'architecte du Louvre et des Tuileries en remplacement de Lemercier.

Il continua les travaux de la cour carrée.

En 1660 Le Vau fut désigné pour élever, selon la volonté de Mazarin le Collège des Quatre Nations placé dans l'axe de la cour carrée du Louvre, de l'autre côté de la Seine mais conçu comme formant un vaste ensemble : l'église à dôme est flanquée d'ailes incurvées, ce qui n'est pas sans évoquer certains exemples de l'architecture baroque romaine (Pierre de Cortone, Borromini).

L'ensemble produit un effet dramatique unique dans l'architecture française du XVIIe siècle.

A la demande de Mazarin il bâtit les deux ailes parallèles du château de Vincennes (1654-1660).

En 1660 il commençait la Salpêtrière.

Mais ses rapports avec Colbert s'aigrirent et nous savons que Colbert favorisa le projet de Claude Perrault pour la grande façade du Louvre (1667).

Les dernières années de sa. »