Louis Ier

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Roi de Bavière (1825) né à Strasbourg, mort à Nice (1786-1868). Enthousiasmé dès sa première jeunesse par le sentiment national allemand, admirateur romantique de la grande culture allemande du Moyen Age et de l'époque de l'humanisme et de la Réforme, Louis Ier s'opposa toujours à la politique francophile de son père, Maximilien Ier Joseph, premier roi de Bavière allié de Napoléon. Il procéda au renversement des alliances bavaroises en 1813, fit démissionner Montgelas en 1817 et promulgua une Constitution bavaroise en 1818. Il échoua dans ses plans de faire de la Bavière la puissance directrice de l'Allemagne méridionale après l'acquisition de la Bade du Nord; mais il fit de sa capitale, Munich, un centre d'art et de culture. Des monuments célébrèrent l'histoire allemande et ses grands hommes comme les guerres de libération du peuple allemand de 1813-1815. Dans une même perspective, Louis soutint le philhellénisme et les Grecs contre les Turcs; la conséquence en fut l'élection du deuxième fils de Louis, Othon, comme roi de Grèce, Ces tendances libérales de Louis marquèrent sa politique de 1825 à 1830, conduite par des ministres libéraux, le prince Oettingen et le comte d'Armansperg. La révolution de 1830 et plus encore la fête de Hambach en 1832, manifestation d'agitation antimonarchiste et démocrate-républicaine, convertirent Louis en l'amenant à une politique romantique-catholique, protectrice de l'Eglise romaine et favorisant la reconstruction de beaucoup de couvents et églises, fermés et détruits à l'époque de Montgelas. Le ministère Abel fut l'instrument brutal et détesté de cette politique, jusqu'au jour où il refusa la naturalisation de Lola Montez, belle maîtresse de Louis. Celui-ci le congédia .et rappela k prince d'Œttingen, mais, après la révolte de Munich, il abdiqua le 20 mars 1848. Il se consacra alors tout entier à ses intérêts spirituels.