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Louis GUILLOUX, La Maison du peuple

Publié le 28/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Louis GUILLOUX, La Maison du peuple. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Un soir, Le Brix était venu le voir, comme d'habitude, la journée faite. Kernevei somnolait. Le Brix avait doucement posé sur la table de nuit quelques oranges et s'était retiré sans bruit. Ker-nevel n'avait pas bougé. Il avait bien entendu son camarade, mais, se croyant sur le point de s'endormir, il ne l'avait pas appelé. Or le sommeil ne vint pas. Quelques instants après le départ de Le Brix, Jean Kernevel se retourna dans son lit et ouvrit les yeux. La lampe était allumée. C'était la fin d'une journée d'octobre, silencieuse, brouillée de pluie. B regretta d'avoir laissé partir Le Brix. Il eût souhaité une présence : « Qu'est-ce que j'ai ? se dit-il, qu'est-ce qui me prend ? » Une paix lui venait, un grand sentiment de tendresse. Il-jeta un long regard sur la chambre, et soudain des larmes lui coulèrent de ses yeux. Ce n'était pas, comme les autres fois,. des larmes de regret. Il ne pleurait pas sur lui-même et sur sa mort prochaine. C'était des larmes de bonheur. Il ne savait pas d'où elles venaient. Il les acceptait avec reconnaissance. Il regardait l'armoire, la commode, la table, . et ses larmes coulaient.avec abondance. B ne les essuyait pas : « Qu'est-ce que j'ai, murmurait-il, qu'est-ce que j'ai ?. » Il avait . entendu dire qu'au moment de la mort les malades connaissaient une trêve. « Est-ce cela ? Est-ce que je vais mourir déjà, tout seul ? » Si c'était cela, la mort était un grand bonheur. Il pensait à sa vie, et il ne regrettait rien. Il lui. semblait posséder l'amitié . de tous ceux . qu'il avait aimés comme.ils possédaient la sienne. Le reste ne comptait pas. Il s'était soulevé dans son lit pour mieux voir ses vieux meubles, l'armoire surtout, qui avait appartenu à sa mère et avant elle à sa grand-mère. Ses cuivres étaient ternis depuis qu'il était couché. Il se reprocha de n'avoir pas prié Marie de leur donner un .petit coup d'astique. Il tendait le bras, allongeait les doigts comme pour toucher encore une fois ces choses. Dans le tiroir de la commode était le livret militaire . de son père, 1 son carnet de paye. Il se mit à penser à son père comme à un camarade... B s'endormit et pour la première fois goûta un peu de vrai repos.Son sommeil fut calme, sans cauchemars, et quand il se réveilla, deux ou trois heures plus tard, il poussa un soupir de regret à l'idée que c'en était déjà fini de ce bonheur. La lampe brûlait toujours. . Vous ferez de cette page un commentaire composé. Vous pourrez par exemple, montrer comment, sous la simplicité des notations, le romancier nous présente une étude des conditions de vie dans la classe populaire au début du XXe siècle, en même temps qu'il atteint une grande vérité dans l'analyse psychologique de son personnage. remarques Le libellé du sujet indique quelques pistes de recherche : le style (simplicité des notations), une étude des conditions de vie dans la classe populaire au début du xxe siècle, donc le côté « social » du récit, et enfin la vérité de l'analyse psychologique. Il convient de savoir que les remarques sur le style doivent s'intégrer à l'étude des thèmes et qu'elles ne peuvent faire l'objet d'une partie du développement. La seconde remarque concerne la difficulté à traiter le côté social d'un texte qui paraît essentiellement consacré à l'analyse psychologique. La précision temporelle du libellé « début du xxe siècle », jointe à quelques aspects du texte et, peut-être, à quelques connaissances sur Louis Guilloux, vont permettre d'étoffer ce thème, un peu sous-jacent. introduction rédigée A travers un roman, La Maison du peuple, Louis Guilloux retrace les grandes étapes des conquêtes sociales ouvrières au début du xxe siècle, en même temps qu'il • dépeint l'extrême misère du prolétariat, misère qu'il connaît particulièrement bien pour l'avoir vécue lui-même. Dans cet extrait, le personnage de Kernével, malade depuis déjà quelque temps, ressent un léger mieux qu'il interprète comme un répit avant la mort. En premier lieu, il serait intéressant d'étudier la vie que Kernével laisse derrière lui, puis de voir qu'il ne dramatise pas du tout sa mort. En • dernier lieu, il convient de voir comment est menée l'analyse psychologique. ...»

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