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LOUIS GUILLAUME

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 LOUIS GUILLAUME Dès ses premiers poèmes, Louis Guillaume' s'affirmait ce qu'il devait demeurer longtemps: un poète déchiré entre sa fidélité aux éléments (l'eau surtout), une fois pour toutes équilibrés, imbriqués dans nne organisation violente, passionnée, mais parfaitement « lisible », et certaine ten· tation de la gratuité, voire de l'absurde, que les surréalistes lui avait communiquée.

Un manque d'unité empêchait dès lors ses poèmes, pleins de sel et de vent, de corps tendus par l'effort, mais aussi de formulations métaphysiques un peu hâtives et de jeux d'écriture, de cristalliser réellement ce que ce solide Breton de Paris, aux yeux clairs, aux gestes et à la voix pleins de tendresse, avait à nous dire et qui n'appartient qu'à lui.

Il fallut, en 1936, son grand poème Occident pour nous prouver que le lyrisme du XX' siècle, qui s'adresse aux hommes, non plus avec les yeux fermés du songe, mais par le truchement d'une rhétorique arti· culée sur des images de sang, avait trouvé en lui un de ses hérauts les plus robustes et les plus purs.

Puis vinrent Piliers de l'Oubli, Le Coffret sous la Cendre, Pleine aboi sence, où Gnillaume réalisait ce dont Noir comme la Mer devait nous apporter l'aboutissement : la conjonction de son tempérament et de son ambition, de la grande force tellurique qui l'anime et le porte et de la spiritualité très 1.

Né le 18 décembre 1907 à Paris.

Œuvres poétiques principales : Sirènes de brume (Demain), Occident (La Hune), Pleine absence (Les Lettres), Noir comme la .Mer (Les Lettres), Chaumière (Seghers), La FeuiUe et répine (Rochefort), La nuit parle (Subervie), Fortune de vent (José Corti).

Consulter : Louis Guillaume, par Jacques Réda (Visages de ce temps). 2 / 2. »

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