Lokis (extrait)Prosper MériméeA onze heures et demie, après beaucoup de méchantes plaisanteries, on commença àmurmurer, tout bas d'abord, bientôt assez haut.
Publié le 23/05/2020
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Lokis (extrait)
Prosper Mérimée
A onze heures et demie, après beaucoup de méchantes plaisanteries, on commença à
murmurer, tout bas d'abord, bientôt assez haut.
Le docteur Fr œber prit sur lui
d'envoyer le valet de chambre du comte frapper à la porte de son maître.
Au bout d'un
quart d'heure, cet homme redescendit, et, un peu ému, rapporta au docteur Fr œber qu'il
avait frappé plus d'une douzaine de fois, sans obtenir de réponse.
Nous nous
consultâmes, Mme Dowghiello, le docteur et moi.
L'inquiétude du valet de chambre
m'avait gagné.
Nous montâmes tous les trois avec lui.
Devant la porte, nous trouvâmes
la femme de chambre de la jeune comtesse tout effarée, assurant que quelque malheur
devait être arrivé, car la fenêtre de Madame était toute grande ouverte.
Je me rappelai
avec effroi ce corps pesant tombé devant ma fenêtre.
Nous frappâmes à grands coups.
Point de réponse.
Enfin, le valet de chambre apporta une barre de fer, et nous
enfonçâmes la porte… Non ! le courage me manque pour décrire le spectacle qui s'offrit
à nos yeux.
La jeune comtesse était étendue morte sur son lit, la figure horriblement
lacérée, la gorge ouverte, inondée de sang.
Le comte avait disparu, et personne depuis
n'a eu de ses nouvelles.
Le docteur considéra l'horrible blessure de la jeune femme.
— Ce n'est pas une lame d'acier, s'écria-t-il, qui a fait cette plaie… C'est une morsure !….
»
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