LoborampheUn hybride naturel chez les paradisiers.

« 1 / 2 Loboramphe Un hybride naturel chez les paradisiers La très intéressante famille des paradi­ siers n'a pas fini d'étonner les zoolo­ gues.

On sait que de tout temps ces étranges oiseaux au plumage fort bizarre ont hanté l'esprit des explora­ teurs, puis des naturalistes.

La mode s'est emparée ensuite des longues et fines plumes des plus belles espèces, tant et si bien qu'on a dû finalement interdire totalement la capture et !'.exportation des dépouilles de paradi­ siers.

Il a fallu bien des décennies pour découvrir et décrire toutes les espèces, car les régions naturelles de la Nouvelle-Guinée, patrie des paradi­ siers, sont tout sauf praticables ou hospitalières; en effet, on ignore le plus souvent qu'il y a en Nouvelle­ Guinée des montagnes couvertes de glaciers, des neiges éternelles et que les vallées de l'arrière-pays sont sou- vent matériellement infranchissables.

Le loboramphe est sans doute l'un des paradisiers les plus rares et les plus bizarres.

Il a été découvert en 1901, dans la jungle du nord-ouest de la Nouvelle-Guinée.

On n'en connaît qu'un seul spécimen, qui est conservé au Muséum de New York.

Considéré d'abord comme une espèce nouvelle, le loboramphe s'est révélé si rare - sinon unique en son genre - que le spécialiste des paradisiers, feu Thomas Gilliard, a pu établir que cet oiseau était en fait un hybride naturel, issu d'un accouplement de Lophorina et de Paradigalla, l'examen minutieux de la dépouille ayant montré des caractères propres à l'un et à l'autre des deux parents.

Un tel cas d'hybridation est extrêmement rare chez les oiseaux, dans la nature, mais pas du tout excep­ tionnel chez des sujets captifs.

Longueur adulte: 42 cm Mœurs et reproduction inconnues Embranchement: Classe: Ordre: Famille: Genre et espèce: Vertébrés Oiseaux Passériformes Paradiséidés Loborhamphus nobilis (loboramphe) 2 / 2. »