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Littérature japonaise contemporaine

Publié le 09/12/2021

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« Littérature japonaise contemporaine La littérature japonaise depuis 1945 est le reflet des changements complexes survenus dans la société après la guerre.

Lorsque lalongue et sombre période qui durait depuis le début de l'ère Shova (vers 1935) eut pris fin, et que la démocratisation, produit de ladéfaite, s'installa au Japon, le peuple japonais chercha avidement à accroître ses connaissances.

Le journalisme, n'ayant plus derestrictions, connut un essor extraordinaire.

C'est alors qu'il fut demandé aux vieux maîtres, obligés de rester muets pendant laguerre, de publier leurs oeuvres.

Les japonais lurent frénétiquement Sasame yuki, de Tanizaki ; les Danseuses et les Vicissitudes d'unefamille, de Nagaï ; la Lune grise, de Shiga et les Brillants Scandales, de Satomi.

Ces romans ne reflètent cependant pas fidèlementl'époque dramatique.

Ce sont Ishikawa, Sakaguchi et Dasaï qui ont concrétisé d'une manière explosive les douleurs de l'époque.Considérés, avant la guerre et pendant la guerre, comme écrivains en marge parce qu'ils ne suivaient pas la tradition du roman issudu naturalisme à la japonaise, ils attirèrent très vite l'attention du public.

Ishikawa avait publié la Légende de l'âge d'or et Jésus-Christau milieu des décombres ; Sakaguchi, l'Apologie de la Décadence (essai), ainsi que les romans l'Idiot, le Corps féminin.

Ishikawa,ayant une connaissance profonde des littératures européenne et chinoise, avait réussi à composer un roman fictif, en utilisant uneimagination démesurée doublée d'un esprit satirique très aigu.

Sakaguchi, de son côté, rechercha une nouvelle vision de l'homme. Dasaï connut des expériences douloureuses : engagement dans le mouvement communiste, échec politique, tentative de suicide avecune femme qui l'avait poussé vers la décadence et le nihilisme, expériences que l'on retrouve dans les romans tels que la Femme deVillon, le Soleil couchant, l'Homme perdu, etc.

En 1947, il trouvait la mort avec une femme. Mais il faut ajouter un autre romancier dont la mort fut prématurée : Oda.

Selon une interprétation personnelle et tendancieuse desthèses littéraires de Jean-Paul Sartre, il proposa la littérature de possibilité.

Mais il ne décrivait que les moeurs de la sociétédésordonnée d'après la guerre.

Ces écrivains disparus appartenaient au type " décadent ".

On ne leur prête à présent plus guèred'attention, sauf à Dasaï. A la même époque, " la première génération d'après la guerre " proprement dite avait publié ses premières oeuvres : le Tableausombre ou Un tableau de Brugher, de Noma ; Un Festin de Minuit, de Shiina ; Sakurajima, de Umesaki et les Descendants de vipères,de Takeda. Noma était entré au parti communiste et reste communiste.

Son chef-d'oeuvre, la Zone vide, est une accusation contre les dirigeantsdu clan militaire.

Shiina, ex-membre du parti communiste japonais, avait écrit un roman existentiel, Un Festin de Minuit, avant laprésentation de Sartre au public japonais.

Il présente d'une façon humoristique l'image décomposée de l'homme moderne.

Umesakiavait dénoncé dans Sakurajima la corruption de l'armée japonaise en déroute.

Mais c'est Takeda qui fait preuve de la vision la pluslarge, fils du temple bouddhiste, il étudia la littérature chinoise à l'Université de Tokyo.

Ses expériences ont donné naissance à desromans peuplés d'hommes pleins de vitalité sur lesquels il fixe ses regards religieux. Hotta, ami intime de Takeda, avait obtenu le Prix Akutagowa de 1951 pour son roman la Solitude sur la place publique.

Son premierroman décrit l'étrangeté de la situation internationale du Japon dont le destin se trouve entre les mains des dirigeants de Washington etde Moscou.

Bien qu'il ne soit pas communiste, il est l'un des promoteurs du Congrès des écrivains afro-asiatiques.

Nakamura,romancier et essayiste, étudiait Marcel Proust à l'Université de Tokyo ; il a proposé un " roman somme ".

Enfin, Kato, Fukanaga etNakamura avaient créé, juste après la guerre, un mouvement nommé " la Matinée poétique ", qui visait à rénover la poésie japonaise,mais cette tentative est restée sans lendemain. Dès 1950, le développement extraordinaire des communications de masse et l'expansion prodigieuse des hebdomadaires ont eu poureffet l'augmentation du nombre des lecteurs moyens.

Cela a amené une vague de romans de divertissement dits en général " Chukan-Syosetsu ", qui se situent entre la littérature authentique et les feuilletons.

Ce phénomène se poursuit.

L'époque la plus florissante desécrivains apparus dès après la guerre s'est terminée vers 1950.

Ils ont été remplacés par ceux qui se sont appelés " les 3e nouveauxécrivains " (Daïsan-noshinjin), parmi lesquels on pourra citer Yasuoka, Yoshiyuki, Endo, Agawa, Shono, Inoué, etc.

Presque tous ontété obligés d'interrompre leurs études universitaires du fait de la guerre.

Ils ne possèdent ni la conscience politique aiguë ni l'idéologiedes écrivains de la première génération d'après la guerre.

Leur attitude terre à terre fait contraste avec celle des aînés qui ont aimédémontrer avec emphase leurs idées.

Ils sont, presque tous, lauréats du Prix Akutagawa et d'autres prix importants.

Ce phénomènen'est pas sans relation avec la dispersion du camp intellectuel de gauche après le traité de paix nippo-américain en 1960. Les écrivains principaux du Japon d'aujourd'hui sont Ooka, Mishima, etc., qui forment un groupe dit " Hachinoki ".

Ooka étudiait àl'Université de Kyoto la littérature française, notamment Stendhal dont il subit profondément l'influence.

Dame de Mussashino et Feuxdans la plaine ont établi fermement sa position d'écrivain et de polémiste.

Mishima, dont la Pagode d'Or fut traduite rapidement,possède le talent le plus remarquable, non seulement comme romancier mais comme dramaturge.

D'autres membres du groupe "Hachinoki " sont des critiques : Nakamura, Fukuda et Yoshiba.

Ils ont pour aîné le plus grand critique Kobayashi, dont l'esprit subtil estsans comparaison. Dès 1955, des écrivains tout à fait différents des précédents se sont révélés.

Ce sont Ishihara, Kaiko et Oé.

Ils ont subi l'influence de laculture américaine.

La publication du roman de Ishihara, la Saison du Soleil, montre la naissance d'une littérature non pas d'idées,mais de la vie et du corps.

Comme ils possèdent une vue internationale très large, ils seront capables d'écrire les romans de grandeenvergure que les Japonais n'avaient pas jusqu'à présent. La poésie moderne du Japon, sortie de la subjectivité de la tradition, sous l'influence des poésies étrangères, reste imprégnée desombres de ces poésies.

On pourra citer Miyoshi, qui fait suite à la poésie symboliste française ; Horiguchi, traducteur merveilleux de lalittérature française et Nishiwaki, né du surréalisme et de la littérature anglaise. Tant au point de vue de la qualité qu'à celui de la quantité, la littérature japonaise peut être considérée comme l'une des toutespremières en Extrême-Orient.. »

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