Lire les graphiques

QU'APPORTENT LES GRAPHIQUES A L'ANALYSE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE? Le P.-D.G., l'analyste boursier ou le financier vivent dans un univers de graphiques. Il est vrai qu’un graphique représentant à la fois l’évolution du chiffre d’affaires, les investissements, l’endettement, le cash flow, constitue un véritable tableau de bord pour piloter l’entreprise. Si les Sciences, économiques font un usage abondant de chiffres, le graphique est l’élément qui permet de prendre conscience de l'information de façon bien plus efficace qu’au moyen d’un tableau de chiffres. Tous les micro-ordinateurs personnels et professionnels sont équipés de logiciels reliant données statistiques et représentation graphique des données (chart analysis). Un élément de synthèse Un graphique permet de regrouper de nombreuses données et de résumer l’ensemble des observations de façon imagée. Chaque élément est donc situé par rapport aux autres. Bref, un graphique nous parle de façon synthétique, il nous permet d’embrasser une multitude d’éléments d’un seul coup d’œil. Un outil de découverte Un graphique permet de schématiser les faits. Il suffit généralement de quelques opérations élémentaires pour dégager le profil, les tendances du phénomène représenté; les maxima, les minima, les ordres de grandeur, les ruptures, les inversions ou les continuités, les accélérations ou les décélérations, les paramètres cycliques ou saisonniers apparaissent clairement sur un graphique. Un outil pour comparer ■ La représentation de plusieurs courbes sur un même graphique permet de découvrir s’il existe des liaisons et des corrélations entre les phénomènes étudiés. Les questions suivantes peuvent guider la comparaison des courbes : Les deux courbes varient-elles dans le même sens? L'une des courbes dépasse-t-elle l'autre à partir d'une date donnée? La pente d'une courbe estelle plus ou moins forte que celle d'une autre courbe? Quelle est la position relative de leurs maxima et de leurs minima? ■ Les principales formes de courbes : en cloche, à deux bosses, en U, en J ou en J retourné, etc., traduisent certains mécanismes reliant deux variables. L’habitude de dégager aisément le profil de la courbe donne une efficacité' assez grande dans l’analyse élémentaire de graphiques. En ce domaine le savoir-faire complète utilement le savoir calculer. Un outil de contrôle et de décision Une série de graphiques permet de prendre des décisions. L’exemple bien connu de la courbe de vie d’un produit (courbe dite logistique) peut servir à décider d’une stratégie commerciale en tenant compte de la vitesse de démarrage des ventes, du ralentissement de la progression qui annonce souvent la maturité ou le vieillissement. Pour prévoir, extrapoler, anticiper, on a souvent besoin d’un traitement graphique. Sur des marchés spéculatifs, les analystes prennent souvent des décisions en tablant simplement sur certaines régularités ou particularités des courbes. Le marché du porc, par exemple, suit des retournements périodiques bien connus de tous les intervenants qui en tiennent compte pour établir leurs plans de trésorerie et leurs investissements. COMMENT PRÉSENTER UN GRAPHIQUE? Les mots pour le dire Un graphique doit être documenté Les conseils de documentation des graphiques sont du même type que ceux qui s’appliquent aux tableaux. Un graphique n’est pas un simple ensemble de traits et de points. A la courbe ou au dessin doivent être adjoints plusieurs éléments de documentation : ■ un titre doit signifier la nature du document étudié; ■ une indication de la source précise l’organisme qui a émis le document et qui permet d’en authentifier le sérieux scientifique; ■ une date d’édition permet de le situer par rapport à la date d’étude, ainsi l’I.N.S.E.E. publie à certaines dates des prévisions puis des estimations et enfin les chiffres définitifs; les écarts entre les statistiques peuvent être significatifs; ■ les éléments du graphique ou du dessin proprement dit nécessitent le plus grand soin, ils doivent mentionner : - le nom de la variable de l’axe ou le dessin qui lui est affecté; - l’unité qui sert à mesurer la variable; - la graduation qui permet de se repérer dans une échelle. ■ Les notes permettent d’expliquer les sigles, les abréviations, le sens de certains grisés ou couleurs, cela est indispensable à la lecture. ■ Il faut respecter les habitudes pour ne pas désorienter le lecteur. Par exemple, l’axe des x est le plus souvent celui des abscisses, celui des y des ordonnées, l'origine se désigne le plus souvent par le point noté O. La nature des variables et les graphes Selon la nature des variables, on ne choisit pas le même type de graphiques et de dessins. Comme pour les caractères des tableaux, il faut distinguer : ■ les variables qualitatives, qui ne sont pas mesurables (couleur des voitures, nom de pays, etc.); ■ et les variables quantitatives qui, au contraire, sont mesurables; et parmi celles-ci : ■ les variables discrètes, qui ne prennent qu’un nombre précis de valeurs; par exemple, le nombre de pièces défectueuses; ■ les variables continues, qui peuvent prendre n’importe quelle valeur intermédiaire entre deux nombres donnés (salaires compris entre 4 000 F et 4 500 F, par exemple). LES GRAPHIQUES DE DISTRIBUTION A CARACTÈRE QUALIFITATIF Pour les variables qualitatives qui ne sont ni mesurables ni quantifiables, les graphiques représentent les effectifs de chaque classe sous plusieurs formes usuelles. Nous pouvons citer principalement : les graphiques circulaires (camemberts), [pdfjs-viewer url="https%3A%2F%2Fdatabac.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F06%2FLire-les-graphiques.pdf" viewer_width=100% viewer_height=800px fullscreen=true download=true print=true] [pdfjs-viewer url="https%3A%2F%2Fdatabac.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F06%2FLire-les-graphiques2.pdf" viewer_width=100% viewer_height=800px fullscreen=true download=true print=true]