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L'influence du Rolland Furieux chez La Calprenède et Robert Garnier

Publié le 03/11/2021

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION......................................................................................................................2 1. L’« INVASION ROMANESQUE » ......................................................................................3 1.1. Roman et théâtre, une évolution concomitante ........................................................3 1.2. Manifestation de la matière romanesque dans le théâtre de Garnier et La Calprenède, l’exemple des civilités .....................................................................................4 2. 1582-1637 ; NAISSANCE D’UN THÉÂTRE DE SCÈNE...................................................7 2.1. Théâtre de texte et théâtre de scène............................................................................7 2.2. Un public avide de spectaculaire ; un théâtre d’émotions......................................11 CONCLUSION ........................................................................................................................14 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................16 DÉCLARATION SUR L’HONNEUR ....................................................................................17 2 INTRODUCTION La tragi-comédie aura donc vécu un peu plus d’un siècle, s’affirmant, après des débuts incertains, avec la Bradamante de Garnier et les pièces d’Hardy, devenant le genre dominant autour des années 1630 et jusqu’à la Fronde, puis, après un bref éclat, déclinant peu à peu pour disparaitre vers 1670 […]1 . Des propos de Roger Guichemerre issus de son ouvrage sur la tragi-comédie, retenons la figure de Robert Garnier, véritable précurseur du genre qui dominera le panorama dramatique de la seconde moitié du XVIe siècle à celle du XVIIe. Existence relativement courte certes, mais suffisamment marquante pour imposer sa suprématie sur la scène théâtrale lors de la décennie 1630-1640. L’étude statistique des genres dramatiques de Jaques Scherer atteste de cette prospérité du genre ; entre 1630 et 1639, on dénombre 80 tragi-comédies contre 38 tragédies2. De ces faits, il n’est pas surprenant qu’un certain nombre d’écrivains s’essaient à ce genre nouveau qui ne cesse de faire débat dans sa conception. En effet, pour certains, l’association de la tragi-comédie avec l’irrégularité semble évidente et l’on ne se refuse pas à donner des pièces qui se déroulent sur plusieurs journées ponctuées d’une fin heureuse. Or, cette conception d’un théâtre moderne et libre s’estompe progressivement lorsque Corneille introduit la régularité des règles dans la tragi-comédie3 . Dès lors, la confusion entre tragédie irrégulière et tragi-comédie régulière est fréquente. Ainsi, remarquons qu’une définition consensuelle semble délicate dans le cas de la tragi-comédie. Finalement, comme le relève Jacques Truchet, « ce qui caractérise le moins mal la tragicomédie, c’est sa très grande complaisance au romanesque ». Et trois traits essentiels illustrent cette proximité entre roman et théâtre ; sujets non-historiques, fin heureuse, extrême complication4. Le cas de Gautier de Costes de La Calprenède parait révélateur de cette histoire du genre dans la mesure où ce dernier tient premièrement sa renommée de ses romans. Toutefois, en plein âge d’or de la tragi-comédie, La Calprenède n’hésite pas à se lancer dans ce genre nouveau et, comme l’avait fait Garnier cinquante ans plus tôt, s’inspire du poète italien de la Renaissance Ludovico Ariosto en donnant sa version de la Bradamante datée de 1637. Au cours de ce travail, il s’agira dans un premier temps de s’intéresser à la proximité qu’entretiennent le roman et le théâtre au cours de leur évolution. Comme mentionné précédemment, une réelle perméabilité entre le genre tragi-comique et romanesque engendre 1 GUICHEMERRE, Roger, La tragi-comédie, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Littératures modernes », 1981, p. 9. 2 TRUCHET, Jacques, La tragédie classique en France, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Littératures modernes », 1975, p. 119. 3 Ibid., p. 120. 4 Ibid., p. 122. 3 une influence réciproque d’un genre sur l’autre. Toujours dans cette optique de relative contextualisation, nous aborderons le succès et l’influence de l’Arioste sur les auteurs français, afin de relever quelles motivations ont poussé les dramaturges du XVIe et XVIIe siècle à s’intéresser au poète italien. Pour clore la première partie du travail, nous initierons l’analyse comparative en mettant l’accent sur la manifestation de la matière romanesque dans les Bradamante de Garnier et La Calprenède avec l’exemple concret des civilités. Une comparaison d’œuvres tirées d’un même sujet peut sembler risquée si l’analyse ne cherche pas à relever les moindres détails qui varient d’une pièce à l’autre. De ces faits, la seconde partie a pour dessein de dégager ces variations qui nous en apprendront plus sur les sensibilités de chaque auteur mais également sur l’évolution de la tragi-comédie et du théâtre en général. Ainsi, nous tenterons de démontrer la progressive professionnalisation du théâtre par le passage d’un théâtre de texte à celui de scène. Enfin, nous aborderons un élément vital au dramaturge, son public. En effet, à la charnière du XVIe et XVIIe siècle, son attrait pour les vives émotions nous permettra de rendre compte des procédés exclusifs à chaque auteur pour répondre aux exigences de son public. 1. L’« INVASION ROMANESQUE5 » 1.1 Roman et théâtre, une évolution concomitante Évoqué brièvement dans la partie introductive, nous abordons ici un processus particulier de l’histoire du théâtre, celui de la « contamination » du roman dans la tragédie française. Au XVIIe siècle, rien ne semblait prédestiner une invasion du roman dans le théâtre tant la tradition faisait emprunter les sujets des tragédies classiques à l’histoire ou à la mythologie6 . Pourtant, dès 1575 le goût du romanesque s’amplifie pour devenir universel dans la décennie 1630 – 16407 . De fait, la parution des Bradamante de Garnier et de La Calprenède datées respectivement de 1582 et 1637, illustre cette influence du roman sur le théâtre : Dès le milieu du XVIe siècle, […] les auteurs de théâtre ressentent le besoin de se tourner vers le roman, genre méprisé par les doctes pour ses irrégularités, ses sujets éloignés du vrai et l’omniprésence de l’éros, autant comme source que comme modèle formel pour renouveler le cadre restreint de la dramaturgie humaniste étranglée par les normes et assujettie à l’imitation des Antiques8 . 5 TRUCHET, Jacques, op. cit., p. 116. 6 LEBÈGUE, Raymond, Études sur le théâtre français I, Paris, A.-G- Nizet, 1977, p. 270. 7 TRUCHET, Jacques, op. cit., p. 116. 8 DE CAPITANI, Patrizia, « Du Roman au théâtre. Bradamante : une héroïne entre poème chevaleresque italien et scène française (XVIe-XVIIe siècles) », dans CAMPANINI, Magda (dir.), Dramaturgies vagabondes, migrations romanesques. Croisements entre théâtre et roman (XVIe-XVIIe siècles), Paris, Éditions Champion, 2018, p. 78- 79.

« UniversitŽ De Fribourg FacultŽ des Lettres DŽpartement de Franais LÕ INFLUENCE DU R OLAND F URIEUX CHEZ R OBERT G ARNIER ET L A C ALPRENéDE : SUJET PARTAGƒ , SENSIBILITƒS DIVERGENTES Travail rŽdigŽ dans le cadre du SŽminaire de littŽrature LT10 : Ç ThŽ‰tre et Žmotions au XVIe sicle : Robert Garnier È Sous la direction de Prof.

Thomas Hunkeler. Franck Roulin Caudrettes 39 1564 Domdidier [email protected]. »

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