Li Houng-tchang

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Homme d'Etat et diplomate chinois né à Ho-ei (Anhwei), mort à Pékin (1823-1901). Les succès militaires qu'il remporta dans la répression de la révolte des T'ai-p'ing lui ouvrirent la carrière des honneurs: gouverneur du Kiang-sou (1862), vice-roi du Hou-pei-Hou-nan (1869), puis du Tche-li (1870) et surintendant du commerce. Un des premiers en Chine, il comprit que le retard à adopter les techniques occidentales mettait son pays à la merci des Puissances et entravait son progrès économique, mais il avait à vaincre le conservatisme du gouvernement. La Chine lui doit la création d'une marine marchande et d'une flotte de guerre et ses premiers projets de chemins de fer. Pendant trente ans, il dirigea pratiquement la politique extérieure, mais souvent il eut à endosser les conséquences de fautes dont il n'était' pas responsable. Il conclut des traités avec le japon (1871), le Pérou (1874); à l'issue de la guerre franco-chinoise, il signa un arrangement qui laissait les mains libres à la France en Annam; il négocia le Traité de Shimonoseki (1895). En 1896, il représenta l'empereur au couronnement du tsar à Moscou, visita l'Allemagne, la Hollande, la Belgique, l'Angleterre, la France et les Etats-Unis. Après l'insurrection des Boxers et le siège des légations à Pékin, c'est à lui qu'on fit appel pour réconcilier la Chine avec les Puissances.