Databac

LEXIQUE THÉÂTRAL POUR LIRE DOM JUAN

Publié le 20/10/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LEXIQUE THÉÂTRAL POUR LIRE DOM JUAN. Ce document contient 1458 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« LEXIQUE THÉÂTRAL POU R LIRE DOM JUAN APARTÉ (un) Discours que le personnage adresse à lui-même et non à un tiers.

Plus bref que le monologue, l'aparté se démarque du moment de dialogue entre les personnages et se destine plus directement au spectateur.

Il livre souvent une pensée intérieure en décalage par rapport à la situation ou à la parole adressée à l'interlocuteur.

BOUFFON Le bouffon comme le fou du roi détient une liberté de parole singulière.

Il peut dire ce qui semble interdit : son statut de marginal lui accorde le droit de commenter les événements sérieux en en parodiant le sens.

Dans Dom Juan Sganarelle semble, comme Arlequin dans la commedia dell'arte*, incarner ce pouvoir subversif.

Mais Sganarelle fait le bouffon sans en revendiquer la fonction.

Il est le valet d'un maître à qui il veut faire entendre la vérité nue et non sa parodie.

C'est le regard ironique de Don Juan qui ridiculise ses arguments et ses comportements, qui stigmatise le bon sens à courte-vue que Sganarelle promène tout au long de la pièce.

Très curieusement, Don Juan personnifie davan�>0 la puissance destructrice du rire.

Il exprime d'autres formes de vérité.

Il dissipe les formes d'obscurantisme superstitieux dont Sganarelle ou le Pauvre portent encore les traces.

Sa bouffonnerie est diabolique, pl11s acerbe que comique.

Mais l'échange des habits à la scène 5 de l'acte II souligne peut-être l'inversion des rôles entre_ un valet qui parle sous la dictée de la loi sociale, qui parle comme les forces dominantes (la religion, les usages sociaux ...

), et un maître qui, irouie après ironie, fait trembler les valeurs de son temps et qui les démystifie en iconoclaste pour ne plus croire à rien d'autre qu'à sa puissance personnelle.

BURLESQUE Le burlesque appartient au comique.

Il parle de réalités nobles en termes triviaux.

Don Juan est l'essence même du burlesque, rabaissant tout ce qui est élevé, raillant le Ciel, se moquant de son père et jouant même le vertueux.

Il oblige la divinité à paraître à lui mais elle vient sous les aspects d'une statue-machine.

On peut voir dans cette irruption mi-fantastique, mi-ridicule (Dieu ne serait qu'une machine de théâtre) le point d'orgue du défi burlesque lancé aux valeurs nobles, du duel du rire nihiliste contre les lois et les interdits d'une époque.

De façon extensive, la notion de burlesque enveloppe toutes les situations de décalage des mots et des gestes (apologie étonnante du tabac, sermons cafouilleux de Sganarelle tel celui qui, après avoir démontré l'existence de Dieu, se conclut par une chute : parodie de la chute du péché originel et symptôme d'un raisonnement qui « se casse le nez » ! ) .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles