Les tragiques d’Agrippa d’Aubigné: Catherine de Médicis
Publié le 19/01/2021
                             
                        
Extrait du document
Général et homme politique romain. Fidèle compagnon de lutte et conseiller d'Octave (futur Auguste), vainqueur aux batailles de Nauloque (36) et d'Actium (31), il déconseilla à Auguste d'établir le principat et lui suggéra vainement de rétablir la république. S'étant montré irrité de la faveur témoignée par l'empereur à son neveu C. Marcellus, il fut éloigné par une mission en Orient, mais, après la mort de Marcellus (23), ce fut à lui que songea Auguste pour assurer sa succession. Rappelé en Italie, il dut divorcer pour épouser Julie, fille d'Auguste et veuve de Marcellus (21). Ses deux premiers fils, Caius et Lucius César, furent adoptés dès leur naissance par leur grand-père Auguste. Mais Agrippa et ses deux enfants moururent avant Auguste, ce qui permit l'ascension de Tibère. Son troisième fils, Agrippa Posthume, fut exécuté au début du règne de Tibère. Sa fille, Agrippine l'Aînée, épousa Germanicus. Protecteur des sciences et des arts, Agrippa fut le grand urbaniste de la Rome d'Auguste, où il fit construire le Panthéon (refait plus tard par Hadrien), plusieurs autres temples, des thermes, des théâtres, des portiques, des aqueducs.
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                                                                                                                            COMMENTAIR	E	     LITTRATURE FRANAISE 	LINAIRE  MANON VIRY 
L2 LETTRES ET ARTS
		LÕextrait  soumis    notre  tude  se  situe  au  milieu  du  livre  I 	Des  tragiques 	dÕAgrippa 	dÕAubign.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le  pote,  porte  parole  des  protestants,  entame  une  guerre  contre  Catherine de Mdicis et ce quÕelle reprsente : les catholiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce passage est caractris par son discours satirique, dÕAubign cherche  dnoncer lÕimposture et le vice des catholiques  travers  un  vnement  historique  :  la  saint  Barthlmy.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour  rtablir  sa  vrit,  le  pote nous dresse un tableau tranchant de Catherine de Mdicis, quÕil considre comme unique responsable  de  cette  France  apocalyptique,    travers  24  alexandrins  construit  en  rimes plates.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  semble  alors  judicieux  de  distinguer  trois  sections  au  passage  tudi  pour pouvoir rendre compte de la faon dont dÕAubign attaque Catherine de Mdicis  travers son village criture.
                                                            
                                                                                
                                                                    
	Le  premier  mouvement  de  lÕextrait  (vers  861    868)  sÕouvre  sur  Ç lÕin	Þdle È.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cet 	adjectif  quali	Þe  le  franais  catholique,  le  franais  qui  ne  professe  pas  la  religion 	considre  comme  vraie  par  dÕAubign.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ce  franais,  peu  considr  par  le  pote,  est accus  de  croire  aux  mensonges  des  prophtes  de  Catherine  de  Mdicis.
                                                            
                                                                                
                                                                     En  e	ffet,    la 	mort  de  son  mari,  Catherine  accepte  la  prsence  dÕune  nouvelle  religion  et  o	ffre  aux 	protestants  une  libert  de  conscience,  mais  pour  dÕAubign,  ceci  nÕest  que  mensonge.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il utilise  dÕailleurs  un  plonasme  pour  insister  sur  ces  a	ffabulations  Ç les  fausses 	impostures È  :  le  fait  dÕappuyer  sur  lÕaspect  faux  dÕune  imposture  ne  fait  quÕintensi	Þer  le 	mensonge et la colre dÕAubign.
                                                            
                                                                                
                                                                    DÕailleurs, il quali	Þe les catholiques de Ç dmons È et de 	Ç sorciers È,  qui  sont  des  tre  malfaisants  en  littrature.
                                                            
                                                                                
                                                                     On  remarque  galement  une rptition de la prposition Ç par È dans les vers 862 et 863, ce qui souligne les di	ffrentes 	faons dont les catholiques mentent (par songes, par augures etc..).
                                                            
                                                                        
                                                                    
Le  vers  864  est  une  mtaphore  du  dcs  du  mari  de  Catherine,  Henri  II,  le  plancher  qui ensevelit  pourrait  nous  renvoyer    la  tombe  qui  recouvre  le  mort.
                                                            
                                                                                
                                                                     En  e	ffet,  le  dcs 	dÕHenri  II  a  t  le  dclenchement  du  pouvoir  de  Catherine,  et  donc,  le  dbut  du  combat contre  elle.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour  dÕAubign,  le  franais  catholique  perd  la  raison,  il  nÕa  pas  conscience que  la  base  de  la  France  cÕest  la  religion.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour  le  pote,  le  foyer  du  pays  cÕest  donc lÕglise : il utilisera le terme Ç maison È trois fois dans les vers 866 et 867 pour insister sur cette  allgorie  de  lÕglise,  elle  occupe  une  place  importante  dans  le  bon  fonctionnement de  la  France  mais  galement  dans  le  texte.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les  deux  derniers  vers  de  cette  premire section  utilisent  la  troisime  personne  du  singulier  Ç elle È,  il  sÕagit  de  Catherine,  la  seule Þgure  fminine  de  lÕÏuvre.
                                                            
                                                                                
                                                                     Pour  dÕAubign,  Catherine  ne  fait  que  dtruire  la  France  en sÕattaquant    ses  principes,    sa  base  :  la  religion  et  lÕglise  (Ç la  maison  quÕelle  sape È).
                                                            
                                                                                
                                                                    Le  pote  sÕappuie  sur  lÕvnement  tragique  de  la  saint  Barthlmy  :  Catherine  en  est tenue  responsable.
                                                            
                                                                                
                                                                     En  e	ffet,  pour  procder  a  cette  tuerie,  elle  aurait  rassembl  grand 	nombre  de  protestants    Paris  pour  ensuite  ordonner  de  tous  les  tuer.
                                                            
                                                                                
                                                                     Cet  acte  peut  tre peru  comme  un  pige  tendu  par  la  femme  catholique  :  faire  croire    lÕacceptation  du protestantisme  pour  leur  tendre  un  traquenard.
                                                            
                                                                                
                                                                     Par  la  suite  de  cet  vnement,  Catherine contraindra  les  protestants    revenir    la  religion  catholique,  ce  qui  ne  fera  que  conforter dÕAubign dans ses penses (et ses crits).
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dans ces premiers vers, dÕAubign utilise principalement des 	Þgures dÕinsistance.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela lui 	permet dÕappuyer ses propos, dÕattirer lÕattention du lecteur sur une ide bien prcise ou sur  un  message  important  que  le  pote  souhaite  vhiculer.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ë  travers  ces 	Þgures 	dÕinstance,  dÕAubign  met  en  valeur  ses  ides,  contraires    celles  de  Catherine,  ce  qui.
                                                                                                                    »
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