LES THÈMES D'INSPIRATION DE GEORGE SAND
Publié le 09/12/2021
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Les romans de George Sand sont habituellement classés sous quatre rubriques : romantiques, socialistes, champêtres, romanesques. Ces quatre manières correspondraient en gros à quatre périodes qui vont respectivement de 1832 à 1837, de 1838 à 1845, de 1846 à 1853 et de 1854 à 1876. Dans la réalité, les choses ne sont pas aussi simples. S'il est vrai que chaque période a bien sa dominante, toutes ces inspirations s'entremêlent et d'autres thèmes interviennent, auxquels il faut aussi faire leur place. Le courant romantique se dessine vigoureusement dans les premières oeuvres de George Sand, lorsque la jeune romancière proteste contre l'injustice du mariage, lorsqu'elle réclame pour la femme le droit à l'amour (Indiana, Valentine), ou lorsqu'elle s'abandonne à un pessimisme désespéré (Lélia). Ce romantisme s'atténuera par la suite, mais elle conservera l'habitude et le goût de la confidence. En 1866, quand Flaubert essaie de la convaincre qu'il ne faut rien mettre de son coeur dans ce qu'on écrit, elle répond : « Moi, il me semble qu'on ne peut pas y mettre autre chose. »
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LES THÈMES D'INSPIRATION DE GEORGE SAND
Les romans de George Sand sont habituellement classés sous quatre rubriques : romantiques, socialistes,champêtres, romanesques.
Ces quatre manièrescorrespondraient en gros à quatre périodes qui vont respectivement de 1832 à 1837, de 1838 à 1845, de 1846 à1853 et de 1854 à 1876.
Dans la réalité, les choses ne sont pas aussi simples.
S'il est vrai que chaque période abien sa dominante, toutes ces inspirations s'entremêlent et d'autres thèmes interviennent, auxquels il faut aussifaire leur place.Le courant romantique se dessine vigoureusement dans les premières oeuvres de George Sand, lorsque la jeuneromancière proteste contre l'injustice du mariage, lorsqu'elle réclame pour la femme le droit à l'amour (Indiana,Valentine), ou lorsqu'elle s'abandonne à un pessimisme désespéré (Lélia).
Ce romantisme s'atténuera par la suite,mais elle conservera l'habitude et le goût de la confidence.
En 1866, quand Flaubert essaie de la convaincre qu'il nefaut rien mettre de son coeur dans ce qu'on écrit, elle répond : « Moi, il me semble qu'on ne peut pas y mettreautre chose.
»
Élevée dans le catholicisme, George Sand ne s'éloigne de l'Église que pour tomber dans une crise d'inquiétudemystique.
Le manque de consolations-religieuses lui arrache les plaintes désespérées de Lélia.
Elle rêve ensuite d'un catholicisme rénové.
Leroux la persuade que la religion progresse grâce à des révélations successives, et que lesâmes se réincarnent dans l'humanité par un engendrement perpétuel.
Plusieurs de ses romans, Spiridion, Consuelo, ne sont guère que l'illustration poétique de la doctrine de Leroux.
Étant arrivée à ce qu'elle croit être une certitude,elle ne remettra plus en cause ces problèmes qui l'ont si longtemps tourmentée.
Le socialisme humanitaire commence à la gagner dès 1835, date de sa rencontre avec l'avocat républicain Michel deBourges.
Elle rêve d'une société fraternelle, où la richesse n'existera plus, où la bonté régnera, où tous les hommesauront leur part des jouissances de l'art.
Ce socialisme exclut toute idée de lutte des classes.
George Sand espèrequ'un jour les riches renonceront volontairement à leur superflu.
Pour les y amener, il faut leur faire aimer lesdéshérités.
A cette propagande généreuse elle consacre non seulement ses romans dits socialistes, mais ses romanschampêtres.
L'inspiration champêtre anime plus spécialement quatre grands romans, qu'elle se proposait de grouper dans unesérie intitulée Veillées du chanvreur : La Mare au Diable, François le Champi, La Petite Fadette, Les Maîtres sonneurs.
Mais elle circule dans toute l'oeuvre, depuis Valentine et Mauprat jusqu'à Nanon.
Quant aux romans écrits par George Sand dans les vingt dernières années de sa vie, ils sont assurémentromanesques.
Mais le reste de l'oeuvre ne l'est-il pas ? On les qualifie aussi de mondains et, bien qu'ils ne sedéroulent pas tous dans le monde, cette appellation est plus significative : car il est vrai que la romancière &éloignedu peuple et de ses aspirations, se rapproche des milieux mondains, adopte certains de leurs principes.
Mais il n'y apas
d'unité dans cette production considérable, qui comprend des romans de passion, des romans de moeurs, desromans autobiographiques, des romans d'aventures, des romans historiques, des romans à thèse..
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