LES OTARIES

« Règne animal LES 1 OTARIES 1 Otaries et phoques se ressemblent beaucoup, mais un examen attentif révèle une différence importante : seules les otaries possèdent des oreilles externes.

Lf otarie, le phoque et le morse appartien­ nent à l'ordre des Pinnipèdes, animaux aux " pieds en forme d'aile », qui regroupe des mammifères adaptés à la vie aquatique (mammifères marins).

Les otaries sont classées dans la famille des Otariidés, de même que les lions de mer.

Les phoques avec lesquels on les confond assez souvent appartiennent à une autre famille, celle des Phocidés.

Phoques et otaries Pourtant, leur aspect extérieur présente des diffé­ rences.

Ainsi, si tous les Pinnipèdes ont des oreilles, seules les otaries possèdent des oreilles avec pavillon externe.

En revanche, chez les phoques et les morses, les oreilles sont réduites à de petites ouvertures situées sur les côtés de la tête, ce qui améliore l'hydrodynamisme de leur morphologie ! Cette différence serait due au fait que les deux groupes n'ont pas connu la même évolution : les phoques descendraient d'animaux proches des loutres qui vivaient dans l'Atlantique Nord il y a environ 15 millions d'années ; les otaries (on en compte quatorze espèces) auraient des ancêtres proches ou plutôt ressemblant à des ours ayant "' vécu dans le Pacifique Nord il y a quelque 25 mil- � lions d'années.

Cette ascendance expliquerait � leur mobilité surprenante sur terre.

Les phoques, � quant à eux, se révèlent très gauches hors de -e l'eau.

� La raison de cette maladresse est facile à corn- � prendre.

Sur terre, le phoque repose sur son esto- � mac, un peu comme un poisson sorti de l'eau, � avec ses nageoires antérieures de chaque côté et ses nageoires postérieures qui traînent comme une queue.

Pour avancer, il doit hisser son corps, tel un asticot géant.

L'otarie, au contraire, se tient sur ses quatre membres.

Ses nageoires antérieures sont dotées de muscles puissants qui lui permettent de sup­ porter son poids, et ses membres inférieurs sont tournés vers l'avant au lieu de trQ.îner en arrière.

Quand elle avance lentement, elle se dandine sur les talons, tenant le bout de ses nageoires au-des­ sus du sol, mais, en cas de danger ou de colère, elle peut aller plus vite en propulsant ses deux nageoires antérieures vers l'avant et en s'ap­ puyant dessus comme un homme sur des béquilles.

Toute sa puissance musculaire est donc concentrée à l'avant, au niveau des épaules Jij.J!fllhih Le règne animal p.

165 Les loutres p.

2299 Les mommifëres p.

2373 La protection des mammifères p.

2379 Les morses p.

2645 Les phoques p.

3141 Les prédateurs p.

3369 ......

Une colonie d'otaries à crinière pendant la saison de reproduction.

Après que les mâles ont délimité des territoires sur la grève, les femelles les rejoignent, mettent bas et allaitent leurs petits.

Elles s'accouplent avec le mâle environ une semaine après la naissance.

Les otaries redoutent les prédateurs, dont elles se protègent en se rassemblant en colonies.

' Dans l'eau, les nageoires postérieures font office de gouvernail.

Sur terre, les otaries s'en servent pour se déplacer ainsi que se toiletter.

et du cou.

Avec cette méthode maladroite mais efficace, une otarie peut courir aussi vite qu'un être humain.

Otaries et phoques partagent leur vie entre l'eau, où ils se nourrissent, et la terre, où ils mettent bas.

La vie sous-marine Relativement agile dans ses déplacements_sur terre, l'otarie est très gracieuse dans l'eau.

A la différence du phoque qui utilise ses puissants membres postérieurs pour nager, l'otarie " vole » dans l'eau en donnant de grands coups avec ses nageoires antérieures, un peu comme un pin­ gouin.

Les membres postérieurs servent essentiel­ lement de gouvernail.. »