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Les Mémoires (extrait)Saint-SimonLa Duchesse de BerryCette princesse étoit grande, belle, bien faite, avec toutefois assez peu de grâce, etquelque chose dans les yeux qui faisoit craindre ce qu'elle étoit.

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Les Mémoires (extrait)Saint-SimonLa Duchesse de BerryCette princesse étoit grande, belle, bien faite, avec toutefois assez peu de grâce, etquelque chose dans les yeux qui faisoit craindre ce qu'elle étoit. Ce document contient 345 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

« Les Mémoires (extrait) Saint-Simon La Duchesse de Berry Cette princesse étoit grande, belle, bien faite, avec toutefois assez peu de grâce, et quelque chose dans les yeux qui faisoit craindre ce qu'elle étoit.

Elle n'avait pas moins que père et mère le don de la parole, d'une facilité qui couloit de source, comme en eux, pour dire tout ce qu'elle vouloit et comme elle le vouloit dire avec une netteté, une précision, une justesse, un choix de termes et une singularité de tour qui surprenoit toujours.

Timide d'un côté en bagatelles, hardie d'un autre jusqu'à effrayer, haute jusqu'à la folie, basse jusqu'à la dernière indécence, il se peut dire qu'à l'avarice près, elle étoit un modèle de tous les vices, qui étoit d'autant plus dangereux qu'on ne pouvoit pas avoir plus d'art ni plus d'esprit.

Je n'ai pas accoutumé de charger les tableaux que je suis obligé de présenter pour l'intelligence des choses, et on s'apercevra aisément combien je suis étroitement réservé sur les dames, et sur toute galanterie qui n'a pas une relation indispensable à ce qui doit s'appeler important.

Je le serois ici plus que sur qui que ce soit par amour-propre, quand ce ne seroit pas par respect du sexe et dignité de la personne.

La part si considérable que j'ai eue au mariage de Mme la duchesse de Berry, et la place que Mme de Saint-Simon, quoique bien malgré elle et malgré moi, a occupée et conservée auprès d'elle jusqu'à la mort de cette princesse, seroient pour moi de trop fortes raisons de silence, si ce silence ne jetoit pas des ténèbres sur toute la suite de ce qui fait l'histoire de ce temps, dont l'obscurité couvriroit la vérité.

C'est donc à la vérité que je sacrifie ce qu'il en va coûter à l'amour-propre et avec la même vérité aussi que je dirai que si j'avois connu ou seulement soupçonné dans cette princesse une partie dont le tout ne tarda guère à se développer après son mariage, et toujours de plus en plus depuis, jamais elle n'eût été duchesse de Berry.. »

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