Les Fenêtres - Baudelaire - Commentaire
Publié le 04/10/2023
Extrait du document
«
La poésie commence à s'intéresser à partir du XIXème siècle,
aux objets.
Charles Baudelaire consacre le trente-cinquième de
ses poèmes du recueil posthume Les petits poèmes en prose
appelé également le Spleen de Paris , paru en 1869 à un objet
assez inattendu et banal, « les fenêtres ».
En effet, quoi de plus mystérieux et banal qu’une fenêtre, le
point de passage visuel entre l’intérieur et l’extérieur.
Ce poème est un poème en prose narratif dans lequel
Baudelaire nous dépeint sa vision de la ville à travers les
fenêtres.
Afin de montrer si le poète transforme l’univers prosaïque en
poésie, nous verrons dans un premier temps que les fenêtres
contiennent leur part de lumière et leur part d’ombre puis, dans
un deuxième temps nous montrerons que Baudelaire
transforme cette fenêtre en un objet magique
Afin de montrer que les fenêtres contiennent leur part de
lumière et leur part d’ombre, Charles Baudelaire nous dépeint
premièrement une fenêtre ouverte qui nous fait voir la ville
comme un élément lumineux.
Il utilise pour cela différends
adjectifs comme l’épithète « éblouissant », qui qualifie la
fenêtre éclairée par la chandelle ou encore l’adjectif
« lumineux ».
Toutefois, Charles Baudelaire nous transmet en même temps sa
vision à travers une fenêtre fermée.
Cette vision est rendue
explicite grâce aux adjectifs épithètes « profond »
et « ténébreux ».
La chandelle qui éclairait la fenêtre crée aussi
son ombre car Charles Baudelaire aime associer les contraires,
comme dans la section « Spleen et Idéal » du recueil Les Fleurs
Du Mal, ou le Spleen et L’idéal sont en constante opposition.
Par l’utilisation du terme « trou noir », le poète renforce
l’impression de l’existence de ce côté sombre.
Charles Baudelaire met finalement en place un aspect
paradoxal et provocateur, en qualifiant négativement la fenêtre
fermée ("un trou") en nous incitant à penser que cette dernière
serait plus intéressante qu'une fenêtre ouverte.
On y retrouve
là le goût de Charles Baudelaire pour la provocation L’utilisation
de nombreuses antithèses (« fenêtre ouverte » / « fenêtre
fermée », « ténébreux » / « éclairé ») renforce la fermeté de la
composition.
Les thématiques du clair et de l'obscur se mêlent
ici pour nous conduire au genre poétique.
Nous avons donc vu que Charles Baudelaire utilisait la part
d’ombre et de lumière des fenêtres pour créer un paradoxe.
Mais il va au-delà et il transforme les fenêtres en un objet
symbolique.
La simplicité du texte est exprimée tout d'abord par la modestie
du titre, qui possède un caractère banal et familier dû à l’article
défini « les »et au pluriel.
Le....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- commentaire composé Parfum exotique Baudelaire
- Analyse linéaire "Les Fenêtres" de Baudelaire
- Commentaire sur "La fontaine de Sang" de Baudelaire
- Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Parfum exotique ». Commentaire
- Commentaire du poème « Le mort joyeux » de Baudelaire. Commentaire