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LES CASCADEURS

Publié le 06/12/2021

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spectateurs ne s’imaginent pas forcément la terreur que l’on peut ressentir en jouant à une hauteur d’une cinquantaine de mètres avec seulement une plate-forme de sécurité située cinq mètres au-dessous et recouverte d’un simple matelas ! La légende veut que, le tournage de Feet First terminé, l’équipe a fait tomber un mannequin sur la plate-forme de sécurité pour tester son efficacité : le mannequin y a rebondi et s’est écrasé aussitôt dans la rue en contrebas.

 

L’art de la chute

 

Les chutes d’homme d’une hauteur élevée sont parmi les prouesses les plus spectaculaires excé-cutées par les cascadeurs. Ces vingt dernières années, les progrès dans la conception de l’équipement permettant au cascadeur d’amortir sa chute ont été si importants que les records de hauteur n’ont cessé d’être battus. Dans les années 1950, la limite était de 13 mètres ; trente ans plus tard elle a évolué à 71 mètres.

 

Au début du cinéma un simple matelas était utilisé pour des chutes allant jusqu’à 5 mètres ; au delà, on utilisait un filet de trapéziste. Mais dès les années 1930, on utilise un box rig, c’est-à-dire un amoncellement de cartons vides empilés dont la quantité est calculée par rapport à la hauteur de la chute : une couche de cartons pour trois mètres que le cascadeur parcourt en chute libre et un solide arrimage de la base pour empêcher le tout de voler en éclat sous le poids de l’impact.

 

Dans les années 1960, ce système a été installé sur des planches en bois, qui elles-mêmes reposaient sur des chambres à air gonflées. Cet amortissement supplémentaire permettait alors des chutes de 18 mètres. Autre innovation : le coussin de sécurité. C’était un large rectangle de toile rempli de caoutchouc mousse.


Le comique Harold Lloyd, l’un des plus grands comédiens-cascadeurs des années 1920. Il joua lui-même, sans doublure, la scène de l’horloge dans son film Monte là-dessus, parce que le cascadeur prévu s’était blessé dans une chute quelques jours plus tôt.

 

il a été la vedette. Presque toutes, car il a eu recours, une seule fois, à une doublure dans Collège (1927), où un saut à la perche devait propulser son personnage à travers une fenêtre du deuxième étage pour atterrir dans une chambre à coucher de l’époque. Le champion olympique de saut à la perche, Lee Bûmes, exécuta la scène. Keaton est d’ailleurs devenu une sorte d’expert de la chute et de la perte d’équilibre. Ses prouesses démontraient la classe et l’élégance du comédien parce qu’elles semblaient toujours réalisées avec une apparente facilité et un flegme légendaire (l’imperturbable Keaton a été surnommé « l’homme qui ne riait jamais»).

 

Ses exploits lui ont causé cependant nombre de blessures : il a mis quatre mois à se remettre d’un bras broit fracturé, souffert de problèmes d’articulation aux coudes, et il s’est même brisé le cou. Il faut revoir des films comme Le mécano de la -General- (1926) pour se rendre compte à quel point les prouesses physiques de Keaton s’intégraient parfaitement au rythme de l’action et des gags de l’histoire.

 

Harold Lloyd

 

Autre comique génial des années 1920, Harold Lloyd s’est fait une réputation de roi de la cascade avec son film Safety Last (Monte là-dessus, 1923). Lloyd s’était inspiré, pour la célèbre scène de son film où il escalade un immeuble, des exploits de Bill Strothers, connu sous le nom de « mouche humaine» et qui grimpait les façades de gratte-ciel à Los Angeles. Lloyd a été tellement impressionné par Strothers qu’il l’a embauché comme conseiller technique et doublure sur le film. Mais la «mouche humaine» s’est blessé lors d’une chute avant le tournage et c’est Lloyd qui a effectué les cascades, sans autre trucage qu’une plate-forme de sécurité.

 

Dix ans plus tard, Harold Lloyd s’est retrouvé à nouveau suspendu dans Feet First (À la hauteur, 1930). Les prouesses de Lloyd étaient d’autant plus remarquables qu’il souffrait de vertige. Les

« Arts et Culture LES 1 CASCADEURS 1 Chutes de cheval, sauts dans le vide, traversées de flammes ou accidents de voitures: les actions les plus dangereuses d'un film sont effectuées par des cascadeurs qui remplacent les acteurs sur le tournage.

Véritables spécialistes du risque, les cascadeurs préparent soigneusement leurs scènes.

L es cascades sont des acrobaties la plupart du temps dangereuses ou nécessitent une perfor­ mance physique.

Bagarres, chutes ou autres duels à l'épée étaient déjà largement utilisés au théâtre, ils ont été repris dès les débuts du cinéma.

Mais le réalisme et les possibilités specta­ culaires offerts par le cinéma ont bien vite été exploités par les réalisateurs pour montrer à l'écran des actions ou des scènes encore plus périlleuseuses: chutes de cheval, accidents de voiture, de moto, d'avion, escalades, sauts d'un immeuble à un autre, hommes transformés en torche vivante, etc.

Pour les réaliser, les metteurs en scène ont eu recours à des spécialistes, d'abord des acrobates ou des hommes du cirque, puis des cascadeurs à part entière, chargés de remplacer sur le tournage les acteurs dans les scènes risquées.

Devenus de véritables professionnels du risque, les cascadeurs sont des sportifs accomplis.

Ils ont une longue pra­ tique de leur métier, se cantonnent souvent à un domaine particulier (équitation, escrime, boxe, automobile, incendies) et sont fort bien payés.

Certains acteurs ont cependant tourné leurs propres cascades dans leurs films, cultivant ainsi une image de courage et d'intrépidité qui n'étaient plus seulement celle des héros qu'ils incarnaient.

Ainsi, Douglas Fairbanks (dans Le signe de Zorro, 1920, Le pirate noir, 1926, ou Le i Lorsque a tes cascades automobiles ont épuisé l'imagination des scénaristes, il est toujours possible de recourir aux autobus.

La cascade est certes difficile, mais l'effet assuré.

Helen Gibson � est la première femme cascadeur.

Elle a commencé par faire du rodéo puis des doublages.

Elle fit ensuite carrière en jouant dans les 119 épisodes de la série Les aventures d'Helen.

Le cinéma p.

775 Le cinéma muet p.

787 L'art du comédien p.

859 Les effets spéciaux p.

1233 Hollywood p.

7869 Les grands réalisateurs p.

3483 le western p.

4353 masque de fer, 1929), Errol Flynn (dans Capitaine B/ood, 1935, ou Les aventures de Robin des Bois, 1938) ou encore Jean-Paul Belmondo (dans Car­ touche, 1961, L'homme de Rio, 1963, Les tribu la­ tions d'un Chinois en Chine, 1965) ont eux-mêmes réalisé les cascades imposées par le scénario.

C'est sans doute ainsi qu'ils ont contribué à créer la popularité de leur personnage, faite de séduc­ tion et de prouesses physiques.

Les premières cascades Au tout début du cinéma, si un film comportait une scène où un personnage devait tomber dans l'escalier, c'était à l'acteur de le faire.

Ce n'est que plus tard que les compagnies ont engagé des doublures pour remplacer les comédiens pour ces scènes.

C'étaient souvent des acrobates ......

Le cascadeur américain Chuck Bail sautant du toit d'un immeuble dans Le cascadeur (1980).

Le corps fortement rembourré, il atterrira sur un coussin de sécurité en mousse, placé hors du champ de la caméra.. »

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