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les bienfaits attendus d’une gestion privée ou publique du risque vieillesse

Publié le 23/04/2024

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« Devoir Maison SES "L’organisation de l’assurance solidaire de tous les citoyens contre l’ensemble des risques de la vie commune – maladies, accidents, chômages involontaires, vieillesse – apparaît au début du XXe siècle comme la condition nécessaire du développement pacifique de toute société, comme l’objet nécessaire du devoir social." affirme Léon Bourgeois (1851–1925) Le risque social correspond à un évènement généralement imprévu qui va augmenter les dépenses d’un individu ou diminuer ses ressources financières.

La maladie et le chômage sont des exemples de risques sociaux.

Ces risques sont gérés par des organismes publics mais aussi privés. Les risques sociaux sont des événements pouvant survenir à tout individu et provoquant pour lui soit des dépenses importantes, soit une diminution sensible de ses revenus habituels, et nécessitant donc une prise en charge collective.

La vieillesse est un risque social car elle entraîne une diminution des ressources et parfois aussi une hausse des dépenses. On oppose généralement, un peu de manière simpliste, le système de retraite par répartition au système par capitalisation.

Il faut cependant replacer cette opposition au sein des enjeux qui leur sont inhérents.

Le système par répartition est généralement garanti par l’État, et résulte d’accords entre les partenaires sociaux, c'est-à-dire des représentants des salariés et des employeurs.

L’avantage du régime social contributif par répartition est qu’il permet une mutualisation du risque pour les salariés qui cotisent et assure une véritable solidarité entre les générations.

Le premier problème est la prise en charge des personnes qui n’ont pas assez cotisé du fait de périodes récurrentes d’inactivité par exemple, les femmes en particulier du fait de la maternité. Afin de prévenir les risques et de gérer les dommages qu’ils entraînent, différentes institutions prennent en charge les risques sociaux.

Cette gestion collective des risques passe notamment par les sociétés d’assurance (entreprises privées) et la protection sociale (pouvoirs publics). Quels sont les bienfaits attendus d’une gestion privée ou publique du risque vieillesse? Dans un premier temps, nous analyserons les bienfaits gestion privée et dans un second temps, les bienfaits de la gestion publique du risque vieillesse. La capitalisation assurerait une optimisation des dépenses grâce à son efficacité.

Cependant, cet argument est discutable puisque les monopoles sur le marché des entreprises de gestion des retraites n’obéissent pas à la loi de la concurrence.

Ainsi, le monopole peut permettre de réduire certains frais de l’entreprise comme les campagnes de publicité.

Les frais de gestion sont donc variables selon le type de marché.

Dans le cas d’un marché en concurrence pure et parfaite, la concurrence va inciter à baisser les coûts mais va induire des frais liés à la commercialisation.

Selon Arnaud Parienty, la gestion privée des retraites “Augmenterait l’efficacité du système, car des entreprises en situation de concurrence seraient obligées de chercher la plus grande efficacité et réduire leurs frais de gestion.” Dans le cas d’un monopole, l’entreprise ne sera pas contrainte de présenter la meilleure offre mais elle réduira ses frais de gestion à l'aide des économies d’échelle: “Le monopole permet des économies d’échelle et supprime les frais de marketing, dont on le voit bien dans le cas des médicaments par exemple,qu'ils peuvent accroître considérablement les coûts” affirme Arnaud Parienty dans l’article “Quel choix pour la protection sociale?” de la revue Alternatives économiques. La gestion privée permettrait d’éviter les problèmes démographiques puisque chacun cotise pour sa propre retraite.

En effet, les cotisations ne dépendent pas des personnes sur le marché du travail, puisque les personnes retraitées n’ont pas mutualisé et payé pour la génération précédente.

Ce qu’illustre Arnaud Parienty ainsi: “Un autre argument, spécifique aux retraites, est que celles financées par une épargne préalable (capitalisation) ne connaitrait les problèmes démographiques qui se posent en répartition puisque quelle que soit l’évolution démographique, les pensions sont financées par les cotisations versées préalablement“ La valeur capitalisée demeure incertaine et dépendante de l’évolution du marché.

En effet, si une forte partie de la population décide de partir.... »

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