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Les Béhaïs

Publié le 15/05/2020

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« Amérique: 4 711 assemblées spirituelles locales ..

" • e Centre mondial des béhaïs o Stations de radio • Projets de développement et de sauvegarde de l'environnement • Programmes d'enseignement et d 'alphabétisation N .B.: le nombre et la locali sation des projets et des programmes sont approximatifs et ne sont pas indiqués pour les nes des Antilles et du Pacifique .

Les Béhaïs La foi béhaïe naquit en Perse (Iran actue l) dans les années 1840, des pré­ dica tions de deux fondateurs succes­ sifs.

Un premier mouvement religieux, le babisme, fut fondé en 1844 par Sayyid Ali Muhammad de Chi râz ( 1819-1850), surnommé le •Bâb • (• la por te •, en persan ), qui annonça à quelques discip l es (des musulmans chiites ) l'arrivée imminente d'un nou­ veau prophète sur Terre.

Vers 1848, le Bâb, qui avait rasse m blé aut o ur de lui près de 20000 fidèl es, comme n ça à faire l'objet de persécut i ons de la part du pouvo ir impéria l.

Il f u t emp ri sonné en 1849 , puis fusillé en 1850.

En 1863, malgré les persécutions , Mizra H usayn Ali Nuri (1817 -1892) déclara lors d'un d iscours pro noncé dans le ja rd in de Ridvan , à Bagdad, êt re le prop h ète a n noncé par le Bâb, el prit le t itr e de •Bahâ'AIIâh • (• splendeu r de Dieu•).

La plupart des babistes le reconnu rent comme tel , et la no u velle reli gio n prit alors le nom de béhaïsme, déclinai­ son persane du nom de Bahâ'A IIâh.

BAHÂ 'ALLÂH Mizrâ Husayn Ali est né à Téhéran en 1817.

Fils d' un minis tre du gouverne­ ment du shah, il s'affi r ma, parvenu à l'âge adulte , comme un phi lanthrope convaincu.

Part isan à parti r de 1844 des thèses du Bâb, il fut a rrêté e t condamné à mort lors de l a vagu e de persécu tio ns qu i s'aba ttit sur ce m ou­ veme n t.

Il fut em prisonné dans un donjon, le • Puits Noir•, mais sa peine fut commuée au bo ut de quatre mois en bannissem ent.

Il partit alors pou r Bagdad, passa ensui te deux ans seul da ns l es montagnes du K urdis tan, avant de ret ourn er en 1856 à Bagdad pour prend re la t ê te d es bab is t es.

En 1863, il déc lara êtr e le Bah â'AIIâ h , le prop hèt e a nnoncé par le Bâb en 1844 el éga le m e nt att end u p ar d 'a utres grandes re lig io n s.

Il se re ndit ensuit e à Consta nt in ople, où il fut à n o u veau e m pri sonné à la suite d es m anœ uvr es d' un e secte bab i ste dissid ente.

Il passa les ving t-qua tre de rnières a nn ées de sa v ie dan s la p riso n d 'A cre , situ ée en Palestin e ottoma n e.

LES CROYANCES BÉHAÏES Le béh aïsme ad op ta d ès sa fo nda tio n des thèses bea uco up plu s mod ér ées que ce lles prônées par les babis t es, et co nnu t u n certain su ccès d ans sa d if­ fu sio n en Perse, dans la seco nde par­ tie du XIX' sièc l e.

La plupart de ses pa r­ tisans s e r ecrut ère nt esse nti ellem ent p armi l'é lit e intell ectuelle c hiit e, et les communau t és juive et zoroas trienn e.

Ceux-ci étaie nt attir és pa r le carac t ère mode rne e t libé ra l des thèses béh aï es par rap po rt à l'i sla m chiit e en vig u e ur e n Perse.

La foi bé haïe re prit à son compt e la croy an ce chiit e en l'exi s­ te nce d'un • im am cac h é' (desce n­ dant du Prophèt e), qui r evie n d rait un j o ur sur T er re pour ann on cer les int e n­ tions de Die u conce rnant le devenir du genre humai n.

Sous l'influ en ce d e cette c r oyance el d es théories d u fon­ da te ur d u b éh aïsm e, un e d octrin e pr opr e se co nstitu a.

Elle postul ait qu e t o ut es les relig io ns é taient fonda m en­ t a le m ent ide ntiqu es, et qu e la quêt e spirituelle de l'h omm e avait un carac­ tè re u n iversel, que lles que so ie nt sa cultur e e t son e thni e d 'origin e.

S i D ie u n e po u vait êtr e re présenté, son esse nce avait été révélée, au co urs de l'his to ir e, pa r plu sie ur s manif estation s, Afrique : 5 158 assemblées spir i tuelles locales dont la venue s ur te rr e d'A brah am , de Moï se, d e Zarath oustr a, d e Bo udd ha, de J ésus-Chri st, de Mah o m et, d u Bâb et, fin ale m ent , de Bahâ' Allâ h lui­ m êm e.

S i auc un d e ces guid es spiri ­ tuels n 'é ta it co nsidé ré comme supé­ rieur au x a utr es, lo us ét aie nt pe rçus co mm e adap t és à l'é p oq ue et à la civ i­ lisati o n da ns la qu elle ils vécurent, le m essage de Di eu ne po uvan t être révélé q ue pr og r essivement.

LES ASPIRATIONS POLmQUES ET SOCIALES DU BÉHAÏSME !.:enseig ne m e nt du bé h aïsme se veut ada pté a ux conditio ns de v ie de l'h omm e mode rne.

Ses objectif s sont à la f o is coll ec tifs et in div id uel s: il s'ag it en e ffet d e re jet er t o ute fo rme de di scrimin ati on rac ia l e, sex ue lle o u re ligie u se.

Les diff érences cult ure ll es sont les b ie n venues, car l'asp irati on prin cip ale du béh aïs m e est d 'unifi er le genre hum ain aut our des vale urs de to lé rance e t d e paix.

!.:objectif ulti me de la f o i b éh aïe est l'in sta uratio n sur T e rre d'un seul go u verneme nt qui abo lirait l es gu err es et f era it pre u ve d e justi ce dans la r e di strib utio n des ri ch esses, sans prése nt er un que l­ co nqu e carac tè re coe rc itif .

RITUELS ET AmTIJDES Le béh aïsm e comp o rte très pe u de ritu e ls.

Les croya nts sont invit és à pri er c h aq ue jo ur, à obse r ver la mon o­ gam ie, à ne conso mmer n i drogues ni a lcoo l, e l à o bserver de ux fêt es r e li­ g ie u ses: l'a nni versaire d e la n aissance d e Bah â' AII âh (le 12 n ove mbre), et celui du martyr e du Bâb (le 9 juill et) Des r é uni ons commun aut a ires so nt o r ganisées to us les 19 jo urs , dans le but de célébre r un e • fê te d u dix­ ne uviè m e jou r •, qu i ne consi ste p as obli gatoire m en t en un grand repas, m ais plut ôt en une ré uni on où, dans un e a tmosphère jo yeuse, sont ab o rdés Asie : 6 260 assemblées spirituelles locales .) • • ' ..

Australasie : 891 \? assemblées spirituelles locales les problè m es admini stra ti fs de la com mun a uté, et or ganisées des activi­ tés d iverses.

Les fid èl es sont, en out re , i n v ités à sui vre une fo is pa r an un j eûne, assez sem bla bl e au r am ada n musu lman, d' une dur ée de 19 jou rs , du 2 au 20 mars de ch aqu e année.

Au co urs de celui-ci, les béh aïs s'abs tie n­ nen t de bo ire et d e man ger entre le leve r et le co uch er du sole il , m ais les j e un es, les fe mm es en ce intes el les pe rson n es âgées en so nt dispensés.

La f in du jeûne marque le nouvel an béhaï.

U n autr e aspec t impo rtant de la reli gion béh aïe est l' obligation faite à ses m embr es de respec te r str ic tement les lo is civ il es des pays o ù ils v ivent.

LES ÉCRITS BÉHAÏS Il exis te p lu sie urs liv res d e référe nce cons i dérés comme sacr és par les béh aïs.

Parmi ceux-c i, les éc ri ts de Bahâ' AII âh , ce ux de son fils Abdu l Ba ha, et ceu x d u Bàb.

Tous son t cons i­ dérés co mm e inspir és par Dieu à leurs auteurs.

Les plu s consid ér és sont le livre des ce rtitudes ( 1862), de Bahâ' Allâh, q ui expose la r e la ti on ent re la prat ique quo tid ie nne d' un e é thique et le m onde spiritu el; les Mot s cac hés , recuei l de conseils s ur la mei lleure m ani ère de se compo rt er; le P lus Sacré des livres, ( 18 73), qui étab lit l es lo is q ue doi vent respec te r les fidè les; les Sep t Vallées, desc ription des diffé­ re nt es é tapes de l 'asce nsi on spi r i­ tu ell e, et le de rni er ouvrage rédigé par B ah â' AII âh , Épîtr e a u Fils du loup, recueil de m éditatio ns et de lettr es.

LA DIFFUSION DU BÉHAÏSME !.:hist o ire de la fo i b éh aïe co nnut trois pé riodes majeures.

La prem iè re , qui d ébu te e n 1863, est pr esq ue exclu­ sivem ent c irconscrite à la Perse.

Le bé haism e s'y propagea rap idement, malg ré l es perséc utions do nt il fa isait l'obje t d e la p art du pou vo ir.

Apr ès q uelq u es décen nies, vers 1 900, le nomb r e de convers ions a a ttein t un palier, el le nomb re de fidè l es n'aug­ men ta plus q ue pa r accro issement natur el.

À parti r de 1 979, la commu­ nauté iran ienne fut très durement rép rim ée par le régime fondamenta­ li ste de l 'ayatollah K home i ny, pour leque l cette re ligion n'est qu'une da n gereuse hérésie du chiisme .

La deuxiè m e pé riode d'expa nsion eut lieu dans la première moitié du 'IX.

siècle en Europe et aux États-Unis , où l es thèses à la fois l ibérales e t com­ munautaires du béh aïsme séduisirent u n ce rtain nombre d'i ntellec t uels en quê te d'un e alte rnative à la socié té industr ie ll e, alo rs en ple in essor.

La t rois ième vague d'expansion , contem­ pora in e ce ll e-ci, conce rne plutôt des pays du tiers monde.

Ainsi, au cours des trente dernières années, des tribus e ntiè res d 'In diens d'Équateur, de Boli vie et de Panama se sont conver­ ties au bé h aïsme, tan d is q ue la cro i s­ sance la pl us rapi de d u nom bre de fidè l es a eu lieu en I nde entre 1961 (où l'on recensait 1 000 fidèles ) el a u jou r d'hui (plus de de ux m illions) .

E n 1 996, près de 45 '\, des manifesta­ tions béhaïes se dérou lent en lndel LA PROGRESSION AUJOURD'HUI Dep uis 1963 , le n o m bre de béhaïs dans le m onde est passé de 400000 à 6 m illions.

Cette cro i ssance est la plus f orte de tou t es les re ligions du monde , avec, su r la pé r iode 1970- 1985, un taux de 3,63 % par an, comparé aux 2,74 % de l'I slam, a u x 2,30 % de l'hin­ dou ism e, 1,67 % du bo udd hisme et 1,64 '~ du ch r istian ism e.

S u r le pla n de la diffusion géog r aphique , le bé haïsme est le seconde r e lig io n la mieux rep r ésentée dans le monde , e lle est p résen te da ns 205 pays, tandis que le christi a ni sm e l'est da ns 254 pays et l'i sla m d ans 172 pays.. »

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