Les Années de Plomb en Italie
Publié le 02/05/2025
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LES ANNÉES DE PLOMB EN ITALIE
INTRODUCTION :
Les démocraties sont fondées sur des principes essentiels comme la séparation
des pouvoirs, la liberté d’expression, la participation citoyenne et le respect des
droits humains.
Pourtant, l’histoire montre que même les régimes
démocratiques peuvent dériver vers des formes de violence ou de répression
lorsqu’ils sont confrontés à des crises graves.
C’est ce que révèle l’exemple des
Années de Plomb en Italie, une période troublée qui s’étend des années 1969 à
1982, durant laquelle l’État italien, en tentant de lutter contre les violences
politiques d'extrême gauche et d’extrême droite, a parfois bafoué ses propres
principes démocratiques.
Les "Années de plomb" est donc une période marquée
par une intense violence politique, des attentats, des enlèvements et une
répression étatique sévère.
Ce climat de terreur a opposé des groupes d'extrême
gauche, comme les Brigades rouges, à des factions d'extrême droite, tout en
mettant en lumière les dérives autoritaires de l'État démocratique Italie .
Dans cet exposé nous allons montrer comment l'État italien a parfois agi de
manière antidémocratique, mettant en péril les principes mêmes qu'il était censé
protéger.
- Une Italie en crise : entre tensions sociales, peur du communisme
et montée des extrêmes
À la fin des années 1960, l’Italie est un pays en grande difficulté.
Sa
démocratie, encore jeune, est fragile et instable.
Le pays est secoué par une
crise politique, économique et sociale.
Dans le contexte de la guerre froide, la
peur du communisme grandit, d’autant plus que le Parti communiste italien
(PCI) devient très influent.
C’est le plus grand parti communiste d’Europe de
l’Ouest, et beaucoup craignent qu’il n’arrive au pouvoir.
En même temps, la société italienne est traversée par de nombreux mouvements
sociaux.
Des grèves éclatent un peu partout, les usines sont occupées, et les
étudiants descendent dans la rue pour réclamer plus de justice et de droits.
Ces
luttes sociales vont radicaliser certains groupes.
À gauche, des militants décident de prendre les armes, comme les Brigades
rouges, un groupe révolutionnaire qui choisit la lutte armée.
À droite, des
groupes néofascistes comme Ordine Nuovo ou Avanguardia Nazionale utilisent
eux aussi la violence, mais pour maintenir l’ordre conservateur et lutter contre
le communisme.
En 1969, un attentat à la Piazza Fontana à Milan fait 17 morts.
Cet attentat,
attribué à des néofascistes, marque le début d’une période très violente qu’on
appellera les "Années de plomb".
Pendant près de 15 ans, l’Italie est plongée
dans une spirale de violences : attentats, assassinats, enlèvements, et même
tentatives de coup d’État.
L’un des plus connus est celui de Junio Valerio
Borghese en 1970.
Entre l’extrême gauche et l’extrême droite, c’est une véritable guerre
souterraine.
Plus de 12 000 actes terroristes sont commis en une quinzaine
d’années.
L’Italie devient un champ de bataille idéologique, où les civils sont
souvent les premières victimes.
-Violences politiques et dérives de l'État
Les Années de plomb sont marquées par une montée de la violence politique.
D'un côté, les Brigades rouges, un groupe d'extrême gauche, commettent des
attentats, des enlèvements et des assassinats.
Le plus célèbre est celui d'Aldo
Moro, ex-Premier ministre, enlevé en 1978 et tué après 55 jours de captivité.
De
l'autre côté, des groupes d'extrême droite, comme Ordine Nuovo et Avanguardia
Nazionale, mènent aussi des attaques, dont l'attentat à la gare de Bologne en
1980, qui fait 85 morts.
Face à cette violence, l’État italien prend des mesures répressives pour essayer
de rétablir l'ordre.
En 1975, la loi Reale est adoptée, donnant plus de pouvoirs à
la police et limitant les libertés publiques.
Bien que ces lois aient pour but de
lutter contre le terrorisme, elles soulèvent des inquiétudes, car elles semblent
empiéter sur les principes démocratiques du pays.
La réponse de l’État : entre lutte antiterroriste et dérives autoritaires
Face à cette explosion de violence, l’État italien réagit, mais certaines de ses
réponses posent problème.
Dans sa volonté de défendre la démocratie, l’État
commence à adopter des mesures de plus en plus sévères, ce qui finit par limiter
certaines libertés fondamentales.
Parmi ces mesures :
•
L’adoption de lois d’exception comme la loi Reale (1975), qui donne à la
police des pouvoirs étendus, y compris le droit d'utiliser les armes à feu
dans de nombreuses situations.
•
Des arrestations massives, souvent sans preuves solides.
•
Une surveillance généralisée de militants, journalistes et intellectuels.
•
Une justice expéditive, parfois influencée par....
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