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Les amphibiens.

Publié le 07/12/2021

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Les amphibiens.
Les amphibiens représentent une étape décisive de l'évolution animale : ils ont été les
premiers vertébrés à posséder des organes et des membres permettant, à la fois, la
respiration et le déplacement sur la terre ferme. Le terme amphibiens, construit à partir des
mots grecs amphi ( « des deux côtés «) et bios ( « vie «), indique que ces animaux ont
tendance à mener une double vie : même les espèces les plus terrestres restent liées au
milieu aquatique, ou humide, au moins pour leur reproduction ou le développement des
jeunes.
La classe des amphibiens, autrefois appelée batraciens, regroupe de nombreux vertébrés
aquatiques, semi-aquatiques ou terrestres fréquentant les eaux douces du monde entier. Les
amphibiens actuels, dont les reptiles sont les descendants directs, ont fait leur apparition à la
fin du dévonien. Actuellement, il en existe plus de trois mille espèces, les plus connues étant
les grenouilles, les crapauds et les salamandres.

Les corrélats
batraciens
crapaud
grenouille
salamandre
vertébrés

Origine et évolution
La classe des amphibiens rassemble un très grand nombre de tétrapodes fossiles, qui
conquirent les continents grâce au perfectionnement de leur respiration pulmonée et de
leur mobilité. Les anoures remontent au trias et les urodèles, au crétacé inférieur. Les
apodes sont inconnus à l'état fossile. L'origine des amphibiens, leurs relations phylétiques
et leur classification demeurent sujettes à controverses. Leurs ancêtres sont recherchés
soit chez les dipneustes, soit plus vraisemblablement chez les crossoptérygiens
rhipidistiens. Les ichthyostégaliens (dévonien supérieur de l'hémisphère nord) en sont les
plus anciens représentants. Les étroites similitudes ostéologiques des structures crâniennes
des amphibiens et de leurs ceintures avec celles des rhipidistiens du dévonien inférieur
renforcent l'hypothèse d'une relation directe avec ces derniers. Les amphibiens primitifs
portaient un revêtement écailleux ou cuirassé, et leur peau était idéalement imperméable,
leur permettant d'éviter la dessiccation en milieu continental. La respiration par la peau des
amphibiens actuels est une acquisition secondaire et tardive.
Les diverses classifications des formes fossiles se fondent sur les différents types de
vertèbres, les modifications progressives de la structure crânienne et/ou des ceintures
pectorales et pelviennes, l'évolution du revêtement dermique et la production de types
dentaires particuliers. Les labyrinthodontes, tous fossiles, se caractérisent par des dents
dont la couronne présente des replis labyrinthiques.

Les corrélats
anoures
apodes
dipneustes

fossile
labyrinthodontes
urodèles
Les livres
amphibiens - les amphibiens fossiles, page 240, volume 1

Classification et caractères généraux actuels
On compte environ 3 100 espèces actuelles d'amphibiens, réparties en 21 familles et en 3
ordres : les anoures, les urodèles et les apodes. Absents des zones polaires et au-delà de
4 000 m d'altitude, ils fréquentent les eaux douces. Certains anoures, comme le
discoglosse peint (Discoglossus pictus), crapaud des marécages du bassin méditerranéen,
supportent un milieu aquatique saumâtre. Le squelette des amphibiens est fragile. Les
côtes, très courtes, n'arrivent pas au sternum. Chez les anoures, les vertèbres caudales,
soudées, constituent l'urostyle (squelette de la colonne vertébrale). La peau est nue, ou
comporte de petites écailles dans le cas des apodes. La respiration est branchiale chez les
formes aquatiques. Chez les formes semi-aquatiques et terrestres, elle est partiellement
cutanée et surtout pulmonaire ; les côtes étant atrophiées, seuls les muscles de la
déglutition interviennent dans la respiration. Les amphibiens captent des informations sur
l'environnement par le toucher, au moyen de papilles sensorielles, et par l'olfaction, surtout
développée chez les anoures, pourvus de l'organe de Jacobson. Alors que les apodes et les
espèces cavernicoles sont aveugles, les anoures et de nombreux urodèles ont une acuité
visuelle élevée, uniforme sur toute la rétine, qui leur permet de chasser à vue. L'oeil est
protégé par une paupière. L'ouïe des urodèles est moins perfectionnée que celle des
anoures, qui possèdent oreille moyenne et tympan. Les amphibiens sont poïkilothermes,
c'est-à-dire à température variable. Ils supportent mal les températures négatives et
hibernent. Ils sont ovipares ou vivipares incubants. L'oeuf et la larve se développent
normalement dans l'eau, mais il y a de nombreuses exceptions. Le coeur est formé de
deux oreillettes et d'un ventricule. La plupart possèdent, au moins sur la mâchoire
supérieure, des dents coniques. Ils se nourrissent de petits invertébrés ; quelques espèces,
comme la grenouille rieuse (Rana ridibunda), consomment les jeunes des autres
amphibiens et même leurs propres larves. Certaines se nourrissent aussi de petits
rongeurs et d'oisillons. Les amphibiens, surtout lorsqu'ils sont jeunes, ont la faculté de
régénérer leurs membres et leur queue endommagés. La plupart changent de peau au fur
et à mesure de leur croissance ; beaucoup mangent leur propre mue. Les trois ordres se
différencient nettement par la morphologie de leurs représentants.

Les corrélats
discoglosse
hibernation
ovoviviparité
poïkilotherme (animal)
squelette - L'endosquelette des vertébrés

Les anoures.
Le terme, dérivé du grec, signifie « sans queue «. Les anoures sont en effet dépourvus
de queue à l'état adulte. Ils comprennent environ 2 700 espèces de grenouilles,
rainettes et crapauds, réparties en 12 familles. Leur corps est court, trapu, ovoïde. La
langue, épaisse, fixée à l'avant de la bouche, se projette au dehors pour capturer la
nourriture, sauf chez les crapauds de la famille des discoglossidés. La reproduction a lieu

au printemps, dans l'eau le plus souvent. Les pattes du mâle se couvrent de callosités
qui l'aident à s'agripper au dos de la femelle : celle-ci émet des ovocytes groupés en
masse gélatineuse, aussitôt arrosés de semence par le mâle. Après incubation, une
petite larve, appelée têtard, sort de l'oeuf, se fixe sur des plantes aquatiques et se
développe dans l'eau. Le têtard respire par des branchies externes, en houppe,
remplacées par des branchies internes avant la métamorphose. Peu à peu, ses deux
membres postérieurs se développent, ses branchies font place à des poumons, sa peau
s'épaissit, ses pattes antérieures apparaissent, sa queue s'atrophie. Cette
métamorphose, d'une durée variable selon les espèces, fait de la larve un adulte
tétrapode prêt à gagner le milieu terrestre. Durant la période de reproduction, le crapaud
accoucheur (Alytes obstetricans), d'Europe de l'Ouest, a un comportement spécifique. Il
frotte les flancs de la femelle pour qu'elle expulse les oeufs. Il les féconde et entortille leur
chapelet autour de ses pattes postérieures. Après la fécondation, réalisée sur terre, fait
rare chez les anoures, il maintient les oeufs humides pendant quelques semaines, puis
s'installe dans l'eau pour leur éclosion. Le pipa, crapaud américain, dépose les oeufs
fécondés dans les alvéoles du dos de la femelle. La plus grande famille de crapauds,
considérée également comme la plus évoluée, est celle des bufonidés, à laquelle
appartient le crapaud commun (Bufo bufo) d'Europe et d'Asie, apprécié des maraîchers
comme auxiliaire de destruction des insectes. La grenouille agile (Rana dalmatina),
d'Europe de l'Ouest et du Sud-Est, a les membres postérieurs très allongés. Longue de
12 cm, elle peut faire des bonds de 2 m. Plusieurs espèces du genre Rana sont
consommées par l'homme. La grenouille verte (Rana esculenta), dont la chair est un
élément de la gastronomie française, peut atteindre 8 cm de long ; elle s'éloigne
rarement de l'eau. Occupant une zone qui s'étend de l'Europe centrale et méridionale
jusqu'au Japon, la rainette verte (Hyla arborea), longue de 4 cm, a, sous les doigts et
les orteils, des organes adhésifs lui permettant d'être arboricole. Les crapauds ont la
peau verruqueuse, contrairement aux grenouilles. La peau des anoures contient des
glandes venimeuses dont le produit irrite les muqueuses. Dans certains cas, il est
mortel : le venin de la grenouille dendrobate a été utilisé par les Indiens de Guyane pour
fabriquer des flèches empoisonnées.

Les corrélats
alyte
anoures
crapaud
discoglosse
grenouille
larve - 1.ZOOLOGIE
rainette
têtard

Les urodèles.
À l'état adulte, les espèces de cet ordre (environ 300) conservent leur queue ; leur
corps, allongé, est pourvu de deux ou quatre pattes. La famille des salamandridés, à la
peau garnie de glandes venimeuses, est l'une des mieux représentées. Elle comprend
4 genres principaux : les salamandres, les tritons, les euproctes et les pleurodèles.
Longue de 20 cm, la salamandre terrestre (Salamandra salamandra) habite les forêts
de feuillus d'Europe et du nord-ouest de l'Afrique. On l'a considérée à tort comme un
animal surnaturel capable de traverser le feu. La salamandre noire (Salamandra atra),
plus petite, ne se rencontre que dans les régions alpines. Toutes deux sont vivipares
incubantes (les oeufs éclosent à l'intérieur de leur corps), avec une gestation d'une à
deux années. La salamandre géante du Japon (Megalobatrachus japonicus), avec

1,50 m de long, est le plus grand amphibien actuel.
Il existe environ 60 espèces de tritons, dont 9 appartiennent au genre Triturus ,
réparties dans l'hémisphère nord. Ils vivent en milieu aquatique, au moins pendant la
période de reproduction, durant laquelle on observe une transformation physique du
mâle, pour la parade nuptiale : sa peau revêt des couleurs vives, et une crête se
développe sur son dos. La famille des protéidés est notamment représentée par le
protée anguillard (Proteus anguinus ), inconnu en France, qui vit dans les eaux
souterraines d'Europe centrale. La famille des pléthodontidés (175 espèces) vit surtout
en Amérique : en Europe, elle n'est représentée que par deux espèces du genre
Hydromantes, l'une propre à l'Italie péninsulaire, l'autre à la Sardaigne. La famille des
ambystomidés comprend environ 25 espèces en Amérique du Nord et au Mexique,
soumises au phénomène de la néoténie : ils parviennent rarement au stade adulte, et se
reproduisent à l'état larvaire. L'ambystome du Mexique est désigné par le terme local
axolotl.

Les corrélats
néoténie
protée
salamandre
triton [2]
urodèles

Les apodes ou gymnophiones.
Ils ont un corps allongé, dépourvu de membres et n'habitent que les régions tropicales
et subtropicales. Certaines espèces atteignent 1,30 m de long. La plupart sont
ovovivipares. On les classe en trois familles. Uniquement présents en Amérique du Sud,
les typhlonectidés ont une vie aquatique. Les ichthyophiidés et les céciliidés sont
terrestres, au moins au stade adulte, et n'ont pas de branchies.
De nombreuses espèces sont actuellement menacées, leurs biotopes (marais,
forêts, dunes, étangs, rivières) étant détériorés par la pollution, les pluies acides, les
pesticides, l'urbanisation et le comblement des marécages.

Les corrélats
apodes
cécilie
ovoviviparité
protection de la nature - La mise en oeuvre de la conservation de la nature - La
sauvegarde des espèces menacées

Les corrélats
incubation - 1.ZOOLOGIE
métamorphose - 2.ZOOLOGIE
mue
néoténie
ovoviviparité
Les médias
amphibiens - la métamorphose des têtards
amphibiens - quelques espèces d'amphibiens menacées et protégées

Les livres
amphibiens - la rainette verte, page 240, volume 1
amphibiens - crapaud accoucheur, page 241, volume 1
amphibiens - salamandre terrestre ou commune (Salamandra salamandra),
page 241, volume 1
amphibiens - morphologie et anatomie de la grenouille, page 242, volume 1
amphibiens - phases de développement d'un anoure, la grenouille, page 242,
volume 1
amphibiens - Cécilie (Afrocaecilia tainata), page 243, volume 1
amphibiens - l'axolotl, larve de l'ambystome (Ambystoma mexicanum),
page 243, volume 1
amphibiens - protée anguillard (Proteus anguineus), page 243, volume 1

Les corrélats
animal (règne) - Classification - Les vertébrés - Les amphibiens
Les médias
amphibiens - le jeu de la course aux grenouilles
Les indications bibliographiques
Atlas de répartition des amphibiens et reptiles de France, Société herpétologique de
France, Paris 1989.
D. Kirshner, Reptiles et amphibiens, Bordas, Paris, 1993.
G. Matz et D. Weber, Guide des amphibiens et reptiles d'Europe, Delachaux et
Niestlé, Neuchâtel, 1988.
R. Thorn, les Salamandres d'Europe, d'Asie et d'Afrique du Nord, Lechevalier, Paris,
1976.

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