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Leonid Maximovitch Leonov1899-1990Leonid Leonov est un des maîtres les plus originaux de la prose russe du XXe siècle.

Publié le 23/05/2020

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« Leonid Maximovitch Leonov 1899-1990 Leonid Leonov est un des maîtres les plus originaux de la prose russe du XXe siècle.

Ses romans sont de beaux objets, bien construits, d'une matière riche et pure. C'est l'exceptionnelle qualité du style qui, dès les premières œ uvres de Leonov, a retenu l'attention de la critique, c'est elle qui séduit d'abord ses lecteurs.

Vigoureuse, savoureuse, généreusement nourrie des sèves du terroir et du vieux langage, mais souple et claire, la prose de Leonov a un registre stylistique d'une rare étendue.

Leonov sait faire parler juste le paysan inculte et le savant, le moine aussi bien que le militant révolutionnaire, l'officier de gendarmerie du temps des tsars ou le jeune étudiant. La première lecture de Leonov laisse l'impression paradoxale d'une œ uvre très nationale, située, immédiatement rattachable à la tradition des Gogol, Dostoïevski, Ostrovski, Leskov ou Gorki ; mais en même temps, résolument audacieuse, moderne et novatrice. Les racines de Leonov et sa propre destinée éclairent cet apparent paradoxe.

Le père de Leonov était un poète paysan autodidacte, assez réputé.

Il fut arrêté en 1905 pour propagande révolutionnaire. Comme nombre d'écrivains de sa génération, Leonov, pendant la guerre civile, s'est engagé dans l'Armée Rouge.

C'est dans la presse de l'armée aussi que parurent ses premiers essais littéraires, en particulier une série de feuilletons satiriques en vers.

Puis on l'envoya faire des études supérieures dans la capitale. Bientôt il va consacrer sa vie entière à la littérature et désormais, dit Leonov, sa biographie est toute entière dans son œ uvre.

Ce sont d'abord des contes et des nouvelles à la manière délibérément diverse, de véritables expériences stylistiques dans le goût d'Hoffmann ou de Rémizov, dans le ton des chroniques mongoles ou de la poésie amoureuse persane, etc., qui le plus souvent relèvent de la “ prose ornementale ” ou de “ l'imaginisme ”.

Il y a là aussi de brefs récits où le fantastique se mêle au réel comme dans Gogol ou Dostoïevski. C'est avec Les Blaireaux (Barsouki, 1924) que Leonov inaugure la série de ses grands romans et se fait connaître du plus large public.

Dans cette histoire d'une émeute paysanne contre le pouvoir des Soviets, apparaissent quelques-unes des qualités dominantes de Leonov romancier : il prend pour sujet des problèmes brûlants de l'actualité sociale dans leur expression la plus aiguë, la plus dramatique, la plus tragique même ; évitant tout schématisme psychologique, il se passionne pour ce qu'il y a “ d'incompréhensible ” dans les hommes ; il s'efforce de déchiffrer les âmes ; c'est à une véritable quête que nous entraîne le romancier, nous faisant découvrir peu à peu la nature profonde des êtres, des idées, des choses. On a souvent parlé d'un symbolisme de Leonov.

En réalité, il s'agit pour Leonov d'atteindre au typique à travers l'occasionnel ou l'étrange, de mettre à nu l'idée du phénomène.

Or, c'est une démarche périlleuse : les personnages, les situations, les objets risquent de perdre leur individualité, l'inépuisable richesse du concret, et d'apparaître comme la forme sensible conventionnelle d'un principe abstrait.

Mais rien de tel chez Leonov.

Sa pensée est incarnée, nourrie de fine observation psychologique, réalisée dans une forme éminemment plastique. “ L'écrivain contemporain, dit Leonov, passe dans une certaine mesure à la création collective.

Il appelle à y participer le lecteur lui-même.

Il lui fournit le matériau pour sa fantaisie créatrice.

Et non à l'ancienne manière des symbolistes qui la réduisaient à la différence d'interprétation du symbole, mais en montrant réellement, avec efficience, des. »

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