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Léon IX

Publié le 16/05/2020

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« Léon IX 1002-1054 Il n'est pas de période plus sombre dans l'histoire de la papauté que celle qui s'étend de la fin du IXe siècle au milieudu XIe.

Après le vif éclat dont elle avait brillé sous le pape Nicolas Ier (858-867), elle avait connu un rapide déclin,et sa décadence reflétait celle de l'Église tout entière.

Oublieux de sa mission, un clergé corrompu semblait ne pluspoursuivre que des buts temporels. Les empereurs germaniques, seule autorité véritable de l'Occident, entreprirent de redresser la situation.

En 1046,Henri III déposa de sa propre autorité trois papes qui se disputaient la chaire de Saint-Pierre.

Mais la mort ayantenlevé coup sur coup Clément II (1046-1047) et Damase II (1047-1048), tout était à reprendre quand Henri IIIdésigna, à Worms, peu avant Noël 1048, l'évêque de Toul, Brun de Dabo, pour devenir pape à son tour.

À lui allaitrevenir l'honneur d'entreprendre avec énergie et succès la réforme de l'Église. Brun de Dabo a vu le jour en Alsace en 1002, descendant d'un illustre lignage que des liens de parenté unissent auxplus grandes familles du temps, et même avec les souverains.

Il n'avait que cinq ans lorsque sa mère était venue leconfier à l'évêque de Toul, Berthold, pour faire dans les écoles épiscopales l'apprentissage de la vie cléricale.

Cesannées de formation à Toul sont essentielles : Brun sera plus tard bon écrivain, théologien, canoniste, musicien.Très jeune encore, vers sa quinzième année, il devient chanoine de la cathédrale puis reçoit les ordres ; il a tout auplus 22 ans quand il accède au diaconat. En 1024, la mort de Henri II amène à la tête de l'Empire un très proche parent de Brun, Conrad II.

Tenir de près ausouverain, c'est en tout temps, pour peu qu'on s'y prête, être assuré de ses grâces.

Combien plus en ce XIe siècle,où celui qui n'est pas le protégé d'un grand n'est rien.

Les parents de notre jeune chanoine se gardent bien delaisser passer l'occasion ; ils envoient leur fils auprès de son illustre cousin, où il s'initie aux affaires publiques enmême temps qu'il remplit la charge de chapelain.

Puis, survient une campagne militaire en Italie ; l'évêque de Toul,vassal de l'empereur, doit lui fournir son contingent.

Comme il est âgé et malade, c'est à Brun qu'il confie lecommandement de la troupe ; à la fin de l'année 1025 et au printemps 1026, le jeune chanoine sert à la fois sonévêque et l'empereur dans les plaines de Lombardie, à la tête des chevaliers toulois.

De tels services étaient, àl'époque, l'accès assuré vers l'épiscopat ; c'est ce qui arrive à Brun de Dabo, avant même que la campagne soitterminée. Le Ier avril 1026, Hermann, l'évêque de Toul, meurt à Cologne.

Le clergé toulois procède sans tarder à l'élection deson successeur, et son choix se porte sur Brun.

Hommage rendu à la vertu ? Peut-être, mais aussi, calcul intéressé: proche parent de l'empereur, bien en cour, le jeune diacre sera, à la tête du diocèse, un chef précieux. L'épiscopat de Brun de Dabo à Toul dure près d'un quart de siècle.

Si nous connaissons mal ce qu'il fait pour ladirection générale du diocèse et pour les paroisses, nous sommes par contre mieux renseignés en ce qui concerneles monastères.

Brun prend énergiquement en main leur réforme, commencée par un de ses prédécesseurs.

C'estd'une de ces abbayes qu'il tirera, devenu pape, un de ses meilleurs collaborateurs, le fameux cardinal Humbert. Comme le service de l'empereur sollicite aussi l'évêque, nous le voyons chargé de mission auprès du roi de France,quand se pose en 1032 la question de la succession au royaume de Bourgogne, et surtout se rendant fréquemmentà la cour, où Conrad II, puis Henri III, prisent fort son judicieux conseil.

Mais fidèle aux idées de l'épiscopat lorrain,Brun sait au besoin affirmer l'indépendance du sacerdoce, même devant l'empereur.

Monté sur le trône pontifical, ilen donnera maintes preuves. Cette accession de Brun à la dignité suprême se fait dans des conditions assez peu conformes au droit.

Damase IIvient de mourir ; pour la troisième fois, Henri III va lui-même désigner le pape.

Son choix se porte sur Brun de Dabo,qui se trouve précisément à la cour en cette fin d'année 1048.

L'évêque de Toul se défend d'accepter un siredoutable fardeau, tente même de se discréditer par une confession publique qui doit, pense-t-il, faire éclater sonindignité.

Henri ne cède pas.

Finalement, Brun accepte, mais sous la condition formelle que le clergé et le peupleromain ratifieront le choix de l'empereur, transformant ainsi en élection à peu près régulière un acte de pur arbitraire.Unanimement acclamé à Rome, l'élu de l'empereur est enfin intronisé le 12 février 1049, sous le nom de Léon IX. Le nouveau pape est jeune encore lorsqu'il accède à la chaire de Saint-Pierre ; il n'a que 47 ans.

L'énergie qu'il amontrée dans son diocèse lorrain, il va l'employer maintenant au service de l'Église universelle.

Les cinq années deson trop court pontificat vont être remarquablement fécondes.

Les résultats ne seront d'ailleurs pas l'œuvre du seulpape.

À ses côtés, Léon IX a un groupe de collaborateurs lorrains soigneusement choisis, avec lesquels il a déjàtravaillé à Toul, qui vont être ses conseillers fidèles et, plus tard, les continuateurs de sa pensée : Humbert deMoyenmoutier, Hugues le Blanc, Udon de Toul, Frédéric de Lorraine, qui deviendra pape sous le nom d'Étienne IX. Les synodes vont être un des moyens d'action de Léon IX.

Moins de deux mois après son sacre, déjà le pape, de sapropre autorité et sans consulter l'empereur, en réunit un à Rome du 9 au 15 avril 1049.

On y aborde les problèmesgénéraux, et dès ce moment, Léon IX se pose en pape réformateur.

C'est la question de la simonie, c'est-à-dire dutrafic des fonctions ecclésiastiques, qui le retient surtout.

Mais l'idée géniale de Léon IX est d'avoir entrepris toute. »

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