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LE VOYEURISME

Publié le 06/12/2021

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LE VOYEURISME

 

Parler du voyeurisme au cinéma, c'est presque un pléonasme. En effet, tout specta¬teur n'est-il pas un voyeur, qui voit (sans être vu) s'agiter des êtres de pellicule, pour un spectacle dont le seul but est de lui procurer un plaisir ?

La caméra indiscrète nous met exactement dans la position de l'enfant surprenant « la scène interdite « de la psychanalyse, un mys¬tère pour lui incompréhensible — mais avec la garantie d'une totale et quasi-divine impu¬nité. Ainsi la MADEMOISELLE JULIE ®, d'Alf Sjoberg, découvrant, encore adoles¬cente, un couple en pleins ébats dans le foin d'une grande grange. De même, la gamine du VIRIDIANA de Buriuel, qui observe, grimpée à l'arbre, les singuliers rites de nécrophilie fétichiste pratiqués par Fernando Rey. Ou encore, le petit garçon du SILENCE de Berg¬man, apercevant par le trou de la serrure la fornication de sa propre mère nymphomane avec un garçon d'hôtel...

Le regard est un acte en soi, une manière de participer, même indirectement, à ce qui se déroule sous nos yeux. Il remplit parfois une fonction d'apprentissage : dans BELLE DE JOUR ®, de Buriuel, Catherine Deneuve, avant de se livrer aux clients de la maison close, est conviée à observer le manège de ses collègues et de leurs habitués, à travers rceille-ton d'un orifice percé dans la cloison. Selon les critères puritains, cette participation com¬porte déjà une culpabilité. Ainsi, dans MADAME DE COVENTRY, les villageois coupables d'avoir aperçu, même accidentel¬lement, la nudité de Lady Godiva, seront impitoyablement châtiés.


« LE VOYEURISME Parler du voyeurisme au cinéma, c'est presque un pléonasme.

En effet, tout spec ta ­ teur n'est-il pas un voyeur, qui voit (sans être vu) s'agiter des êtres de pellicule, pour un spectacle dont l e seu l but est de lui procurer un plaisir? La caméra indiscrète nous met exactement dans la position de l 'enfant surprenan t « la scène interdite » de la psychanalyse , un mys­ t ère pour lui incompréhensible -mais avec l a garantie d'une totale et quasi-divine impu­ nité.

Ainsi la MADEMO I SELLE JULIE@.

d' Alf Sjoberg, découvrant, encore ado les­ cente, un coup le en pleins ébats dans le fo in d'une grande grange.

De même , la gam ine du VIR/DIANA de Bufiuel , qui observe, grimp ée à l 'arbre, les singu liers rites de nécrophilie fétichiste pratiqués par Fernando Rey.

Ou encore , le petit garçon du SILENCE de Berg­ man , apercevant par le trou de la ser rur e la forn icati o n de sa propre mère nymphomane avec un garçon d'hôtel.

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Le regard est un acte en soi, une manière de participer , même indirectem ent , à ce qui se déroule sous nos yeux.

Il remplit parfois une fonction d'apprentissage: dans BELLE DE JOUR ®, de Bufiuel, Catherine Deneuve, avant de se livrer aux clients de la maison close , est conv iée à observer le manège de ses collègues et de leurs habitués , à travers l 'œille­ ton d'un orifice percé dans la cloison.

Selon l es crit ères puritains , cette participation com­ porte déjà une culpabilité .

Ainsi , dans MADAME DE COVENTRY, les v illageo is coupab les d 'avo ir aperç u, même accidente l­ le m ent, la nudité de Lady Godiva, seront impitoyablement chât i és.

D ans notre civilisation moderne , ce n'est qu'une manifestation de pathologie sexue lle .

Le film de Kon Ichikawa L'ÉTRANGE OBSESSION est ain si la description clinique d'un cas d'impuissance masculine menant au voyeurisme.

Mais celui-ci peut aussi être lié au crime.

Ainsi dans LE VOYEUR de Michael Powell, nous sommes confrontés aux étranges habitudes d'un dangereux névropathe , meur­ t r ier de femmes esse ulées : le pieu aig uisé qui sert à égorger ses vict im es est évidemment un s ub s titut phallique qui lui sert à masquer son impui ssance , rançon de ses terreurs enfan­ tines.

Dans LE MARIN QU! ABANDONNA LA MER, un jeune garçon observe, à travers la cloison, les plaisirs solitair es de sa mère (Sarah Miles) puis ses ébats avec un beau marin ...

Quant aux maîtres sadiens de SALO OU LES 120JOURNÉES DE SODOME , de Pasolini , ils contemp lent à la longue-vue l es sévices infligés par leurs bourreaux aux jeunes victimes.

Ce désir d'épier son semblable est au centre de l'œuvre d'Hitchcock: de !'Anth ony Per­ kins de PSYCHOSE , dont l'œ il en gros plan guette le déshabillage de Janet Leigh, jus­ qu'au manège de justicier malsain de James Stewart dans FENÊTRE SUR COUR, les exemples ne manquent pas.

Chez son ému le Brian De Palma , le voye urisme est encore le ressort principal de l' intrigue dans BODY DOUBLE©.

On passe des blagues de potaches (les ado ­ lescent s de PORKY' S surprenant les anato ­ mies féminines dans les vestiaires d'une pis­ cine) à la maladresse du timide (le bain de soleil de la fille des patrons épié par l'ouvrier italien des PETITES FUGUES) jusqu'à la perversité du mari liv rant implicit ement sa jeune épouse aux étran gers pour se jouer d 'e ux (Jean-Louis Trintignant et Isabe lle Huppert dans EAUX PROFONDES de Michel Deville).

Et puis ce cas unique qui nous est exposé dans UNE SALE HISTOIRE de Jean Eustache, où le narrateur explique comment il profitait d 'un orifice dans les toilettes fémi­ nines pour sat i sfa ire sa soif de voyeurisme.

Reste le commerce: au-de l à du banal strip­ tease , il y a ces modèles qui off ren t le ur nudité à des photographes amateurs (voir la perfor­ mance de Valérie Kaprisky dans LA FEMME PUBLIQUE@) , et puis cette institution nou­ velle du peep-show , où l'o n retrouve le sacro ­ sa int principe du «voir sans ê tre vu"· On le '4 découvre avec George C.

Scott dans HARD ~ CORE, avec Josiane Bal asko dans SAC DE u; NŒUDS, et surtout avec Harry Dean Stan- 3 ton dans cette longue séquence finale de PARIS TEXAS, où Nastassja Kinski réussit à nous émouvo ir en s'offra nt seulem e nt à son regard, de l' autre côté de la glace sans tain.

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