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« Le Vallon » - Méditations poétiques. Commentaire

Publié le 19/12/2021

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« « Le Vallon » appartient aux textes canoniques des Méditations poétiques. Le poète y explore un motif cher aux Romantiques, à savoir le lien entre l’homme et la nature et oppose respectivement l’instabilité, la finitude de l’un et la pérennité de l’autre (« quand tout change pour toi, la nature est la même »).

Quelle parole poétique se fait entendre à travers une voix euphorique, exaltée ? Quelle vision du monde et des rapports de l’homme avec la nature, portée par un imaginaire romantique est ici défendue ? Quel lyrisme, ouvrant la voie à quelle écriture poétique se déploie dans le poème, entre musicalité et évocation ? Entre euphorie et sagesse, une parole poétique appelant à la réconciliation avec la nature - Le poème est porté par une voix emphatique, annonçant des principes inébranlables ainsi que le montrent les présents de vérité générale : « la nature est la même », « Une voix à l’esprit parle dans son silence ».

Le poète se pose donc en instance surplombante, détenteur d’un savoir secret qu’il transmet puisque l’ensemble du texte est « adressé ».

En effet, le recours à l’impératif (« Plonge-toi », « Détache », « Adore », « Glisse ») met en place les rouages d’une parole se voulant édifiante, et tendant même vers une forme d’universalité, ainsi que le suggère la généralisation finale : « Qui n’a pas entendu cette voix dans son c œur ? ». - Le motif de la nature dans son rapport à l’homme est traité sur le mode de l’euphorie.

L’exaltation liée à la nature soulignée par l’opposition de la solitude humaine dans le premier quatrain (accumulation de termes dépréciatifs « sombres », « déclinent », « trahit », « abandonne », « tombeaux ») à la joie liée à la nature dans le reste du poème (« invite », « aime », « adore »).

Le poète lance un appel à la fusion avec la nature, à la confusion avec les éléments ainsi que le soulignent l’injonction « Plonge-toi dans son sein» avec en parallèle la réceptivité de l’élément naturel, suggérée par le verbe « elle t’ouvre ». - Le texte est structuré par l’opposition initiale, avec la conjonction de coordination « Mais », au début du second quatrain, qui joue le rôle de pivot pour passer d’une tonalité à l’autre.

En effet, les accents élégiaques du premier quatrain sont contrebalancés par la tonalité euphorique des quatrains suivants.

Le terme « ombre » a, par exemple, une connotation négative dans le premier quatrain : il est le comparant du « déclin des jours », soit de la mortalité humaine.

En revanche, ce même terme constitue, par la suite, l’évocation d’un lieu sacré, mystérieux «Avec le doux rayon de l’astre du mystère/Glisse à travers les bois dans l’ombre du vallon ».

Ce contraste entre les deux appréciations du mot « ombre » crée une dynamique au sein du poème par un changement d’angle de vue. Du « sentier des tombeaux », aux « célestes concerts » : une vision romantique du monde - L’incitation au rapprochement avec la nature se fait par le biais d’un imaginaire proprement « élémentaire ».

On relève ainsi : « soleil », « ciel », « terre » « air » et le lexique des sensations/actions qui lui est associé : « Prête lui l’oreille », « suis le jour », « vole »…L’apparition de la religiosité à la fin du texte corrobore cet imaginaire romantique : « Dieu, pour le concevoir, a fait l’intelligence ».La mention de l’instance supérieure est propre à l’idéalisme romantique. - Le rejet du matérialisme (« Détache ton amour des faux biens que tu perds »), le désespoir humain, lié à la faiblesse de sa condition (« Tes jours, sombres et courts comme les jours d’automne ») font l’ossature d’une vision romantique du monde.

Mais la conjuration de ces aspects par la fusion avec la nature la complète : le caractère mortel de la condition humaine (thème récurrent de la fuite du temps) se résout dans la pérennité de la nature.

Le « vallon » emblématise cette nature dont il est question.

Il est évoqué comme un lieu de recueillement faisant place aux réflexions métaphysiques.

Cette dimension est suggérée par la phrase -aux accents mystiques !- « Une voix à l’esprit parle dans son silence ». - L’union avec la nature est source de sérénité, c’est la paix qui est ici évoquée, en opposition avec le tourment dont la finitude de l’homme est responsable.

L’amour de la nature est rapproché de l’amour de Dieu (« Sous la nature enfin découvre son auteur »).

C’est du chemin de l’homme vers l’idéal dont il est question, puisque l’amorce du texte est centrée sur la mort, ainsi que le souligne la métaphore « tu descends le sentier des tombeaux » et la fin, sur l’élévation avec les termes « célestes concerts », « Dieu », « astre du mystère ».. »

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