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Le thème du double dans Pierre et Jean de MAupassant

Publié le 26/01/2021

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« Quand on parlerait d'un fils Roland, on dirait : "Lequel, le vrai ou le faux ?" » (p. 105). Il n'y a plus d'aîné ni de cadet, mais un vrai fils et un faux fils, un homme et son double. Et le fils réel ne se distingue bientôt plus de l'imposteur. Sans doute, Pierre se voit d'abord comme le « vrai fils » (p. 134), par opposition à Jean. Pourtant, il perd bientôt cette impression de supériorité pour n'être plus, à ses propres yeux, que « l'autre fils, le fils aîné » (p. 97).

« Le thème du double Pierre et Jean n'est pas seulement le roman d'un homme qui se trou­ ve soudain en lutte contre son milieu familial.

Il y a plus.

Pierre voit ses repères se brouiller.

Il sent intuitivement qu'une présence hostile menace son identité.

Il fait ainsi l'expérience du dédoublement1.

LE SENTIMENT DE L'ÉTRANGE 1 Seul parmi les siens L'expérience vécue par Pierre est troublante.

Le soupçon qu'il éprouve à l'égard de la naissance de Jean modifie en profondeur sa vision des autres.

Ceux qu'il connaît le mieux lui semblent soudain étranges.

a , uand il décrit le regard de Pierre sur Mme Roland, le nar­ rateur insiste sur ce changement de perception : C'était sa mère, cette femme ! Toute cette fi gure , vue dès l'enfance, dès que son œil avait pu distin guer, ce sourire, cette voix si connue, si familière, lui paraissaient brusquement nouveaux (p.

138).

Ce qui était familier devient insolite.

Pierre voit sa mère avec les yeux d'un autre.

Il réagit de la même manière à l'égard de son père.

Il éprouve envers celui-ci un sentiment de stupeur : « Son père, sur­ tout, étonnait son œil et sa pensée.

Ce gros homme flasque, content et niais, c'était son père, à lui ! » (p.

143-144).

Parce qu'il pose sur eux un regard froid et extérieur, Pierre voit ses parents lui échapper.

Il éprouve ainsi le sentiment de perdre l'un après l'autre tous les membres de sa famille.

A ses yeux: il n'a « plus de mère, car il ne [peut] plus la chérir [ ...

] ; plus de frère, puisque ce frère [est] l'enfant d'un étranger » (p.

144).

Pierre met progressivement à distance le monde qui l'entoure.

Il se sent seul à la brasserie, où l'on ne ren- 1.

Voir p.

46, note 1.. »

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