LE THÉÂTRE ANTIQUE
Publié le 09/12/2021
                             
                        
Extrait du document
I. LE THÉÂTRE EN GRÈCE Il s'épanouit au 5e siècle avant J.C. et Dionysos est son dieu tutélaire. 1. Une manifestation religieuse • Les origines : la tragédie s'est progressivement constituée à partir du dithyrambe, hymne en l'honneur de Dionysos et la comédie trouve sa source dans les réjouissances populaires rituelles, sortes de kermesses qui accompagnaient les fêtes dionysiaques du vin. • Les représentations : les pièces ne sont jouées qu'une fois, lors des concours organisés à l'occasion des fêtes de Dionysos, les Grandes Dionysis en mars, les Lénéennes ou fêtes du Pressoir célébrées en janvier. Les spectacles, présidés par le grand prêtre du dieu, sont précédés d'un sacrifice sur l'autel dressé dans le théâtre.
«
                                                                                                                            I.
                                                            
                                                                                
                                                                    LE THÉÂTRE EN GRÈCE
Il s'épanouit au 5e siècle avant J.C.
                                                            
                                                                                
                                                                    et Dionysos est son dieu tutélaire.
1.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une manifestation religieuse• Les origines : la tragédie s'est progressivement constituée à partir du dithyrambe, hymne en l'honneur de Dionysos et la comédie trouvesa source dans les réjouissances populaires rituelles, sortes de kermesses qui accompagnaient les fêtes dionysiaques du vin.• Les représentations : les pièces ne sont jouées qu'une fois, lors des concours organisés à l'occasion des fêtes de Dionysos, les GrandesDionysis en mars,  les Lénéennes  ou fêtes du Pressoir célébrées  en janvier.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les spectacles,  présidés par le grand prêtre  du dieu, sontprécédés d'un sacrifice sur l'autel dressé dans le théâtre.
2.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une cérémonie civiqueOfficialisé par Pisistrate en — 534, le théâtre est— ouvert à tous les citoyens : tous les Athéniens, y compris les femmes, pourtant écartées de la vie publique, y assistent.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au cours du 5's.
                                                            
                                                                                
                                                                    on institue une indemnité pour donner aux pauvres l'entrée gratuite.— encadré  par les institutions  : l'organisation des  concours est assurée par  l'Etat.
                                                            
                                                                                
                                                                    Trois poètes doivent présenter chacun  une tétralogie(trois tragédies et un drame satyrique, pièce bouffonne) dans les concours tragiques ; trois, puis cinq auteurs, une comédie chacun dansles concours comiques.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une fois admis en compétition, les concurrents tirent au sort un choeur équipé et entraîné aux frais du chorège,citoyen riche officiellement désigné, ainsi que des acteurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le palmarès est établi par des juges tirés au sort.— reflet de l'évolution politique, philosophique et morale de la cité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Tragédie nationale, les Perses d'Eschyle exaltent la victoire des Grecssur l'ennemi héréditaire perse.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'interprétation des mythes change en même temps que les mentalités.
3.
                                                            
                                                                                
                                                                    La tragédie• Une structure codifiée :— alternance de passages récités et de passages chantés.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les acteurs, d'abord deux, puis trois, dialoguent entre eux ou avec le choeur etse lamentent  dans les monodies.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le choeur, dirigé  par le coryphée, composé  de 12 puis de  15 choreutes,  intervient dans  les partieslyriques, avec accompagnement d'un joueur de flûte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le chant choral est par moments souligné par des danses.— une tragédie comprend un prologue, la parodos ou entrée du choeur, une succession d'épisodes (souvent trois), parties parlées, et destasima  réservés au  choeur, et l'exodos ou  dénouement après le départ du choeur.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ce découpage est  à l'origine des  5 actes de  nostragédies.• Une mise en scène stylisée :— peu de décors, souvent rudimentaires.— costume des acteurs imposant : masques expressifs et stylisés, longues robes drapées de couleur symbolique, cothurnes (chaussuressurélevées.) Les acteurs jouent plusieurs personnages et les rôles de femmes sont tenus par des hommes.• Le répertoire : le fonds commun des mythes sans cesse revisité.— sujets empruntés aux grands cycles organisés autour d'épisodes légendaires (Guerre de Troie), de familles et de personnages : cycledes Atrides (Oreste, Electre), cycle thébain (Œdipe, Antigone), cycle des Argonautes (Médée), cycle d'Héraclés.— la tragédie, selon Aristote, suscite terreur et pitié.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle met aux prises les hommes avec la fatalité de la jalousie divine (Némésis) quifrappe les membres d'une famille maudite et/ou un individu coupable de démesure (hubris).
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle produit chez le spectacteur la catharsisou purgation des passions.— mais  les mêmes  sujets révèlent  de profondes  divergences  d'interprétation chez  les auteurs.
                                                            
                                                                        
                                                                     Ainsi, le recentrage  du mythe  sur lepersonnage d'Electre, d'Eschyle à Euripide, traduit l'évolution d'un monde se détachant progressivement du divin.• Les trois grands poètes tragiques.Eschyle (525-456).
                                                            
                                                                                
                                                                     Les Perses, l'Orestie, Prométhée  enchaîné.
                                                            
                                                                                
                                                                    Inspiration religieuse, nationale  et morale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Action simple, caractères peunuancés mais puissants.
                                                            
                                                                                
                                                                    Importance du lyrisme, ample et majestueux, splendeur des images.Sophocle (495-405).
                                                            
                                                                                
                                                                    Antigone, Electre, Oedipe-Roi.Intrigue plus complexe,  progression  dramatique fondée sur  les caractères, création  de fortes  individualités  animées par une volontépassionnée, le sens du devoir, orgueil et violence, force et tendresse.
                                                            
                                                                                
                                                                    Vigueur du dialogue noble et pathétique, élégance de la langue à lafois simple et expressive.Euripide  (480-406).
                                                            
                                                                                
                                                                     Les Troyennes,  Electre, Iphigénie à  Aulis, Médée.
                                                            
                                                                                
                                                                     Position critique  à l'égard  de la tradition  religieuse,  allusions àl'actualité, recherche du pathétique,  peinture de l'amour, mélange des genres.
                                                            
                                                                                
                                                                    Recherche de  la virtuosité au détriment du choeur, maisréalisme familier et diversité de l'expression.
4.
                                                            
                                                                                
                                                                    La comédie• La comédie ancienne.— la structure : comme dans la tragédie, alternance de parties dialoguées et de parties chantées, des acteurs masqués et un choeur de24 personnes revêtues d'accoutrements fantaisistes.— l'esprit : mélange de farce et de satire mettant en scène des contemporains désignés par leur nom, pamphlet politique, le plus souventd'une grande hardiesse, agissant sur l'opinion athénienne.
                                                            
                                                                                
                                                                    Aristophane  (445-385) en fut le principal représentant.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pamphlétaire violent,esprit conservateur, il  attaque les démagogues,  les sophistes (auxquels dans  Les Nuées il  assimile  Socrate gui lui  devra en partie sacondamnation  à mort)  et tous  les novateurs.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ecrivain génial, il déploie  tout l'éventail  comique,  des plus  grosses  bouffonneries  à lafantaisie la plus fine ; il allie verve réaliste, inventivité verbale et poésie délicate.• La comédie nouvelle  avec Ménandre  (340-292),  ancêtre de la comédie  latine, fonde son intrigue  sur l'amour  de deux jeunes  gens,contrarié par  des obstacles (inégalités  de conditions, opposition  des pères, méprises) aplanis  au dénouement (reconnaissances  dues àdes signes  divers).
                                                            
                                                                                
                                                                     Elle peint  différents  types humains  (vieillards,  jeunes premiers  fringants  et étourdis,  esclaves futés et fanfarons,parasites, marchands d'esclaves).
II.
                                                            
                                                                                
                                                                    LE THÉÂTRE A ROME
Beaucoup moins populaire qu'à Athènes, concurrencé par des distractions plus spectaculaires et élémentaires (jeux du cirque), il se réduirarapidement aux formes plus grossières de la farce et du mimodrame.• Deux auteurs comiques importants, qui restent dans la tradition de la nouvelle comédie grecque.Plaute (254-184 av.
                                                            
                                                                                
                                                                    J.-C.).
                                                            
                                                                                
                                                                    Puissance comique, verve populaire latine et mouvement endiablé.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'Auluraria (la Marmite) est à l'origine deL'Avare.Térence (190-159 av.
                                                            
                                                                                
                                                                    J.-C).
                                                            
                                                                                
                                                                    S'attache surtout à la construction dramatique, à l'analyse psychologique des personnages et à la critique desmoeurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il sera apprécié de Molière.• Un auteur tragique, Sénèque (4 av, J.-C.
                                                            
                                                                                
                                                                    — 65 ap.)Prévues pour des lectures publiques et non pour la scène, reprenant les mythes grecs, ses pièces présentent des situations paroxystiques,des passions dévorantes dans un style souvent emphatique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le 17e siècle français n'y sera pas indifférent..
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Que pensez-vous de la reprise des mythes antique dans le théâtre moderne ?
- Dans la Grèce antique, le théâtre était considéré à la fois comme un divertissement et un moyen d'éducation des citoyens. Vous vous demanderez si les oeuvres de théâtre que vous connaissez remplissent cette double fonction et si elles ont d'autres rôles à jouer pour le spectateur ?
- Le théâtre de la Grèce antique
- Dissertation sur le théâtre : Autrefois dans la Grèce antique, le théâtre était un art destiné à être regardé par un public.
- Racine dit dans sa préface, en parlant de sa pièce de théâtre, que Phèdre, selon la tradition antique, « est engagée, par sa destinée et par la colère des dieux, dans une passion illégitime, dont elle a horreur toute la première ». Expliquez et commentez à la lumière de votre lecture de Phèdre.
 
     
                