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Le talent de Racine

Publié le 19/12/2021

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« PLAN DÉTAILLÉ Il est toujours séduisant de définir un talent par une formule.

Mais plus ce talent est grand, plus il confine au génie, et plus on s'aperçoit qu'il déborde de toutes parts les formules où l'on a voulu l'enfermer.

Voilà qui explique que l'on ait pu exprimer sur Racine des jugements non seulement différents, mais contradictoires.

Parler de la cruauté des personnages de Racine ou de leur douceur, ce n'est à chaque fois exprimer qu'un aspect de la vérité.

Car il a su avec un égal bonheur peindre côte à côte et se faisant valoir les uns les autres par le plus suggestif des contrastes, des personnages doux et tendres et des personnages cruels. I.

Douceur des personnages de Racine A.

— LES JEUNES PREMIERS.

— La forme la moins émouvante, peut-être, sous laquelle se retrouve cette douceur, apparaît chez ceux que l'on a appelés les «jeunes premiers » de Racine.

C'est par affection pour Atalide, pour éviter que la jalousie de Roxane ne s'appesantisse sur elle que Bajazet consent à taire ses véritables sentiments.

Sa loyauté naturelle souffre de « ce silence perfide ».

Le combat intérieur dont il lui faut sans cesse triompher est la meilleure marque de sa tendresse.

Le bouillant Achille est plus ému, selon son propre aveu, devant celle qu'il aime qu'au milieu des plus graves périls.

Mais l'un et l'autre affadissent la délicatesse du sentiment qui les anime, sous la recherche des mots et la galanterie des formules.

Pour que l'on pût leur rendre pleinement justice, il faudrait que ces héros fussent un peu moins des « céladons ». B.

— LES FEMMES.

— La douceur des personnages féminins est autrement touchante dans sa simplicité.

Andromaque garde à son époux, par-delà la tombe, son affection intacte.

Elle évoque devant Géphise, avec une mélancolie discrète, les adieux que lui fit Hector au moment où il allait combattre contre Achille.

Elle vit dans la religion de son souvenir ; et au moment où elle ne sait quel parti prendre, elle va sur sa tombe chercher l'inspiration et ranimer son courage défaillant.

Sur ce fils qui est sa consolation et l'image du disparu elle a reporté toute sa tendresse.

Ingénument elle avoue sa tristesse de ne pouvoir être sans cesse à ses côtés, la joie qu'elle éprouve à le serrer dans ses bras.

Elle trouve, pour essayer de décider Hermione à intercéder auprès de Pyrrhus en faveur de son enfant, des accents d'une sincérité touchante.

Elle se résout en définitive avec sérénité à faire au bonheur d'Astyanax le sacrifice de sa vie.

Dans tous ses gestes, dans tous ses propos Bérénice témoigne de l'attachement qu'elle a voué à Titus.

Elle aime Titus pour lui-même, non pour les « grandeurs dont il est revêtu ».

Sans cesse elle a besoin de sa présence et s'il tarde un jour à venir la voir, il la trouve « tout en pleurs ».

Jusqu'au bout son affection s'illusionne : elle reste convaincue que celui qu'elle aime saura aplanir les obstacles qui les séparent.

Lors même qu'elle doit lui faire ses adieux, elle ne peut croire Que le jour recommence et que le jour finisse, Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice. Elle ne s'abandonne à aucune révolte brutale : elle est seulement en proie à un douloureux étonnement. C.

— LES JEUNES FILLES.

— La douceur des jeunes filles est peut-être encore plus émouvante que celle des femmes.

Junie confesse avec simplicité l'amour qui depuis l'adolescence la lie à Britannicus.

Loin de rester éloignée de lui par sa disgrâce, elle lui voue le meilleur d'elle-même.

Elle le console dans sa solitude, s'attache à lui faire oublier ses malheurs.

Et quand après sa mort brutale elle se retire chez les Vestales c'est sans doute pour échapper à Néron, mais c'est aussi pour vivre dans la fidélité de son souvenir.

Dans l'aveu pudique qu'elle fait à Xipharès des sentiments qu'elle éprouve pour lui, dans ses demi-aveux et dans ses silences, Monime manifeste toute la délicatesse de son âme.

Quand, après le retour. »

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