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Le romantisme

Publié le 05/12/2021

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Si le Romantisme français tire son inspiration dans les littératures allemande ou anglaise qui ont, notamment, touché la sensibilité d’auteurs français d’origine noble et obligés de fuir sous la Révolution, ce courant majeur du XIXème S, revêt presque autant d’aspects et de mouvements de sensibilité qu’il y a d’auteurs assimilables à ce vaste mouvement littéraire ; d’autant qu’il ne serait être réduit à la seule littérature puisqu’il toucha aussi bien la musique que la peinture. Aussi le professeur qui choisit d’étudier le Romantisme avec ses élèves de Seconde se voit-il obligé de resserrer le cadre de son travail pour n’étudier que certains aspects du Romantisme.
Le corpus que nous proposons donc à une classe de Seconde couvre une diachronie un peu inférieure à cinquante ans. Les dates d’écriture renvoient à la multitude des événements historiques qui émaillent le siècle et que certains des auteurs du corpus évoqueront. Oberman de Senancour représente le début du Siècle, période encore bercée par le mythe napoléonien ; Lamartine avec Voyage en Orient et Hugo avec Le Rhin incarnent davantage les désillusions de la Restauration et réfléchissent ainsi davantage à leur art et à leur fonction. Chateaubriand dans Les Mémoires d’Outre tombe évoque le passé en mettant en lumière son dégoût du présent ; quant au Voyage en Orient de Nerval, il est historiquement à la lisière du Second Empire. Le tableau de Delacroix, peintre assimilé au Romantisme français vient enrichir le groupement, il s’intitule Noce juive dans le Maroc.
Ce qui émerge de la confrontation des textes et de l’œuvre de Delacroix est l’évocation d’un ailleurs qui, dans les textes, se vit sur le mode du souvenir ou bien sur celui d’une sorte de présent permanent qui serait presque une atemporalité. En effet, le corpus textuel fait dialoguer des textes en prose mais qui font tous, de façon plus ou moins directe, parler un “je” ; ce “je” étant plus ou moins directement autobiographique. C’est la locuteur d’une lettre fictive insérée dans une autobiographie romancée qui livre le souvenir d’une expérience fondatrice dans la forêt de Fontainebleau chez Senancour, c’est le récit d’un voyage en Orient chez Lamartine et Nerval où le “je” peut être assimilé à chacun des deux auteurs, le métadiscours préfaciel du Rhin laisse entendre la parole auctoriale, et c’est bien sûr le “je” autodiégétique chez Chateaubriand. Le corpus textuel questionne donc le “je” dans un ailleurs en un groupement qui est pour le lecteur une véritable invitation au voyage. Nous nous demanderons donc comment cette invitation au voyage permet de faire découvrir le mouvement littéraire et culturel qu’est le Romantisme à des élèves de Seconde.
Cette séquence se trouve à la croisé de deux objets d’étude : “ l’étude d’un mouvement littéraire et culturel du XIXème S “, qui sera notre axe d’étude majeur, mais aussi : “ l’étude du récit “. Rappelons qu’en Seconde, la notion de mouvement littéraire et culturel est nouvelle pour les élèves. Il s’agit donc « en construisant des temps de recherche autonome, d’amener les élèves à construire la notion, nouvelle pour eux ». La thématique de l’ailleurs et du voyage, à l’œuvre dans le corpus, devrait permettre aux élèves de découvrir une sensibilité commune, malgré des différences, et donc de faire une lecture en “palimpseste” des textes, lesquels les y invitent explicitement. Cette découverte du Romantisme par le dépaysement qu’il suppose, l’exaltation du lointain qui l’anime permettra, en outre, d’approfondir la connaissance d’un registre : le lyrisme ; d’un genre : le récit en prose et d’un rapport singulier au monde à travers la découverte de la sensibilité romantique. La perspective dominante sera donc l’histoire littéraire et culturelle ; la perspective complémentaire, l’étude des genres et des registres. Nous réfléchirons aussi à la production et à la singularité des textes. Par ailleurs, une place de choix sera faite aux rythmes du récit, ainsi qu’aux marques de la subjectivité et aux modalisations d’énoncé. La réflexivité du texte littéraire sera aussi abordée dans cette séquence à dominante lecture qui pourra trouver sa place dans le courant du premier trimestre puisqu’elle réactualisera certains savoirs de la classe de Troisième.

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