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LE ROMAN RUSSE

Publié le 21/06/2020

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« de la littérature romanesque, le domaine jusqu'alors inexploré de l'inconscient et du rêve. L'aboutissement de cette longue quête est, symboliquement, le fameux Discours qu'il a prononcé, quelques mois avant sa mort, lors de l'inauguration du monument de Pouchkine à Moscou. C'est en chrétien orthodoxe qu'il meurt, réclamé, pour ses professions de foi, par le parti des conservateurs. • L'art dostoïevskien est immense. Il a débuté comme un gogolien et un balzacien, pour atteindre à un art original, fait d'analyses subtiles. de sens de l'absurde, de poésie tourmentée qui apparaît à partir des Notes écrites dans un souterrain, en 1 864. • On pourrait résumer l'attitude de Dostoïevski par une formule telle que « la volupté dans la souffrance» ou c le caractère sacré du malheur». Depuis son retour de Sibérie. Dostoïevski n'a pas cessé de s'affirmer comme un partisan de la religion orthodoxe. de l'autocratie, de la sainte Russie et un adversaire du socialisme, de la tentation révolutionnaire et de l'athéisme. Mais. dans tous ces romans, il dépeint la souffrance et le désespoir de l'homme engagé dans l'univers concentrationnaire. E - Léon Tolstoï (1828-1910). a) La vie. Elle est le négatif de celle de Dostoïevski. En voici les principales étapes. — 28 août 1828 - Naissance à lasnaya Poliana, dans le gouvernement de Toula, dans une famille noble et riche. Études à l'université de Kazan. —1847 - Tolstoï renonce à ses études et décide de se consacrer à l'exploitation de ses propriétés terriennes. —1860-1852 - Séjour dans le Caucase où il fait une expérience rousseauiste de la nature, comme Pouchkine avait autrefois fait une expérience byronienne. —1854-1855 - Tolstoï au siège de Sébastopol. —1862 - Mariage avec Sophie Bers (dont il est l'ainé de seize ans). Période de création à lasnaya Poliana : Guerre et Paix (1864-1869), Anna Karénine (1873-1877). — Vers 1878-1879 - Conversion de Tolstoï qui abandonne son athéisme vitaliste et découvre la foi (orthodoxe). — Après 1880 - Tolstoï prophète raisonneur du christianisme : il multiplie les opuscules, les déclarations, et des pèlerins enthousiastes viennent l'admirer à lasnaya Poliana. Excommunié par le Saint-Synode. — Après 1885 - Difficultés dans sa vie familiale (caractère de sa femme). Octobre 1910 - Tolstoï s'enfuit de sa propriété d'Iasnaya Poliana pour essayer de trouver la solitude : il meurt en cours de route, dans la maisonnette du chef de gare d'Astapovo, le 28 octobre 191O. * Cl. Harlingue-Viollet. b) L'oeuvre. • Les deux chefs-d'oeuvre de Tolstoï ont été écrits avant sa conversion : ce sont Guerre et Paix et Anna Karénine. Ces deux oeuvres sont préparées par tout ce qu'il a écrit pendant sa période caucasienne et témoignent de ses premières convictions idéologiques : le vitalisme et le rationalisme (un peu trop raisonneur). • Après sa conversion, qu'il décrit dans Confession (1880) il semble que le «génie» passe de son oeuvre à son existence. Les oeuvres qu'il écrit après Anna Karénine sont indiscutablement plus faibles; tout se passe comme si la source d'inspiration tols-toïenne était tarie et l'écrivain a tendance très souvent à se pasticher lui-même. Tolstoï s'est d'ailleurs transformé en prophète, condamnant non seulement la guerre mais encore tous les aspects du monde industriel du XIXe siècle : la violence, I 'État, ^industrie ( « l'esclavage de notre temps »), le droit de propriété, le luxe, en un mot tout ce qu'on aurait tendance à appeler aujourd'hui la civilisation de consommation et l'aliénation de l'homme. Il propose, Rousseau moderne, le retour à la terre, l'amour fraternel, la suppression des frontières, une conception de l'existence idyllique, religieuse et un peu naïve. Sa misogynie, alimentée par les exigences et les récriminations de Sophie Bers, le conduisent à des conclusions telles que : " La marche vers Dieu est ralentie sinon même rendue impossible par l'union de l'homme et de la femme: lorsque l'humanité aura compris que cette union doit cesser, elle sera sauvée. Certes, avec la suppression de l'union amoureuse, on aboutira à la suppression de l'espèce humaine : c'est dans cette disparition que résidera le salut." F - Tchékhov et Gorki. a) Tchékhov (1860-1904). Dans ses contes et récits divers, Tchekhov a décrit, avec le style envoûtant qui est le sien, l'atmosphère dépeinte dans ses comédies : l'existence ennuyeuse en province, des vies absurdes, sans signification, désespérées, un climat nostalgique, indéfinissable et prenant. Il n'a proposé aucun message, il n'a vécu aucun désespoir : il s'est contenté d'être le témoin — un peu étonné — de l'homme solitaire. b) Gorki (1868-1936). Gorki est un anti-Tchekhov comme Tolstoï a été un anti-Dostoievski. La jeunesse de Gorki — de son vrai nom Alexei Pechkov — est celle d'un fils d'artisan, tour à tour portefaix, mitron, employé de chemins de fer. Sa culture est celle d'un autodidacte qui a lu Balzac et Alexandre Dumas et qui a connu très rapidement le succès littéraire, presque dès sa première nouvelle, Makar Tchoudra (1892), un conte réaliste et romantique paru dans le journal Le Caucase. Inspiré par le succès de Tchekhov au théâtre, Gorki a vu sa célébrité augmenter avec l'extraordinaire succès de ses pièces, notamment Les Bas-fonds (1902). Gorki est alors riche, universellement admiré; ses convictions marxistes lui imposent de s'exiler. d'abord aux États-Unis où il écrit La Mère en 1908 puis à Capri où il s'installe dans une somptueuse résidence et utilise une partie de son immense fortune à créer une école de propagande marxiste. C' est l'époque de Enfance (1913), vraisemblablement son chef-d'oeuvre. Après la Révolution, il retourne évidemment en Russie — devenue l'U.R.S.S.; il se brouille avec Lénine, ce qui lui impose un nouvel exil, assez bref d'ailleurs, et suivi d'une réconciliation. Il est alors responsable d'une doctrine politico-littéraire qui a longtemps pesé sur les écrivains soviétiques : il était persuadé que tous les hommes pouvaient, comme lui-même quand il était boulanger à Kazan ou portefaix à Odessa, devenir meilleurs et s'élever par de bonnes lectures. Il a donc été l'un des tenants de la doctrine du réalisme socialiste dans l'art, doctrine qui a transforint npndant iin mnmpnt Ipq artÎQtPQ ipq pn ioim penant un moment, es altistes sovtiques en écrivains de patronage. C'est comblé d'honneurs qu'il meurt en U.R.S.S. en 1936. Gorki est un romantique-réaliste. Il y a beaucoup de truculence dans ses descriptions, dans ses portraits : c'est une littérature qui rompt avec la tradition de l'analyse morbide des sentiments à la manière de Dostoïevski ou du mélancolisme tchekhovien. Lorsqu'il abandonne son romantisme, pour devenir un écrivain « social », avec Foma Gordeiev (1899), où VAffaire Artamonov (1925), Gorki perd de sa truculence et de sa verve. Par contre, c'est le plus grand Gorki qui s'exprime dans Enfance (1913) et les oeuvres autobiographiques qui paraissent ensuite : Notes de journal (1924) et Mes Universités (1925). C'est dans ces oeuvres qu'il faut chercher, du moins pour un lecteur d'Europe occidentale, les pages les plus émouvantes, les plus puissantes et les plus évocatrices de Maxime Gorki. ...»

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