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LE REGNE DE L'URBAIN ET LA MORT DE LA VILLE ( Françoise Choay)

Publié le 17/05/2020

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« LE REGNE DE L'URBAIN ET LA MORT DE LA VILLE ( Françoise Choay) C'est à travers ce texte extrait de son livre Anthropologie de l'espace que Françoise Choay s'intéresse à la naissance de l'urbanisme comme discipline qui se veutscience.

Elle y élabore tout un raisonnement sur ce qu'est la qualification de la ville aujourd'hui et les étapes successives qui l'ont façonnées ainsi par une successionde mutations (matérialisées elles-mêmes par des séquences théorisées par des praticiens tels que les architectesurbanistes ou imagées de manière sensible par lesartistes).

« La ville comme organisme malade » engendre des réflexions sur les possibilités de maîtrise de celle-ci grandissante, ici est tout le propos de ce chapitre. Suite à l'image que la ville nous renvoie aujourd'hui, il est nécessaire de se poser certaines interrogations et notamment sur le modèle même de la ville qui restepérenne.

En effet, cette standardisation de la ville: « centres historiques, villes nouvelles, banlieues et mégalopoles » est- elle encore d'actualité.

Comme le soulignel'auteur: « n'est-il pas temps d'admettre [...] la disparition de la ville traditionnelle, et de s'interroger sur ce qui l'a remplacée, [...] sur la nature de l'urbanisation et surla non-ville qui semble être devenue le destin des sociétés occidentales avancées? » Tout d'abord, pour étayer sa réflexion, Françoise Choay revient aux prémices du langage employé pour désigner cette entité qu'est « la ville ».

• Le terme « ville » quiprovient du latin « villa » soit une appartenance de la ville à la campagne.

Une relation de complémentarité qui sera brisé lors de la Révolution industrielle avecl'accroissement de la population et des villes.

Période où le « tout urbain » entre en scène.

En langage commun, celle-ci devient le support d'une triple communicationde biens, d'informations et d'affects.

Il y a donc une union incontestable entre l'urbs (le territoire physique de la ville) et la civitas (communautés des citoyens) • Leterme « urbanisme » né d'une étude sur l'impact spatial de la révolution industrielle et ses bouleversements affectés à la ville.

Cette discipline devient une science dela conception des villes et très vite deux courants s'affrontent: le courant culturaliste et celui progressiste.

L'un visant des objectifs humanistes et représenté parEbenezer Howard avec le système des cités jardins (complémentarité villecampagne), l'autre prônant le progrès et et la productivité sous la conduite de Le Corbusieret du mouvement des CIAM.

L'objectif principal n'étant pas de changer la société mais de chercher « à régulariser et à organiser avec le plus d'efficacité la croissanceet le mouvement des flux démographiques ainsi que la mutation de l'échelle des constructions et des équipements induits par la révolution industrielle ».

• Unedémarche que l'on peut également appelée « aménagement régularisateur » qui apparaît avec les « grands travaux » d'Haussmann.

• • Le terme « technique » laissécomme spectateur des mutations subies par la ville, les rôles d'acteurs étant confiés aux facteurs économiques et politiques (principalement articulés autour de la luttedes classes, du capitalisme...) ainsi qu'aux facteurs démographiques.

Or c'est cette technique qui se voit être « simultanément et directement impliquée à la fois dans la morphogenèse de l'espace urbain et dans la genèse des mentalités et comportements urbains ».

Dans ledomaine de la construction, les nouveaux matériaux « changent le statut des édifices », la mise en place d'équipements mécaniques et électriques permettent unedensification du tissu urbain.

Dans un second temps, les transports deviennent « le moteur de l'histoire spatiale des villes ».

Le chemin de fer, l'automobile, letramway,de nouveaux réseaux engendrent un nouveau paysage: de la densification vers l'expansion. Ce vocabulaire qui a traversé les temps nous a conduit à une certaine urbanité des métropoles ainsi qu'à la planification de certains modèles régularisateurs.

Desmodèles tels que celui d'Haussmann sur Paris et d'autres villes d'Europe qui ont respecté le principe d'association urbs et civitas ou celui de Wagner à Vienne quipense la ville comme un « objet discret, au tissu continu » « indéfiniment prolongeable ».

Mais encore celui de Cerdà qui contrôle ce phénomène d'expansion par undouble maillage, une articulation de la petite échelle avec le système viaire principal qui devient le lieu d'un théâtre de convivialité. Cependant, d'autres théories ont également vu le jour, théorie fonctionnant sur un principe d'anti- urbanisation, de dé-construction de la ville.

Voici ces exemples. Le premier se trouve être la ville linéaire de Soria y Mata qui reprend le principe d'une « épine dorsale » au détriment d'un urbanisme homogène et multidirectionnel.Un système soutenant la thèse d'une déconcentration et dédensification urbaine au profit de la campagne. Le second nous vient de l'esprit des progressistes sous l'impulsion de Le Corbusier qui proposent une ville radieuse, hygiénique et ordonnée placée sous le signe de lafonction: habitat /travail /circulation / loisirs.

C'est la naissance de la ville machine et la disparition d'une urbanité où seule l'échelle territoriale est représentée. Enfin E.Howard, après les cités-jardins, nous propose ici un autre schéma: celui de la « garden-city entre deux mondes ».

Un système sous forme concentrique lié parun réseau ferroviaire qui créé un ensemble de système inter-connectés gravitant chacun autour d'une ville centrale. La ville linéaire de Soria y Mata La ville radieuse de Le Corbusier La garden city d'E.Howard La non cohérence de ces théories est que ces nouvelles technologies qui favorisent les réseaux de communications et de télécommunications sont conçues pour uneéchelle territoriale.

Le progrès devient ici « un instrument d'étalement » et de dédensification car il n'est toujours pas maîtrisé.

En effet il permet des distributionsponctuelles et favorisent les petites agglomérations disséminées puisque relié au réseau principal.

Ainsi « l'ère de la communication universelle devient l'ère del'urbanisation universelle, diffuse et éclatée ».

Cependant, le problème majeur de l'urbanisme aujourd'hui se trouve être l'échelle.

Avant même d'avoir évoqué l'échellelocale qui concerne le principe même de la ville civitas on traite l'échelle territoriale pour la reconnaissance.

Par ce phénomène, l'interaction des individus estdémultipliée et délocalisée en différents points qui ne sont jamais fixes.

Les interactions sociales sont ainsi réduites à des réseaux non de proximité mais de distance.

On parle ainsi de mort de la ville car les principes fondateurs de celle-ci urbs et civitas disparaissent ou sont réduits au minimum.

L'objectif est donc de ré-apprendre à traiter cette petite échelle, ce contexte urbain dans lequel s'inscrit un bâtiment et les fonctions auxquelles il doit répondre.

Sans aucun doute, les médiastiennent une part de responsabilité dans cette mort de la ville car leur intérêt se porte principalement sur de grands projets or les grands projets véhiculent l'imaged'une ville dans le monde mais un objet architectural convoité ne fera jamais d'elle une entité vivante.. »

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