Databac

Le quiétisme

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le quiétisme. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Ce n'est qu'avec Mme Guyon qu'on trouve un mouvement mystique de quelque ampleur, mais il reste entouré d'une suspicion malveillante et n'est guère connu que par la querelle, très violente, qu'il suscita entre Bossuet et Fénelon. Le nom de quiétisme semble avoir été utilisé pour la première fois vers 1682 pour qualifier les écrits d'un certain Malaval, puis le fameux Moyen court et très facile pour l'oraison de Mme Guyon, publié en 1685. Après un siècle de combat entre un molinisme de la bonne conscience et un jansénisme de la mauvaise conscience, le quiétisme est l'anéantissement de la conscience. Cette évasion du moi - dans le rien fut considérée comme une très sérieuse menace.

« Le quiétisme Le jansénisme du XVIIe siècle est trop intellectuel pour être mystique.

On peut se demander pourquoi il n'y a pas degrands mystiques français, tels Maître Eckhart à la fin du XIIIe siècle allemand, Catherine de Sienne au )(Ive siècleitalien, Jean de la Croix ou Thérèse d'Avila au XVIe siècle espagnol.

Cette indigence serait-elle du même ordre quecelle qui affecte la « tête épique » ? Siècle religieux le XVIIe siècle connut tous les excès du formalisme mais guèreceux de l'illuminisme.

Un capucin anglais réfugié en France, Benoît de Canfeld, publia bien en 1609 la Règle de Perfection, qui se proposait de conduire à l'état de béatitude, mais son influence ne dépassa guère l'entourage de Mme Acarie, où elle toucha cependant Bérulle.

Selon certains, le plus grand « spirituel » du XVIIe siècle, et le plusméconnu, est le jésuite J.J.

Surin.

On le trouve parmi les exorcistes des Ursulines de Loudun, qu'il contribue àapaiser, en 1634.

Son œuvre est en grande partie perdue mais on en publie aujourd'hui les vestiges : le Guide spirituel (publ.

1963) ou la Correspondance (publ.

1966). Ce n'est qu'avec Mme Guyon qu'on trouve un mouvement mystique de quelque ampleur, mais il reste entouré d'unesuspicion malveillante et n'est guère connu que par la querelle, très violente, qu'il suscita entre Bossuet et Fénelon.Le nom de quiétisme semble avoir été utilisé pour la première fois vers 1682 pour qualifier les écrits d'un certain Malaval, puis le fameux Moyen court et très facile pour l'oraison de Mme Guyon, publié en 1685.

Après un siècle decombat entre un molinisme de la bonne conscience et un jansénisme de la mauvaise conscience, le quiétisme estl'anéantissement de la conscience.

Cette évasion du moi - dans le rien fut considérée comme une très sérieusemenace.

« Cela peut conduire à de très grands maux », fulmina Bossuet (lettre du 1er juillet 1695) ; Brunetière, en1904 encore, juge Mme Guyon « bonne à envoyer de nos jours à la Salpêtrière », et même aujourd'hui certainsestiment que « la psychologie de Fénelon nous échappe en grande partie » tant son « indéfectible amitié pour MmeGuyon » semble poser « un problème quasi insoluble ».

Pour justifier de pareils jugements, qui semblent bien des apriori qu'il faudrait déchiffrer, on ne trouve chez Mme Guyon nulle outrance extravagante de conduite ou de propos,seulement un enthousiasme éloquent et communicatif, un vocabulaire sentimental d'une assez puérile naïveté pourexposer les états émotionnels de sa spiritualité.

Fénelon, répondant à la Relation sur le quiétisme, par laquelle, en1698, Bossuet attaque l'Explication des maximes des saints (1697), note : « Mme Guyon n'est point le sujet de notreaffaire.

Il s'agit de la définition de la charité et de quelques autres points, purement dogmatiques, sur lesquels onveut me donner le change en rendant ma cause odieuse et ridicule par Mme Guyon.

» Bossuet demanda et, aprèsbien des démarches et des intrigues, obtint à Rome la condamnation de Fénelon.

Un simple « bref » du pape, moinssolennel qu'une « bulle », condamnait vingt-trois propositions tirées des Maximes, mais seulement in sensu obvio,c'est-à-dire « si on les prend en mauvais sens ».

Fénelon accepta la condamnation avec une humilité ostenta-toire.Bossuet dut admettre, dans son triomphe, qu'il ne comprenait rien à la Charité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles