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Le positivisme

Publié le 16/05/2020

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« Le positivisme Une théorie du progrès.

Les doctrines d'Auguste Comte mettent en avant la foi dans le progrès scientifique et social.

C'est l'idée quiprévaut dans les dernières années du XIXe siècle.

Le positivisme est une doctrine philosophique créée par Auguste Comte au début duXIXe siècle.

Sa "philosophie positive", Comte l'expose dans ses cours, publiés de 1830 à 1842.

Selon cette théorie, la loi de l'évolution del'humanité conduit de l'état théologique, caractérisé par la recherche des causes premières et finales, à l'état métaphysique, oùl'explication utilise des entités abstraites, avant d'aboutir à l'état positif.

La science, qui à la fois achève et résume toutes les autres, estla sociologie, terme inventé par Auguste Comte.

Celle-ci conçoit les phénomènes sociaux comme assujettis à de véritables lois autorisantune prévision rationnelle.

En 1848, Comte transforme la "philosophie positive" en positivisme.

Il crée la Société positiviste avec Littré.

Enpartie sous l'influence d'un amour platonique, la philosophie de Comte évolue peu à peu vers un véritable positivisme religieux.

La moralede la société et de l'État positivistes a une devise simple: "L'Amour pour principe, l'Ordre pour base et le Progrès pour but". «Il n'y a qu'une maxime absolue, c'est qu'il n'y a rien d'absolu», écrit Auguste Comte, le père du positivisme.

Ce professeur demathématiques à Polytechnique, ancien disciple de Saint-Simon, estime que l'on doit s'en tenir aux seuls faits en rejetant toutemétaphysique et toute théologie.

A propos de la connaissance de l'homme, il affirme que «la psychologie est impossible et tout se réduità la physiologie ou biologie».

Le vaste système philosophique édifié par Comte se veut une méthode scientifique qui implique unepolitique et une religion.Comte classe les sciences en sciences exactes et sciences abstraites dont la clef de voûte est la sociologie ou «physique sociale».

Il veuttirer de l'étude des sociétés humaines des lois analogues à celles des sciences exactes.

Comte pense que l'évolution intellectuelle est lemoteur de l'Histoire et expose la «loi des trois états», qui, selon lui, la commande.

Au cours d'une première phase, l'état théologique etmilitaire, l'humanité comme l'individu attribuent les événements à des causes surnaturelles; ensuite, au stade métaphysique et légiste,les agents surnaturels sont remplacés par de simples entités abstraites; enfin, au stade positif et industriel, on renonce aux spéculationsmétaphysiques et on se borne à établir un système de causalité efficiente, en s'appuyant sur l'observation et le raisonnement.

Letriomphe de l'état positif doit être préparé par la constitution d'un pouvoir spirituel représenté par une classe spéculative, formée desavants et de philosophes, qui modèlera la pratique politique et sociale par l'intermédiaire de la religion positive.

Ce culte ne s'adresse àaucune entité, il est exclusivement organisé autour de l'intérêt de l'humanité et a pour but de régler harmonieusement les rapports entreles hommes selon la devise: «Vivre pour autrui».

Comte règle avec précision les rites, les cérémonies et la hiérarchie de cette Eglise.

En1848, Comte fonde la Société positiviste afin de faire école.

Après sa mort, ses disciples orthodoxes continuent à œuvrer à la réalisationde l'état positiviste.

Ils s'expriment dans la Revue occidentale.

Les idées de Comte sont à l'origine d'initiatives dans le domaine del'enseignement et de la politique; elles connaissent un succès remarquable en Angleterre et au Brésil.

Si des pans entiers de l'œuvre deComte sont rejetés, y compris par ses amis, certaines de ses thèses connaissent une grande diffusion et modifient profondément lesattitudes mentales.

Nombreux sont ceux qui s'attachent à la stricte observation des phénomènes.

En dépit de ses limites, le positivisme,par la discipline d'esprit qu'il impose, crée des conditions favorables au développement scientifique. — Quand la loi se substitue à la cause.

La doctrine d'Auguste Comte porte le nom de positivisme, mot forgé par l'école saint-simonienne.Si Comte l'a adopté, il a généralement employé le terme de philosophie positive, laquelle représente un type de pensée substituantpartout la loi et la vérité scientifiques à l'absolu et à la recherche de la cause : sont seules recevables les vérités scientifiques et positives,à l'exclusion des autres.— La loi des trois états.

Épine dorsale du positivisme, la loi des trois états énonce la primauté du positif, c'est-à-dire du réel et du relatifpar opposition au chimérique et à l'absolu.

Mais que désigne cette loi des trois états ? Il s'agit d'une grande loi historique décrivant ledéveloppement de l'esprit humain : toutes les branches des connaissances humaines, et par conséquent l'humanité elle-même,parcourent trois états, nominés théologique, métaphysique et positif.

L'esprit humain, pense Comte, passe d'abord par l'étapethéologique, où il attribue à des agents divins (Zeus, Poséidon) tous les événements de l'univers, puis par le moment métaphysique, où ilexplique les choses par des abstractions (la « vertu dormitive » de l'opium), et il accède, enfin, au stade positif, lorsqu'il abandonne larecherche du « pourquoi » : le « comment » remplace le « pourquoi ».

C'est le règne de la loi scientifique, de la relation constante entre lesphénomènes.

L'esprit se borne à établir des relations positives et relatives entre les faits.« Dans l'état théologique, l'esprit humain, dirigeant essentiellement ses recherches vers la nature intime des êtres, les causes premièreset finales de tous les effets qui le frappent, en un mot, vers les connaissances absolues, se représente les phénomènes comme produitspar l'action directe et continue d'agents surnaturels plus ou moins nombreux, dont l'intervention arbitraire explique toutes les anomaliesapparentes de l'univers.Dans l'état métaphysique [...] les agents surnaturels sont remplacés par des forces abstraites, véritables entités [...] inhérentes auxdivers êtres du monde, et conçues comme capables d'engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés, dont l'explicationconsiste alors à assigner pour chacun l'entité correspondante.Enfin, dans l'état positif, l'esprit humain reconnaissant l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, renonce à chercher l'origine et ladestination de l'univers, et à connaître les causes intimes des phénomènes, pour s'attacher uniquement à découvrir, par l'usage biencombiné du raisonnement et de l'observation, leurs lois effectives, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et de similitude »(Comte, Cours de philosophie positive, Garnier, p.

4).— Le positivisme n'est pas le scientisme.

Ce qui émerge ainsi, en ce moment du XIXe siècle où la science connaît un tel essor, n'est-cepas l'idée d'une raison strictement positive, s'attachant uniquement à comprendre le mécanisme des phénomènes grâce aux loisscientifiques ? La raison ou l'esprit positifs renoncent à chercher les causes, pour s'attacher seulement aux lois de la nature.

Ainsi sedessine une ratio antimétaphysique, une faculté de raisonner se développant discursivement à l'intérieur des faits et se contentant deconstruire les lois effectives régissant ces Faits, au moyen de l'observation et du raisonnement.

Cette pensée positive donnera bientôtnaissance au scientisme, qui imprègne la plus grande partie du second demi-siècle, mais avec lequel le positivisme ne se confond pas.Que désigne le scientisme ? Une doctrine selon laquelle la science et la raison scientifique sont les seules normes des valeurs, etexpliqueront un jour le monde dans sa totalité.

Or l'esprit positif n'est pas scientiste et fait place à l'irrationnel de l'esprit.

D'où lesdéveloppements religieux de la doctrine de Comte.

Dans l'ensemble, le positivisme est plus ouvert que le scientisme.

Tandis que cedernier évacue bien souvent la philosophie, Comte, beaucoup plus lucide, aperçoit dans le philosophe le « spécialiste des généralités »,destiné à unifier une science trop souvent éclatée.. »

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