Databac

Le personnage de roman est-il une simplification et une schématisation des personnes réelles ? Peut-on lire en lui, comme dans un livre ouvert ?

Publié le 22/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le personnage de roman est-il une simplification et une schématisation des personnes réelles ? Peut-on lire en lui, comme dans un livre ouvert ?. Ce document contient 1076 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.


« Analyse du sujet et problématisation : La citation d’André Maurois envisage le personnage de roman comme une copie simplifiée et schématique des personnes réelles. Il envisage le personnage de roman comme une construction à partir du réel – ce qui n’est pas faux – mais le terme « construit », associé à l’adjectif « simplifié » ici n’implique pas l’idée d’élaboration complexe, mais, au contraire, de réduction à des traits caractéristiques et schématiques. Il oppose ainsi la limpidité, la transparence du personnage de roman à l’énigme des personnes réelles.

Par énigme, on peut entendre ici l’opacité, la complexité des personnes réelle qui s’avèrent « dangereuses » selon Maurois car on ne peut lire en elles comme dans un livre ouvert, contrairement aux personnages de roman, selon lui. Problématique : Le personnage de roman est-il une simplification et une schématisation des personnes réelles ? Peut-on lire en lui, comme dans un livre ouvert ? NB : Le sujet invite seulement à contredire le propos de Maurois : il s’agit donc uniquement de répondre négativement à la problématique. I) Le personnage de roman est une construction complexe… 1) Entre particulier et universel Le personnage de roman est, certes, comme l’affirme André Maurois, « construit » mais cette construction n’est pas une simplification ; au contraire, elle se présente comme une complexification du réel, le personnage romanesque occupant une position oblique en tant qu’actant particulier du récit et figure visant une certaine universalité pouvant marquer les lecteurs.

Par le génie du romancier, le personnage passe du type particulier à l’universel et à l’emblématique. Ex : Le personnage de roman au XIXe siècle : il cristallise des postulations typiques de l'individu dans la société marchande et devient un mythe c’est-à-dire un personnage capable de signifier une attitude, une aspiration représentatives d'un groupe tout entier à un moment de son histoire. Cf.

Homais dans Madame Bovary qui incarne le mythe d’un républicanisme étroit et sectaire, d’une culture mal assimilée et pourtant étalée, d’une « langue de bois » avide de pouvoir. 2) Une caractérisation explicite souvent très détaillée participant de la complexité du personnage La caractérisation du personnage peut être explicite : le narrateur indique les marques de l'état-civil qui fixent les distinctions sexuelles et sociales, il brosse les portraits ou analyse les ressorts psychologiques qui dépeignent un caractère.

La description est le moyen privilégié de cette caractérisation explicite, de même que le choix du point de vue omniscient qui permet de dévoiler le passé du personnage, de révéler ses pensées et d’en faire un individu riche et complexe. Ex : Balzac et son souhait de « faire concurrence à l’état civil » par la puissance de son imagination et la construction de personnages riches et complexes, doté de nombreuses caractéristiques et d’une psychologie ambivalente.

Le personnage de roman se rapproche le plus possible, dans une volonté mimétique de l’auteur, de personnes ou types de personnes existant dans la réalité.( cf.

aussi les personnages très marqués socialement de Zola). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles