LE NATURALISME

« 1 / 2 226 LE ROMAN LE NATLIRALISMR LEI naturalisme se manifesto it la fin .du Second Empire, alors que is realisme dure encore et se prolongs jusqu'it la fin du siecle ; it part des mimes principes que is realisme, mais rencherit sur lui, si bien qu'il est parfois bien difficik de dire si Alphonse Daudet, par exemple, est un realiste violent ou un naturaliste modere.

Le realisme de Flaubert et de Mau- passant, malgre sa puissance, se mefiait des exces romantiques; it peignait une Halite souvent triste, tragique, mais it le faisait dans un style presque classique, en simulant l'im- passibilite devant les horreurs de is vie.

Au contraire, Is natu- ralisme semble retomber dans les dechatnements romantiques ; it choisit is plus sombre, is plus noir dans la realite, des passions presque animales, des vies ignobles ou lamentables de platitude.

Alors que is realisme s'interessait surtout is bourgeoisie, is naturalisme etudie surtout les milieux populaires, et mime les declasses de ces milieux : prostitides, alcooliques, paysans abrutis : la File Elba des Goncourt, Nana ou l'Assommoir de Zola explorent des erres jusque is inconnues de la litterature. On situe de plus en plus les hommes non seulement dans leur milieu social,mais encore dans lour milieu professionnel, dans les lieus caracteristiques de tells ou tells vile, de tells ou tells epoqu.e, et it y a, en arriere-plan de beaucoup de ces romans, de veritable.

reportages, par exemple : Le Bois de Vincennes, vu par les freres Goncourt dans Germinie Lacerteux, la symphonie des fromages dans is Ventre de Paris de Zola, la recherche d'un restaurant par M.

Folantin dans A vau l'eau de Huysmans.

En un mot, pour ces romanciers, l'homme ne vit pas seulement dans un milieu, i/ est formO par ce milieu.

Et les naturalistes rejoignent ainsi les theories de Take (cf.

p.

179). Petite histoire du naturalisme 1858: Taine emploie pour la premiere fois le mot natu- raliste b a propos de Balzac. 1864: Affirmation, encore par Taine, du g determinisme moral I), dans la fameuse formule : Le vice et /a vertu sont 226 LI! ROMA.N f~ NATURAI.JSMB 1 Le naturalisme se manifeste & la fln du Second Empire, alors q~ lé réalisme dure encore et se prolonge jusqu'à la fin du iücle ; il part des mêmes principes que le réalisme, mais renchérit sur lui, si bùm qu'il est parfois bien diflicile de dire si Alphonse Daudet, par exemple, est un réaliste violent ou un naturaliste modéré.

Le réalisme de Flaubert et de Mau­ passant, malgré sa puissance, se méfiait des excès romantiques; il peignait une réalité souvent triste, tragique, mais il le.

faisait dans un style presque classiquè, en simulant l'im­ passibilité devant les horreurs de la vie.

Au contraire, le natu­ ralÎSme semble retomber dans les déchafnements romantiques ; il choisit le plus sombre, lè plus noir dans la réalité, des passions presque animales, des vies ignobles ou lamentables de platitude.

Alors que le réalisme s'intéressait surtout à la.

bourgeoisie, le naturalisme étudie surtout les milieux populaires, et même les déclassés de ces milieU:J:: prostituées, alcooliques, paysans abrutis : la Fille Élisa des Goncourt, Nana ou l'Assommoir de Zola ezplorent des ·terre~~ jusque là inconnues de la littérature.

On situe de· plus en plus les hommes non seulement dans leur milieu social, mais encore dans leur milieu professionnel, dans les lieU:J: caractéristiques de telle ou telle Pille, de telle ou telle époque, et il y a, en arrière-plan de beaucoup de ces romans, de f)éritables reportages, par exemple : Le Bois de Vincennes, vu par les frère_s Goncourt dans Germiniè Làcerteux, la symphonie des fromages dans le Ventre de Paris de Zola, la recherche d'un restaùrtütt par M.

Folantin dans A vau l'eau de J.-K.

Huysmans.

En un mot, pour ces romanciers, l'homme ne vit pas seulement dans un milieu, il est formé par ce milieu.

Et les naturalistes rejoignent ainsi les théories de Taine (cf.

p.

179).

Petite histoi:re du naturalisme : 1858 : Taine emploie pour la première fois Je mot c natu­ raliste • à propos de Balzac.

1864: Affirmation, encore par Taine, du • déterminisme moral », dans la fameuse formule : • L6 vice et la f)ertu sont 2 / 2. »