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LE MONDE ARABE.

Publié le 07/12/2021

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LE MONDE ARABE.
S'il a existé des États et des cultures arabes antéislamiques, c'est après l'apparition de
l'isl?m (VIIe siècle) que le monde arabe connut son apogée. L'invasion ottomane (XIV e siècle)
le plongea dans une torpeur dont il ne sortit qu'au XIX e siècle. Sur le plan politique comme sur
le plan culturel, cette renaissance fut imprégnée d'influence occidentale. Le monde arabe, qui
s'accommode mal de sa recomposition en États modernes et revendique un héritage
commun, ne parvient cependant pas à réaliser son aspiration à l'unité.
On désigne du nom de monde arabe un ensemble d'États situés autour du Bassin
méditerranéen (Afrique du Nord et Proche-Orient) et dont les populations ont une langue
commune (l'arabe) et une religion dominante (l'isl?m). Le monde arabe occupe une zone de
plus de 13 millions de km2 en Asie et en Afrique.

Histoire

Avant l'isl?m.
Les Arabes étaient alors exclusivement les habitants de l'Arabie. Le terme est apparu
dans la littérature babylonienne du IXe siècle avant J.-C. sous la forme 'Arabi. Dans la
littérature grecque, les Arabes étaient appelés « Arabes scénites « (qui vivent sous la
tente), puis Sarakênoi. L'appellation al-'Arab a conservé en arabe le sens de
« nomade «. Les Arabes formaient en effet des tribus nomades, parfois constituées en
États (surtout en Arabie du Sud). Ils étaient pasteurs, agriculteurs, mais aussi
marchands caravaniers, fournissant au monde méditerranéen des produits locaux
(aromates, parfums) ou importés d'Extrême-Orient et d'Afrique orientale. Il semble
qu'ils se soient précocement infiltrés dans les régions voisines (Syrie, Mésopotamie).
Entre eux, il existait probablement un sentiment confus de communauté d'origine,
exprimé dans des légendes généalogiques. Mais c'est surtout après l'apparition de l'isl?m
que se développa le sentiment d'appartenir à un même ensemble linguistique et
ethnique.
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Les corrélats
Arabie
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du Prophète

Les conquêtes arabes.
La première conséquence directe de l'apparition de l'isl?m, au début du VIIe siècle, fut
l'unification de l'Arabie. Les diverses tribus firent progressivement leur soumission à
Mahomet. Peu de temps après sa mort, en 632, furent conquis : la Palestine et la Syrie
(victoires de Adnajan et de Yarmouk sur les Byzantins en 634 et 636) ; la
Mésopotamie, la Médie, l'Azerbaïdjan puis la Perse pris aux Sassanides ; l'Égypte enfin.
Ce fut ensuite le tour de l'Afrique du Nord, dans la seconde moitié du VIIe siècle, avec la
fondation de Kairouan, qui servit de base pour la « course à l'océan « Atlantique. Au
début du VIIIe siècle, les Arabes envahirent l'Espagne, aidés des Berbères de T?rik ibn
Ziy?d (victoires du Río Barbate et de Salamanque en 711 et 714). Puis l'expansion
arabe fut entravée : en Occident, par les Francs lors de la défaite de Poitiers en 732 ; en
Orient, par les Byzantins devant Constantinople dès 718 ; en Extrême-Orient, par les
Chinois au milieu du VIIIe siècle. À cette date, les Arabes occupaient malgré tout des
territoires s'étendant de l'océan Atlantique aux déserts du Turkestan, tandis que l'isl?m
pénétrait au-delà de ces limites en Indonésie et en Inde. Leur évidente infériorité
numérique fut rapidement compensée par une politique d'assimilation des populations
par la langue arabe et la religion islamique, surtout à partir du règne du calife omeyyade
'Abd al-Malik ibn Marw?n (685-705).

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'Abd al-Malik ibn Marwan
'Ali
Abu Bakr
Abul-Abbas
Algérie - Histoire - Des Romains aux Arabes
Andalousie
Arabie
Byzance - Histoire - L'Empire hellénique (717-1204) - La période
d'organisation (717-867)
Byzance - Histoire - L'Empire universel (395-717) - Héraclius et la conquête
arabe
califat
Damas
Égypte - Histoire - De la conquête arabe à l'indépendance
Espagne - Histoire - La genèse du royaume
Irak - Histoire - L'islam et les califes
Iran - Histoire - La Perse islamique
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du Prophète
Kairouan
Mahomet
Maroc - Histoire - L'invasion arabe
Méditerranée - Histoire - La rupture de l'unité
Mésopotamie
Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval
Omeyyades
Palestine
Poitiers
Poitiers - La bataille de Poitiers d'octobre 732
Sahara - Histoire - Des Garamantes aux Arabes
Sassanides
Syrie - Histoire - La Syrie arabe
Tarik ibn Ziyad
Tunisie - Histoire - Des Vandales aux Arabes
Les livres
islam - la vision de Mahomet, page 2594, volume 5
islam - le prêche de Mahomet, page 2595, volume 5

Le démantèlement de l'Empire.
L'Empire arabe resta cependant assez faiblement centralisé, malgré des efforts sous les
premiers Omeyyades, puis sous les premiers 'Abb?ssides, avec les règnes de H?r?n arRach?d (766-809) et d'al-Ma'm?n (813-833). Alors que la dynastie omeyyade
disparaissait dans un climat de rébellion et de luttes fratricides après la défaite du Grand
Zab (750) devant les 'Abb?ssides, ces derniers assistèrent bientôt impuissants au
démantèlement progressif de l'Empire, sous la pression intérieure d'émirs et de
dynasties indigènes ou arabes. Dès le milieu du IXe siècle, des dynasties semiindépendantes se constituèrent en Perse (S?m ?nides), en Syrie (Hamd?nides), en Iran
et en Irak (Bouyides, ou Buwayhides) ; en Égypte apparut au début du Xe siècle un
autre califat, celui des F?timides ; en Andalousie, 'Abd ar-Rahm?n, survivant de la
dynastie omeyyade, créa un émirat indépendant qui devint califat en 929 ; au Maghreb
se formèrent rapidement des royaumes qui tombèrent au Xe siècle sous la domination
des F?timides.
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'Abbadides

'Abd ar-Rahman
Andalousie
Bouyides
califat
Cordoue
Espagne - Histoire - La genèse du royaume
Fatimides
Harun ar-Rachid
Irak - Histoire - L'islam et les califes
Iran - Histoire - La Perse islamique
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires
Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval
Omeyyades
Saffarides
Sahara - Histoire - La domination arabo-berbère
Syrie - Histoire - La Syrie arabe

Les envahisseurs successifs.
Tandis que la Reconquista chrétienne progressait en Espagne (prise de Tolède en 1085)
et que la Sicile était reprise par les Normands en 1070-1085, diverses invasions
étrangères affaiblirent l'Empire en Orient : les Turcs Seldjoukides conquirent l'Iran, l'Irak,
la Syrie et l'Asie Mineure dans la seconde moitié du XIIe siècle ; les Francs fondèrent
quatre États en Syrie et en Palestine. Ils furent repoussés en 1187 par Saladin (Sal?h
ad-D?n), vizir du calife, qui devint ainsi le symbole de la grandeur arabe, malgré ses
origines kurdes. L'Empire 'abb?sside succomba définitivement lors de l'invasion mongole
(sac de Bagdad en 1258). Même si les Mongols s'arabisèrent assez rapidement, ils
brisèrent définitivement l'unité du monde arabo-islamique. Trois grandes aires
émergèrent alors : une aire turque, une aire iranienne et une aire arabe. Pendant deux
siècles, cette dernière fut déchirée entre les ambitions mongoles et turques : en 14001401, le Mongol Tamerlan envahit Damas et Bagdad, mais ne réussit pas à déloger les
Turcs Mamelouks installés en Égypte depuis 1250. L'équilibre ainsi établi fut brutalement
rompu par la conquête ottomane de la Syrie et de l'Égypte en 1517. À cette occasion,
c'est l'État mamelouk qui fit figure, de manière paradoxale, de champion de la cause
arabe.
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Bagdad
croisades - Le déroulement des croisades
Égypte - Histoire - De la conquête arabe à l'indépendance
Espagne - Histoire - La genèse du royaume
Irak - Histoire - L'islam et les califes
Iran - Histoire - La Perse islamique
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires
mamelouk
Moghols (Grands)
Moyen Âge - Les limites géographiques du monde médiéval
Reconquista
Saladin Ier
Seldjoukides
Syrie - Histoire - La Syrie arabe
Tamerlan

Domination ottomane et renouveau arabe.
Le Proche-Orient arabe succomba facilement à l'avancée ottomane, puis ce fut le tour
du Maghreb (Maroc excepté) en 1574. La domination ottomane sur ces vastes
territoires fut cependant relativement lâche, surtout au Maghreb, et l'usage de la langue
arabe ne recula pas. L'expédition d'Égypte de Bonaparte (1798-1799) constitua un
événement décisif pour les Arabes, mis brutalement en contact avec le monde

occidental. Peu après, Mehmed 'Al?, officier ottoman d'origine albanaise, tenta de rendre
leur indépendance à l'Égypte et à la Syrie. Le nationalisme arabe à proprement parler
naquit vers 1875 dans les milieux chrétiens de Beyrouth, qui dégagèrent une identité
arabe au-delà de l'isl?m. Il fut peu à peu repris par des musulmans influencés par le
réformisme islamiste. Au tournant du siècle, les sociétés secrètes nationalistes se
multiplièrent.
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islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du repli, puis de la
renaissance
Mehmed 'Ali
ottoman (Empire)
Syrie - Histoire - De la domination ottomane au mandat français

Unité et divisions.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'espoir d'un renouveau arabe refit son apparition :
le colonel Lawrence, d'origine britannique, promit au chérif Hussein de La Mecque, en cas
de victoire sur les Ottomans, de créer un grand royaume qui comprendrait tout le
Moyen-Orient arabe. Mais quand l'Empire ottoman fut démantelé en 1920, ce fut au
profit des empires français et anglais. Après avoir été divisé en mandats, le MoyenOrient arabe accéda à l'indépendance sous la forme morcelée d'États modernes, tandis
qu'un État juif était créé en Palestine (1948). Le rêve d'unité arabe ne disparut pas,
comme en témoignent la création de la Ligue arabe en 1945, la fondation du parti
panarabiste Baas, les tentatives de fédération entre pays arabes, dont la plus célèbre fut
celle de la République arabe unie syro-égyptienne (1958-1962), fondée par le
charismatique président égyptien Nasser. Ces efforts, toutefois, masquent mal
l'extrême division du monde arabe, qui provient du nationalisme des nouveaux États ou
de la persistance de luttes ancestrales et de conflits religieux. Même l'engagement des
Arabes aux côtés des Palestiniens n'a pas été suivi partout des mêmes effets. Leur
principal ferment d'unité était l'hostilité à Israël, consensus lui-même entamé depuis les
accords de Camp David (1978) signés entre l'Égypte et l'État hébreu et après la
reconnaissance mutuelle d'Israël et de l'OLP, suivie de l'accord sur l'autonomie
palestinienne à Gaza et Jéricho en 1993. Lors de la crise qu'a provoquée, en août 1990,
l'invasion du Koweït par les troupes irakiennes, le président Sadd?m Hussein a tenté de
récupérer à son profit l'aspiration à l'unité et à la grandeur des Arabes. Même si ses
visées ont conduit la plupart des gouvernements arabes à le combattre, le défi irakien a
rencontré quelques échos favorables dans les populations.
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Asie - Histoire - L'Asie contemporaine
Baas
Camp David (accords de)
Égypte - Histoire - L'Égypte contemporaine
Golfe (guerres du)
Hussein Saddam
Irak - Histoire - L'Irak baassiste
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du repli, puis de la
renaissance
Israël - Histoire - Le processus de paix
Israël - Histoire - Les guerres israélo-arabes
Lawrence Thomas Edward, dit Lawrence d'Arabie
Nasser Gamal Abdel
OLP (Organisation de libération de la Palestine)
Palestine
panarabisme
Persique (golfe)
République arabe sahraouie démocratique (RASD)

Syrie - Histoire - La République arabe syrienne
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Europe - Histoire - L'émergence historique de l'Europe
Les médias
arabe (monde) - la question des origines
Les livres
arabe (monde) - pierres gravées d'Al-Asnal, page 296, volume 1
arabe (monde) - le monde arabe contemporain, page 296, volume 1
arabe (monde) - l'armée de Saladin, représentée au XIVe siècle dans un
manuscrit du Roman de Godefroy de Bouillon, page 297, volume 1
arabe (monde) - carte de l'Europe extraite de a Géographie d'al-Idrissi, page 297,
volume 1
arabe (monde) - vaisseau de commerce arabe (représentation tirée de la
Deuxième Séance d'al-Hariri, XIIIe siècle), page 297, volume 1
arabe (monde) - la mosquée du sultan Hassan au Caire (XIVe siècle), page 298,
volume 1
arabe (monde) - nationalisation de la compagnie du canal de Suez par Nasser en
1956, page 298, volume 1

Littérature
La littérature arabe précède l'isl?m de plusieurs siècles dans une floraison de poèmes
destinés à être chantés. Mais c'est autour du Coran, le plus grand monument de la prose,
que se déploya, à partir du VIIe siècle après J.-C., une culture dominée par la théologie. La
fondation de Bagdad (762) inaugura l'âge d'or du califat 'abb?sside, marqué par
l'arabisation d'un vaste empire, le développement d'une littérature aristocratique et
religieuse, l'épanouissement de la langue littéraire (Dj?hiz, le plus puissant prosateur, est
mort en 873). Passa alors en arabe l'essentiel de la pensée grecque, tandis que des poètes
(Ab? Nuw?s) chantaient encore le plaisir et que brillaient philosophes, historiens et
mystiques (le soufisme). Puis, la disparition progressive de l'Empire califien rétrécit l'aire de
la langue arabe à de petites cours soucieuses de s'entourer de talents (tel al-Mutanabb? à
la cour d'Alep), où se développa le genre des maq?m ?t et où se distinguèrent deux grands
savants : Avicenne (mort en 1037) et al-B?r?n? (mort après 1050).
En Andalousie se développa une civilisation originale mariant religion et savoir, douceur
de vivre et dureté du temps, à travers notamment Averroès (mort en 1198) et Ibn al'Arabi (mort en 1240). La littérature arabe prit un nouvel essor au XIVe siècle avec Ibn
Khaldoun (mort en 1406), auteur d'une Histoire universelle , et à qui l'on doit la mise par
écrit des Mille et Une Nuits. C'est au XIXe siècle que la confrontation brutale avec
l'Occident, notamment après l'arrivée de Bonaparte en Égypte, tira la littérature arabe de
ses traditions séculaires en la transformant ; les réformistes (cheikh 'Abd?h) acceptèrent
l'apport technique de l'Occident tout en refusant l'esprit matérialiste qui l'animait.
Ce furent alors le mouvement de la Renaissance (an-Nahda) au Liban (1840-1880), le
développement de la presse en Égypte et la naissance d'une littérature engagée
(notamment avec le Syrien Muhammad Kurd'Al?, 1876-1953, et l'Égyptien Taha Hussein,
1889-1873). La Seconde Guerre mondiale provoqua une rupture décisive avec le passé :
une poésie nouvelle s'évada des structures traditionnelles (autour du Syrien Adonis, né en
1930) ; un théâtre, stimulé par la concurrence du cinéma, trouva son public (le grand
dramaturge égyptien Tawf?q al-H?kim, 1898-1987, évoque Ionesco, Beckett et Adamov) ;
la production romanesque enfin se pencha avec réalisme sur le peuple contemporain, avec
notamment l'Égyptien Nagib Mahf?z, couronné par le prix Nobel en 1988.
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Abu Nuwas (Hassan ibn Hani al-Hakimi, dit)

Algérie - Arts - Littérature
arabe
Averroès
Avicenne
Ben Jelloun Tahar
Coran
Ibn al-'Arabi Muhyiddin
Ibn Khaldun 'Abd ar-Rahman
Imru' al-Qays ibn al-Hadj
islam - Philosophie
Liban - Littérature
Maghreb - Littérature
Mahfuz Naguib
maqam - 1.LITTÉRATURE
Maroc - Arts - Littérature
Mille et Une Nuits (les)
soufisme
Taha Hussein
Tunisie - Arts - Littérature
Les livres
Mille et Une Nuits (les), page 3202, volume 6
arabe (monde) - réunion dans une bibliothèque à Hulwan, en Irak, page 299,
volume 1

Musique
La musique arabe englobe aujourd'hui les musiques de l'ensemble des pays arabes. Son
origine remonte à la période préislamique où se distinguaient deux styles fondamentaux,
celui des nomades - el-houda - et celui des Arabes sédentaires. Après l'avènement de
l'isl?m, la tradition musicale se maintint grâce aux esclaves-chanteuses-musiciennes
(gayna). Après Médine et Damas, c'est Bagdad, capitale de l'Empire 'abb?sside, qui
s'imposa au IXe siècle comme le centre de l'art musical arabe, art qui réussit alors à
intégrer les apports étrangers, notamment persans. À un mouvement de rénovation
représenté par Ibrah?m al-Mahdi (779-839) s'opposa celui de Ish?q al-Mawsili (767-850),
attaché à l'ancienne tradition. Al-Mawsili contribua à la formation d'un musicien de génie
nommé Ziry?b. Celui-ci, obligé de quitter la cour du calife H?r?n ar-Rach?d à la suite d'un
conflit d'intérêts avec son maître, s'installa en Espagne musulmane. Il fonda à Cordoue une
école qui développa le système musical des nawb?t. Son originalité tient, entre autres, à la
coexistence de règles théoriques objectives avec des croyances métaphysiques et
astrologiques. La nawba se présenta comme une succession de pièces instrumentales et
vocales appartenant à un même « mode « (tab'), selon une progression rythmique en cinq
grandes phases. À partir du XVIe siècle, la musique arabe assimila l'apport musical turc.
Sur le plan théorique, les jalons essentiels furent posés dès le IX e siècle par al-Kind?. Ce
fut ensuite au tour d'al-F?r?b? ( mort en 950), d'Avicenne (ou Ibn Sin?) et d'al-Urm?ni
(mort en 1284) de parachever l'édifice initial. Enfin, au XIX e siècle, Michael Meshaqa fit
sortir la théorie musicale d'une longue léthargie. Il opéra un mouvement de rénovation en
divisant l'octave en 24 quarts de ton, à peu près égaux.
Il faut distinguer la musique savante de la musique populaire ou folklorique. Musique de
terroir, cette dernière varie d'une région à l'autre au sein d'un même pays, alors que la
musique savante dépasse le cadre des frontières politiques et ethniques. Elle se subdivise
en deux grandes traditions régionales : celle du Moyen-Orient, fondée sur la wasla, et celle
du Maghreb, héritière de la nawba andalouse.
Bien que le style et le répertoire présentent parfois des variantes d'un pays à l'autre, la
musique savante recèle un fonds commun essentiellement mélodique, homophonique et
modal, où la voix tient une place fondamentale. Ce système mélodico-modal, appelé
maqam, utilise principalement la gamme naturelle, avec ses intervalles de seconde mineure
(1/2 ton), seconde majeure (ton) et - plus caractéristique - de seconde médiane (3/4 de
ton). Il faut remarquer cependant que les musiques savantes algérienne et marocaine

n 'utilisent pas de 3/4 de ton, et que leurs modes (tubu') sont très proches de certains
modes grégoriens.
Enfin, une place capitale est tenue dans la musique arabe par l'improvisation - mesurée
ou non. Celle-ci est désignée par les termes de maqam , ou taqsim , quand elle est
instrumentale, et de mawal, ou layali, quand elle est vocale.
L'instrument traditionnel est le 'oud, luth à manche court. Il constitue la référence et
l'étalon des théories musicales du maqam. La kouitra et le 'oud 'arbi, utilisés au Maghreb,
appartiennent à la même famille. Parmi les principaux instruments figurent également le
qan?n, cithare posée sur le genou et jouée horizontalement, et le violon occidental
(kamanja), qui côtoie le rebec (rab?b) ; parmi les instruments à vent, on citera le nay et le
f 'hal, et, parmi les instruments à percussion, la darbouka, le daff, le riqq et les naqqar?t.
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Les corrélats
baytan
daff
dawr
Farabi (Abu Nasr Muhammad ibn Muhammad ibn Tarhan, dit al-)
islam - Musique
Kindi (Abu Yusuf Ya'qub ibn Ishaq, dit al-)
Maghreb - Musique
maqam - 2.MUSIQUE
nouba
oud
Oum Kalthoum (Fatima Ibrahim, dite)
qanun
rabab
rebec
Sayfuddin ibn al-Faqir al-Baghdadi
taqsim
Zalzal Mansur
Ziryab Abu al-Hassan
Les livres
arabe (monde) - la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum à l'Olympia à Paris, en
1967, page 299, volume 1

Cinéma
De la guerre des Six Jours, en 1967, à celle du Golfe, en 1990, le monde arabe a vécu
dans un état de « déchirure généralisée «, selon le mot de l'écrivain Tahar Ben Jelloun. Loin
d'une production dominée dans son ensemble par les mélodrames musicaux, quelques
cinéastes témoignent, mais leur voix n'est pas toujours entendue hors de leurs frontières,
ni même à l'intérieur de celles-ci. En mettant à part l'Algérie, on retiendra quelques noms
marquants : en Égypte s'imposent ceux de Salah Abou Seif, qui a su porter à l'écran la vie
du Caire populeux (le Porteur d'eau, 1978), de Chaci 'Abdassal?m (la Momie, 1969, sur le
pillage des tombes pharaoniques), de Tawfiq Salah, très engagé politiquement (les Dupes,
1972, tourné en Syrie), et surtout de Youssef Chah?ne (la Terre, 1968 ; Alexandrie...
pourquoi ?, 1978 ; Adieu Bonaparte, 1985 ; l'Émigré, 1994), le Destin, 1997. Pour le
Liban, on peut citer Borhane 'Alaouieh, auteur d'un violent pamphlet sur le problème
palestinien, Kafr Kassem (1974), et Jocelyne Saab, dans un registre plus léger
(l'Adolescence sucre d'amour, 1986) ; pour la Tunisie, Nacer Kemir (les Baliseurs du
désert, 1984), Ferid Boughedir (Halfaouine, 1990) et Moufida Tlatli (les Silences du palais,
1994) ; pour le Maroc, Souhel Ben Barka (les Mille et Une Mains, 1977), Moumen Smihi
(Ech-Chergui ou le Silence violent, 1975) et Jilali Ferhati (la Plage des enfants perdus,
1991). Enfin, pour l'Irak, le cinéaste le plus marquant est Mohammed Choukri (les
Assoiffés, 1972) et, pour le Koweït, Khaled as-Sedd?q (la Mer cruelle, 1972).
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Algérie - Arts - Cinéma
Chahine Youssef
Égypte - Arts - Cinéma
Tunisie - Arts - Cinéma
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Maghreb
Les indications bibliographiques
M. Bergé, les Arabes : histoire et civilisation des Arabes et du monde musulman
des origines à la chute du royaume de Grenade racontée par les témoins, Lidis,
Paris, 1978.
M. Rodinson, les Arabes, PUF, Paris, 1991 (1960).
G. Salamé (sous la direction de), Démocraties sans démocrates. Politiques
d'ouverture dans le monde arabe et islamique, Fayard, Paris, 1994.
D. Sourdel, Histoire des Arabes, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1991 (1976).

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