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Le Masque de la Mort RougeTraduction de Charles BaudelaireEdgar Allan PoeLa Mort Rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée.

Publié le 23/05/2020

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« Le Masque de la Mort Rouge Edgar Allan Poe Traduction de Charles Baudelaire La Mort Rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée.

Jamais peste ne fut si fatale, si horrible.

Son avatar, c'était le sang, la rougeur et la hideur du sang.

C'étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l'être.

Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l'humanité, et lui fermaient tout secours et toute sympathie.

L'invasion, le résultat de la maladie, tout cela était l'affaire d'une demi-heure. Mais le prince Prospero était heureux, et intrépide, et sagace.

Quand ses domaines furent à moitié dépeuplés, il convoqua un millier d'amis vigoureux et allègres de c œur, choisis parmi les chevaliers et les dames de sa cour, et se fit avec eux une retraite profonde dans une de ses abbayes fortifiées.

C'était un vaste et magnifique bâtiment, une création du prince, d'un goût excentrique et cependant grandiose.

Un mur épais et haut lui faisait une ceinture.

Ce mur avait des portes de fer.

Les courtisans, une fois entrés, se servirent de fourneaux et de solides marteaux pour souder les verrous.

Ils résolurent de se barricader contre les impulsions soudaines du désespoir extérieur et de fermer toute issue aux frénésies du dedans.

L'abbaye fut largement approvisionnée. Grâce à ces précautions, les courtisans pouvaient jeter le défi à la contagion.

Le monde extérieur s'arrangerait comme il pourrait.

En attendant, c'était folie de s'affliger ou de penser.

Le prince avait pourvu à tous le moyens de plaisir.

Il y avait des bouffons, il y avait des improvisateurs, des danseurs, des musiciens, il y avait le beau sous toutes ses formes, il y avait le vin.

En dedans, il y avait toutes ces belles choses et la sécurité. Au-dehors, la Mort Rouge. Ce fut vers la fin du cinquième ou sixième mois de sa retraite, et pendant que le fléau sévissait au-dehors avec le plus de rage, que le prince Prospero gratifia ses mille amis d'un bal masqué de la plus insolite magnificence. Tableau voluptueux que cette mascarade ! Mais d'abord laissez-moi vous décrire les salles où elle eut lieu.

Il y en avait sept, une enfilade impériale.

Dans beaucoup de palais, ces séries de salons forment de longues perspectives en ligne droite, quand les battants des portes sont rabattus sur les murs de chaque côté, de sorte que le regard s'enfonce jusqu'au bout sans obstacle.

Ici, le cas était fort différent, comme on pouvait s'y attendre de la part du duc et de son goût très vif pour le bizarre.

Les salles étaient si irrégulièrement disposées que l' œil n'en pouvait guère embrasser plus d'une à la fois. Au bout d'un espace de vingt à trente yards il y avait un brusque détour, et à chaque coude un nouvel aspect.

A droite et à gauche, au milieu de chaque mur, une haute et étroite fenêtre gothique donnait sur un corridor fermé qui suivait les sinuosités de l'appartement.

Chaque fenêtre était faite de verres colorés en harmonie avec le ton. »

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