Le Mal court de Jacques AUDIBERTI (Résumé & Analyse)

« La pièce est une satire forte et corrosive de tous les militarismes, de tous les cléricalismes.Audiberti dénonce « la grande écorchure, et la tragique impuissance de l'Univers à passer par d'autres chemins queceux de l'échec et de la douleur ».Pour Audiberti.

l'homme ne se réduit pas à un animal politico-social.

Il y a aussi le rêve, l'inconscient, le sexe, lerationnel, Dieu, tout ce qui n'est pas « étatisable ». Lie mal court dans le monde.

« La ville et la planète sont pleines de gens qui se cherchent, bourreaux, victimes,bourreaux, victimes.

» La perte des illusions juvéniles L'intrigue est simple : c'est l'histoire d'un mariage contrarié.

Alarica, fille du roi Célestincic, doit se marier avec le roiParfait d'Occident.

En compagnie de sa gouvernante, on découvre une jeune fille ingénue, généreuse.

Premier coupde théâtre et premier coup à la porte de la chambre de la princesse, où se déroule toute l'action : apparaît F...

quise présente comme étant le roi Parfait.

Il déclare sa flamme à la jeune princesse médusée qui ne comprend pas cequi lui arrive, séduite par la fougue de cet impétueux personnage, elle décide de passer un moment en sacompagnie.

La gouvernante d'Alarica tente de l'en dissuader.

Deuxième coup de théâtre : apparaît le vrai roi Parfaitaccompagné de son Cardinal, hideux personnage.

Ce dernier annonce à Alarica, non sans une grande puissanceperverse, que le mariage est annulé.

Pour des raisons politiques, Parfait épousera la reine d'Espagne.

Alaricadécouvre alors l'horrible machination : Parfait, F...

et même sa gouvernante qui travaille pour l'Occident, tous l'ontdupée.

« L'enfant princesse » prend alors conscience que dans le monde des adultes, les calculs, les intérêtspriment sur le vrai amour.

Elle décide alors de se venger.

Troisième coup de théâtre : à l'arrivée de son père, le roiCélestincic, Alarica se rebelle.

Elle renverse le vieux monarque.

Le bon roi, vieux bonhomme, déchu et déçu, nereconnaît plus sa fille.

Il évoque l'ingratitude de cette enfant, se demandant ce qu'il va devenir.

Pour toute réponse,Alarica s'exclame : « Le mal court.

» Les forces du mal La pièce touche à de graves questions : la perte des illusions, la raison d'État, les rapports de la morale et de lapolitique.

En un monde où seuls comptent les impératifs de la puissance, cette frêle princesse autrefois crispée dansson orgueil et sa candeur décide de se ranger du côté du plus fort.

Elle partage la cause de l'ennemi.

Elle choisitrésolument l'iniquité contre la justice, « d'abolir le mal en consacrant ses primautés ».. »