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Le Jeu de l'amour et du hasardMarivauxActe Premier, scène première.

Publié le 23/05/2020

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« Le Jeu de l'amour et du hasard Marivaux Acte Premier, scène première. Sylvia — Mais encore une fois, de quoi vous mêlez-vous, pourquoi répondre de mes sentiments ? Lisette — C'est que j'ai cru que dans cette occasion-ci, vos sentiments ressembleraient à ceux de tout le monde ; Monsieur votre père me demande si vous êtes bien aise qu'il vous marie, si vous en avez quelque joie ; moi je lui réponds qu'oui ; cela va tout de suite ; et il n'y a peut-être que vous de fille au monde, pour qui ce oui-là ne soit pas vrai, le non n'est pas naturel. Sylvia — Le non n'est pas naturel ; quelle sotte naïveté ! Le mariage aurait donc de grands charmes pour vous ? Lisette — Eh bien, c'est encore oui, par exemple. Sylvia — Taisez-vous, allez répondre vos impertinences ailleurs, et sachez que ce n'est pas à vous à juger de mon c œur par le vôtre. Lisette — Mon c œur est fait comme celui de tout le monde ; de quoi le vôtre s'avise-t-il de n'être fait comme celui de personne ? Sylvia — Je vous dis que si elle osait, elle m'appellerait une originale. Lisette — Si j'étais votre égale, nous verrions. Sylvia — Vous travaillez à me fâcher, Lisette. Lisette — Ce n'est pas mon dessein ; mais dans le fond voyons, quel mal ai-je fait de dire à Monsieur Orgon, que vous étiez bien aise d'être mariée ? Sylvia — Premièrement, c'est que tu n'as pas dit vrai, je ne m'ennuie pas d'être fille. Lisette — Cela est encore tout neuf. Sylvia — C'est qu'il n'est pas nécessaire que mon père croie me faire tant de plaisir en me mariant, parce que cela le fait agir avec une confiance qui ne servira peut-être de rien. Lisette — Quoi, vous n'épouserez pas celui qu'il vous destine ? Sylvia — Que sais-je ? Peut-être ne me conviendra-t-il point, et cela m'inquiète. Lisette — On dit que votre futur est un des plus honnêtes du monde, qu'il est bien fait, aimable, de bonne mine, qu'on ne peut pas avoir plus d'esprit, qu'on ne saurait. »

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