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Le jansénisme

Publié le 15/05/2020

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« Le jansénisme (1635-1789) Un ferment de discorde.

Dans les premières années du XVIIe siècle, l'évêque d'Ypres, le Hollandais Cornélius OttoJansen (Jansénius en latin), s'inspirant des écrits de saint Augustin, lance une doctrine qui porte son nom, le«jansénisme».Pour Jansénius, l'homme, corrompu dès sa naissance par le péché originel, ne peut être sauvé que par la grâcedivine.

Dieu ne l'accorde qu'à certains.

Aux autres, il reste la conscience intérieure, d'autant plus exigeante qu'elleest libre.

Cette morale, très proche du calvinisme, est propagée en France par l'abbé de Saint-Cyran, ami et adeptede Jansen.

Confesseur, en 1635, du couvent de Port-Royal, Saint-Cyran rallie au jansénisme l'abbesse, la MèreAngélique Arnauld et son groupe familial.

Peu à peu, autour des Arnauld et de Port-Royal, se forme une communautéspirituelle et studieuse, les «solitaires» ou «messieurs de Port-Royal», dont font partie Nicole, Lancelot, Lemaistre deSacy, plus tard Pascal et d'autres esprits distingués.

Les «solitaires» publient des manuels d'enseignement etfondent, en 1638, les Petites Ecoles.

Achille de Harlay et Racine ont compté parmi leurs élèves.Richelieu, ne pouvant contrôler ce mouvement, fait embastiller Saint-Cyran.

A la mort de ce dernier, Antoine Arnauld(le Grand Arnauld) devient la personnalité dominante du jansénisme.

En 1643, le pape Urbain VIII condamne l'Augus-tinus, ouvrage posthume de Jansen, qui vient de paraître en France.

Arnauld réplique par L'Apologie.Devant la progression de la secte «hérétique», le clergé et le gouvernement de Mazarin enjoignent à tous lesecclésiastiques de signer un «formulaire» réfutant les «Propositions» de Jansénius.

Cette «affaire du formulaire» (quidurera dix ans) et la publication retentissante des Lettres provinciales de Biaise Pascal, dirigées- contre les jésuites,agitent le pays et partagent l'opinion.

En 1664, les religieuses de Port-Royal, qui ont refusé de signer le«formulaire», sont confinées aux Champs; Sacy est embastillé; le Grand Arnauld est exclu de la Sorbonne.

Aprèsquelques années de répit, ce dernier doit s'enfuir aux Pays-Bas où il meurt en 1694.

Un Oratorien, Pasquier Quesnel,lui succède.

Les Réflexions morales de Quesnel font rebondir la querelle religieuse.

Louis XIV, influencé par Mme deMaintenon, ne tolérant aucune rébellion, surtout en matière de pensée, ordonne la fermeture du couvent de Port-Royal.

Les religieuses sont dispersées et l'abbaye est rasée (1710).

A la demande du roi, le pape Clément XIcondamne définitivement le jansénisme en 1713, par la bulle Unigenitus. La doctrineL'évêque d'Ypres Cornélius Jansen (1585-1638) a donné son nom à cette doctrine inspirée de celle de saint Augustin(354-430).

Pour Jansen, l'homme est souillé par le péché originel ; seule la grâce divine peut le sauver du mal.

Cettegrâce est accordée à un petit nombre d'élus de Dieu.

Les chrétiens sont astreints à une pratique et une foi de tousles instants, faite de contritions et de sévères pénitences : cette rigueur fait du jansénisme une doctrine trèséloignée de celle des jésuites. L'influence du jansénisme en FranceLa diffusion du jansénisme en France, relativement rapide et profonde, doit beaucoup au prosélytisme de la familleArnauld et de l'abbé de Saint-Cyran.

L'abbaye cistercienne de Port-Royal est réformée en 1608, sous l'abbatiatd'Angélique Arnauld.

Foyer culturel et spirituel, Port-Royal est déplacé à Paris en 1625, au coeur du quartier Saint-Jacques.

La vie des moniales de Port-Royal est rythmée par la prière et la contemplation.

Le reste du temps estemployé aux travaux manuels, à la lecture.

Le silence est obligatoire.

Les religieuses ouvrent également des "petitesécoles" : l'enseignement est confié aux personnalités les plus éminentes du mouvement janséniste.

Un très petitnombre d'élèves bénéficie de cet enseignement novateur qui accorde une grande place au français, aux sciences, àla géographie...

et qui est profondément inspiré par la doctrine janséniste.Le jansénisme influence la bourgeoisie parisienne et la noblesse de robe.

Il devient un instrument d'oppositionpolitique au pouvoir royal.La congrégation fait voeu de pauvreté ; ses revenus seraient trop modestes pour permettre son fonctionnementsans l'existence de protecteurs appartenant à la plus haute noblesse.

Parmi ceux-ci, les femmes sont nombreuses :Louise-Marie de Gonzague, reine de Pologne en 1645, la duchesse de Longueville, soeur du Grand Condé. Des difficultés à l'interdictionLes difficultés se manifestent rapidement : en 1638, l'abbé Saint-Cyran est emprisonné sur l'ordre de Richelieu.

Lesmotifs de cet internement sont essentiellement politiques, puisque l'abbé est considéré comme l'une des figures duparti dévôt, hostile au cardinal.La condamnation du jansénisme vient également de la papauté, dès 1642, par une série de bulles controversant lesthéories développées par Jansen dans son livre, l'Augustinus.

La doctrine est définitivement condamnée en 1709(destruction de Port-Royal) et 1713, par la bulle papale Unigenitus.. »

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