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LE GRECO

Publié le 17/05/2020

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« LE GRECO 1541-1614 D OMENICOS THEOTOCOPOULOS affirma dans la signature de ses tablea~ -en grec -sa qua­ lité de crétois.

La Crète avait, après la quatrième croisade, échu à Venise, et restera jusqu'en 166g il regno di Candia.

Orthodoxes et catholiques y faisaient, au temps de la jeunesse du Greco, bon ménage et y célébraient le culte de saint François, pour qui notre peintre gardera une parti­ culière dilection.

Il y fut nourri à l'école byzantine, et toute sa carrière sera un retour nostalgique à ce style hiératique, canonique, étiré, qui aura été celui de son enfance et de sa jeunesse.

La seconde marque que subit son génie est celle de Venise elle-même, où il était naturel que de nombreux artistes grecs allassent s'établir.

Là, il prend contact avec le baroque familier, rustique, naturaliste des Bassan, avec le baroque lyrique et exalté de Tintoret et son coloris où dominent souvent les froideurs carminées.

Sa troisième étape est la Rome de Pie V et de la Contre-Réforme, où il rencontre le gigan­ tisme de Michel-Ange et le maniérisme de Taddeo Zucchero et de ces peintres que Philippe II, · à défaut des grands classiques, devait appeler à la décoration de l'Escurial.

Peut-être fut-il de ceux-ci: en tout cas on sait qu'il fut invité à Tolède pour exécuter les peintures du retable de Santo Domingo l'Ancien.

Le voici donc à Tolède, où ce pèlerin oriental se fixera après avoir parcouru, comme une odyssée, le monde des formes de l'empire méditerrapéen.

Il faut, pour comprendre le Greco, considérer en lui un voyageur, un exilé, porteur de tout un passé profond et exotique, et qui, comme une expérience vécue, a étudié toute une histoire esthétique, toute une évolution morphologique, celle qui va du rigoureux statisme byzantin aux découvertes de la couleur et du mouvement accomplies par l'Italie de la Renaissance et du baroque.

Ayant drainé toutes ces inquiétudes, cet étranger se découvre une patrie en Tolède.

Là, son âme solitaire et fermée, héritière des mystères platoniciens et des règles canoniques du byzantinisme, instruite aux leçons de Venise et de Rome, va s'épanouir et devenir l'une des plus parfaites ex­ pressions du génie castillan.

Il va être le digné contemporain de sainte Thérèse et de saint Jean de la Croix, l'ami de Gongora, et son art va s'accorder à ces extraordinaires formes de la vie spirituelle espagnole que sont la mystique et le conceptisme.

CET art est donc d'une exceptionnelle richesse et repr~sentatif d'une très grande civilisation.

Toutes sortes de tendances s'y agitent de façon complexe et dramatique.

Peut-être la plus puis­ sante et singulière de ces tendances est-elle cette récurrence, cette régression constantes vers le passé byzantin et son esprit de primitivisme, cette résistance que le mystérieux oriental oppose aux 202 LE GRECO PorlrGil Jlrlnuni ( JMr IIA·mlnw), (M•trofiDliltm MIISIUm, N1UJo'l"ork.). »

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