Le discours peut-il abolir la violence ?
Publié le 27/05/2025
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Le discours peut-il abolir la violence ?
II/Non
Il faut savoir que cependant, malgrès que le discours ait une capacité à raisonner,
dialoguer et à transformer les pulsions violentes en création constructive, les limites
de celui-ci face à la violence peuvent avoir une vision optimiste se heurtant à la
réalité de l’histoire humaine.
Ces limites qui sont confronté à des formes de
violences brutales s’articulent autour de plusieurs aspects tel que la nature de la
violence en elle-même et l’impuissance ressenti dans l’allocution de certains
discours dans certaines situations.
Comme limite, nous pourrions citer en premier temps que l’usage de la discussion
peut abolir seulement à une domination qui est contraire ou inaccessible à la faculté
qui permet à l’être humain de connaître d’agir ou de juger selon des principes c’està-dire donc à une domination irrationnelle.
Celle-ci provient souvent d’un contexte
où le dialogue n’a pas lieu d’être comme dans l’usage des polémiques qui sont des
débats souvent marqué par des oppositions fortes et qui manifeste une attitude
critique ou agressive.
Il y a bien dans ces polémiques une forme de violence
puisqu’il s’agit de dominer son interlocuteur par une colère ou une oppression
devenant ainsi un adversaire dont la violence qui lui est soumise devient une
réponse immédiate à sa domination.
Pour démontrer cela on peut prendre l’exemple
de ce que revendique Gorgias dans le dialogue de Platon.
Gorgias, en revendiquant
le rôle et la puissance de la rhétorique qu’il considère comme un art suprême amène
le cadre que discuter, ce n’est pas renoncer à la violence mais au contraire c’est la
prolonger par d’autres moyens.
Socrate en réagissant de manière critique en
contestant fermement la conception de rhétorique de Gorgias amène donc une
opposition doté d’une violence dialectique de Socrate, que ce soit par son ironie
socratique utilisé en prétendant d’être ignorant qui peut être une violence subtile de
violence verbale car elle amène son adversaire à une forme d’humiliation ou par sa
méthode de déconstruction mettant en lumière les contradictions dans les arguments
de Gorgias par questionnements récurrents est perçue comme agressive car elle
mène son interlocuteur à reconnaître des incohérences ou des limites dans son
raisonnement.
Cela montre qu’il y a bien une violence intellectuelle et symbolique
dans ce raisonnement démontrant donc bien que face à des passions incontrôlables
ou à des contextes de désespoir le discours, même rationnel ne suffit pas à apaiser
les situations.
Il y a également cette idée de violence divine amenée par l’historien
Walter Benjamin dans Critique de Violence qui illustre donc cette idée que c’est une
violence qui cherche à briser l’ordre ne pouvant ainsi pas se plier aux règles du
langage ou du dialogue.
Ainsi le langage lorsqu’il cesse d’être purement rationnel,
devient un outil de domination amenant ainsi une situation purement paradoxale : le
langage, dont tout être humain est doté, devient un instrument pour asseoir la
domination de certains hommes sur d’autre.
On comprend donc que le langage, dès
lors qu’il devient une forme de domination entraîne la violence car en effet, cette
violence est un moyen pour la fin que constitue la domination.
Le discours peut-il abolir la violence ?
II/Non
Comme seconde limite du discours, nous pourrions parler de celui-ci apparaissant
clairement lorsque les conditions mêmes d’un véritable dialogue sont absentes.
Si le
langage est un outil de communication, cela signifie que, comme pour tout outil, les
effets qu’il produit dépendront du pouvoir dont est doté celui qui l’utilise.
La parole
est dans la discussion, porteuse de la violence symbolique qui lui préexiste que cela
soit sociale, institutionnelle, culturelle, etc.
Puisqu’en effet le langage est
l’expression de la pensée, il en résulte que nous sommes responsables de tout ce que
nous disons, puisque nous sommes conscients.
Les mots sont donc bien une forme
de violence puisqu’ils répondent à un acte volontaire tel que le fait de parler, par
lequel une personne décide consciemment de nuire à une autre personne.
Leur
conséquence n’est certes pas matériellement comparable à celle de la violence
physique puisque cette dernière laisse une marque corporelle distincte mais ils
constituent tout aussi bien un acte de pensée dont les mots influent directement sur
l’esprit de l’interlocuteur, dans lequel ils laissent une marque aussi puisante qu’un
coup ne saurait le faire.
La violence devient alors psychologique amenant donc à
des conséquences physiques.
Prenons l'exemple des mouvements révolutionnaires :
lorsque le pouvoir refuse d'écouter les revendications des opprimés, ces derniers
peuvent en venir à utiliser la force.
En France, la Révolution de 1789 illustre
parfaitement cette dynamique.
La monarchie avait fermé les voies du dialogue en
ignorant les doléances du Tiers-État, ce qui a conduit à une explosion de violence.
Cela montre que ce refus d’écoute caractérise par cette indifférence d’écoute
amplifie la colère et le ressentiment des opprimés, qui perçoivent alors la violence
comme le seul langage que leurs oppresseurs comprennent car même lorsque ces
opprimés parviennent à formuler leurs revendications, celles-ci peuvent être
ignorées ou rejetées par ceux qui détiennent le pouvoir.
Ce verrouillage du dialogue
se démontre aussi sue le fait que un dialogue, pour qu’il puisse désamorcer la
violence, il faut qu'il repose sur un équilibre entre les interlocuteurs.
Or, dans de
nombreux contextes, cet équilibre est absent en raison....
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