Databac

Le crédit

Publié le 17/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le crédit Ce document contient 3051 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Economie.

« !:investissement , la spéculation, la consommation , l'achat de biens durables ...

présupposent de nos jours la possibilité du crédit.

Le crédit est une avance pécuniaire qu'une personne ou un établissement bancaire consent à une autre ; il a pour contrepartie l 'intérêt , c'est -à-dire la somme suppl émentaire dont le receveur (appelé débiteur ) accompagnera le remboursement de la somme avancée par l'émetteur (appelé créditeur ).

Depuis les débuts précapitalistes de l'organisation de la finance, l'intérêt est proportionnel à la somme prêtée et à la durée du prêt (il dépend par ailleurs également de l'objet de l'investissement et de la personnalit é du débiteur) .

On l'exprime en pourcentage annuel : ainsi , à un capital de 100 euros prêté à 3 % correspondra un an plus tard un rembour sement de 103 euros.

Le crédit peut être destiné à la consommation des ménages, notamment de biens durables (achat d'une voiture, construction d'une maison ).

Ce crédit à la consommation est en quelque sorte une anticipation de la consommation future , permettant aux particuliers de profiter dès aujourd'hui d'un bien qu'ils ne pourraient acheter qu'après de longues années d'économie, et aux o rganismes prêteurs (banques ) de s'assurer sur le moyen et long terme de rentrées régulières .

AUX ORIGINES DU CRÉDIT Dans l'Antiquité , où l'usage de la monnaie n 'en était qu'à ses balbutiements , le crédit n 'avait pas de réelle valeur économique.

Les capitau x investis dans une activité commerciale l'étaient en général par son promoteur lui-même .

Dans cet environnement le crédit se limitait à l ' avance à un particulier pour la traversée d 'une échéance difficile ; les taux étaient alors proches de l'usure , et Aristote condamnait comme immoral le prêt à intérêt.

Cette condamnation morale sera reprise par l'Église catho lique, le prêt à intérêt étant conséquemment abandonné aux infid èles Guifs et musulmans ).

Au milieu du Moyen Âge, avec l'accroissement du commerce méditerranéen et hanséat ique, ainsi que du trafic terrestre transfrontalier , la nécessit é se fit jour de faciliter les échanges monétaires d 'un pays à l ' autre , et de financer les expéditions maritimes lointaines , coûteuses et hasardeuses mais le cas échéant d'un gros rapport.

Les première s banques de change et de prêt se créent alors , appuyées sur des familles étendues dans toute l'Europe .

La notion du taux d'intérêt commence à se dégager de la notion d'usure.

Mais c 'est avec la révolution industrielle et la nais sance des sociétés par actions , nécessaires pour mener à bien les gros travaux tels que le chemin de fer ou le percement des canaux de Suez et de Panama , que le crédit prend réellement son essor et s 'organise en une multitude de produits différents .

Les frères Pereire (Émile , 18D0-1875, et Isaac, 1806-1880 ) furent les artisans de cette naissance .

Ils créèrent le Crédit mobilier en 1852 , participèrent au financement de la construction de chemin de fer et aux Mais le rôle grandes réalisations industrie lles du véritable de Second Empire.

cc moteur » de l'économi e est tenu par le crédit d 'imies­ tissement et de spécu lation.

C'est lui qui permet les grandes opérations industrielles, d'Investissement (dans l' automllfislltion de la production par exemple) ou de regroupement.

Les taux de cette forme de crédit sont variables selo n le prêteur, l'emprunteur et la destination du prêt mais ils dépendent tous des taux dits « directeurs » , donnant le « loyer » de l'argent à long terme et fixés par les banques centrales (qui ont le contrôle de l'émission de mon naie ) en fonction de leur politique monétaire .

Le crrdit à la consommlltion est d 'apparition plus tardive.

Il est né aux États-Unis pendant l'entre-deux ­ guerres et ne s'est vraiment répandu que dans la seconde moitié du rr siècle .

Il acquit alors un rôle moteur non négligeable , par l'accroissement de la demande nécessaire à une économie basée sur la consommation de masse.

Le crédit dit« revolving »( c' est-à­ dire « tournant ») est un produit d 'invention plus récente , mais qui reste essentiellement une forme de crédit à la consommation.

Il consiste en la mise à disposition d 'une certaine somme d'argent , plafonnée, en échange de remboursements régulie rs calculés uniquement sur la portion de cette somme effectivement utilis é e.

Les remboursements , fixes et mensuels, s'intègrent facilement dans le budget d 'un ménage et cette facilité permet de faire face à des dépenses imprévues ou des fins de mois difficiles par un système bien moins onéreux que les agios facturés par les banques en cas de découvert .

Un certain nombre d'éléments interviennent dans la détermination des taux pratiqués par les prêteurs en une circonstance donnée ; certains tiennent aux caractérist iques singuliè res d'un prêt précis , d'autre à l ' environnement économique et monétaire global.

On peut notamment distinguer : •la qualité de l'emprunte ur, en particulier sa solvabilité présumée , ainsi que la durée du prêt ; •la destination de l'emprunt, selon la rentabilité présumable du secteur dans lequel il s 'investit ou les différentes réglementations existantes ; • la conjoncture monétaire , particulièrement en ce qui concerne l'inflation ; • la politique du gouverneme nt ou de la banque centrale en matière monétaire .

CARACTÉRISTIQUES PARTICULitRES La qualité de l'emprunteur, c 'est-à­ dire essentiellement la confiance que le banquier lui acco rde, influ e sur le taux d'un prêt : plus le risque de non-remboursement augmente , plus la rémunération du capita l prêté sera importante .

Cela est égaleme n t valable pour les États , qui ont à supporter des « primes de risques » fixées par les marchés en fonction de leur situatio n économique et des orientations de leur politique économique.

Les taux dépendent également de la durée des prêts (théoriqueme nt, plus celle-ci est longue, plus le risque de non-remboursement s'accroit et plus les taux augmentent) et des différents marchés et des contraintes réglementaires pesant sur les banques (par exemp le e n Franc e, la rémunération des comptes courants est interdite ).

Certains taux sont déterminés par l'État, particulièrement e n ce qui concerne 1 'épargne populaire : comptes livrets, comptes épargne- logement etc.

INFLATION ET POLITIQUE MONÉTAIRE 1-----~~-~~--..o...------ -----_, Les taux dépendent en premi er lieu USURE ET PRh À INrtRh de la conjoncture monétaire Pendant longtemps, aucune qu'il est normal de partager avec générale , en particulier du taux différence n'était faite entre le le prêteur , qui a rendu l'opération d'inflation : le taux nominal (non l'usure et le prêt à intérêt ; ils possible .

C'est aussi pour cela que corr igé de l'inflation) est d'autant étaient tous deux compris comme plus élevé que l'inflation est forte , le l'abus immoral d'une position de prêteur c hercha nt bien entendu un force .

Avec l'avènement du taux réel (dont le taux d'inflat ion est capitalisme, dont le crédit est un défalqué) positif .

En revanche , la des fondements, cette distinction corrélation étro ite qui existait devint essentielle.

auparavant entre taux d'intér êt élevé Le seul critère pratique distinguant et conjonctur e économique l'usure du prê t ~ intérêt « normal • soutenue a presque disparu du fait est le niveau de l'Intérêt ; le crédit d e l'appa rition du phénomène de la ne dépasse que rarement des taux l'.,.,_ ,.,t.#te, par stagflatio n, c ' est-à-dire inflation de 10 ou 15 %, dans des exemple, est rémunérée : elle accompagnée d'une stagnation circonstances exceptionnelles consiste en fait en un prêt que écono miqu e.

Jusqu'au milieu des (agios, c'est-à-dire intérêts sur les l'individu accorde à sa caisse années 1990 , l'inflation a été la découverts de comptes courants, d'épargne .

cause principale jouant sur la par exemple) ; on parle d 'usure en • Dans le cas d'un prêt à la fixation des taux d'intérêt.

revanche pour des taux de 30, 50 consommation, la justification Les taux dépendent ensuite de la voire 100 ou 200 %, qui ne sont réside dans le fait que le prêteur politique monétaire du possibles que parce que pourrait justement investir la gouve rnement ou de la banqu e l'emprunteur est dans une somme en question, qui lui centrale (les banques centrales étan t situation désespérée et ne peut rapporterait alors à proportion de aujourd'hui autonomes, du moin s attendre de secours du système son importance .

L'Intérêt les principales), dont les taux traditionnel.

rémunère donc le renoncement à « directeurs » (taux à court et long Mais la différence est énorme sur un bénéfice possible .

te rme et taux d'escompte) se la plan de la justification morale .

En France, la loi définit le délit répercutent sur les taux des autres !:usure est un abus de faiblesse de d 'usure comme un prêt dont le prêts.

la part du prêteur , alors qu'un taux taux dépasse de plus d'un tiers le • Lorsque l'objectif est de freiner d 'intérêt " raisonnable » se justifie taux moyen des prêts bancaires l'inflation, comme dans les années d'une part par la rémunération du consentis au trimestre précédent 1980 , les taux sont augmentés, risque de non -remboursement pour des opérations de même décourageant la demande de crédits d'autre part et surtout par sa nature comportant des risques et donc limitant la création de nature d'investissement analogues.

C'est donc une monnaie .

Le march é financier • En effet si le crédit est utilisé par définition relative, applicable quel devient a lors moins attractif , au l'emprunteur pour investir, il peut que soit le niveau des taux à une profit des vale urs refuges et de en espérer un certain gain, gain période donnée.

l'investisseme nt indu striel.

Travaux publics Crédits à la consommatior Exemple du prêt à taux zéro. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles